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Le Lambrusco, un vin effervescent…rouge !

Vous êtes déjà familiers avec le Prosecco, mais l’Italie abrite un autre vin effervescent parmi l’un des plus vendus au monde, le Lambrusco. Pétillant dans tous les sens du terme et joliment exubérant, il surprend également les français par sa couleur, les bulles rouges n’étant pas courantes dans l’hexagone. Partez à sa découverte et faites voyager vos papilles chez nos voisins transalpins.

Les multiples facettes du Lambrusco

C’est ici, sur les reliefs qui dominent fièrement la ville de Modena, bien connue des épicuriens pour son célèbre vinaigre, qu’est né le Lambrusco. De ces paysages fabuleux de la région d’Émilie-Romagne aux terroirs diversifiés, ils ont tiré pas moins de 6 appellations distinctes : IGT Emilia Lambrusco, DOC Reggiano Lambrusco, DOC Lambrusco di Sorbara, DOC Lambrusco Salamino di Santa Croce, DOC Lambrusco Grasparossa di Castelvetro et DOC Lambrusco di Modena. Il est devenu incontournable dans son berceau de naissance et a traversé les frontières pour aller s’imposer aux quatre coins de la planète. Un succès qui a entraîné sa déclinaison en version rosée, mais aussi en blanc, de manière plus confidentielle.

Vignoble d’Émilie-Romagne

Le Lambrusco, c’est aussi une grande famille de cépages, riche d’une soixantaine de variétés environ. En plus du nord de l’Italie, elle s’est implantée dans le Nouveau Monde, de l’Australie à l’Argentine. Trois cépages se démarquent particulièrement : Lambrusco di Sorbara aux notes de framboise et violette, Lambrusco Salamino aux grappes en forme de saucisson (ou salami), et Lambrusco Grasparossa marqué par le gras et la rondeur.

Une gamme variée

A l’instar du Prosecco, il provient de la méthode Charmat, ou de fermentation en cuve close. Cela signifie que la prise de mousse est effectuée dans une cuve sous haute pression. Cependant, ce n’est pas la seule technique utilisée pour produire ce type de vin. Les viticulteurs peuvent aussi faire appel à la méthode traditionnelle, ou de seconde fermentation en bouteille. C’est elle qui est à l’origine des champagnes et autres crémants. Ou, dernière option, ils peuvent avoir recours à la méthode ancestrale consistant à mettre le vin en bouteille avant la fin de la première fermentation, l’effervescence se créant ensuite naturellement. C’est notamment grâce à elle que l’on élabore la fameuse Blanquette de Limoux. Et une telle variété de processus de création entraîne forcément une grande diversité de profils.

On trouve aussi bien des vins dits de plaisir que des flacons racés et complexes pouvant braver l’épreuve du temps à merveille. Des nuances et arômes multiples liés aux douze cépages autorisés dans la zone de production. De plus, il existe trois types de Lambrusco selon le niveau de sucres résiduels. Le secco (sec), l’amabile (demi-sec) et le dolce (doux). Autre variante, ils peuvent être frizzante ou spumante. Ils diffèrent alors par leur effervescence. Un spumante a une surpression en bouteille supérieure à 3 bars, c’est un vin mousseux au même titre que les crémants. Un frizzante possède une bulle plus légère, la surpression étant comprise entre 1,5 et 2,5 bars, c’est un vin pétillant.

Azienda Giacobazzi, entre tradition et modernité

Le vignoble Giacobazzi, créé en 1958 par la famille du même nom, se situe en plein cœur de l’Émilie-Romagne, région phare du Lambrusco. Ce n’est donc pas un hasard si elle est devenue experte dans la production de cet effervescent, associant respect du terroir et des traditions, et techniques de vinification modernes.

Vendanges aux Vignobles Giacobazzi

Retrouvez deux de leurs cuvées emblématiques chez Vinho Sélection. Giacobazzi Lambrusco rouge, un amabile au bouquet floral soutenu par des notes de fraise et de cerise marasquin. Il séduit en bouche par sa fraîcheur incomparable, sa mousse fine et aérienne, et ses saveurs de fruits rouges. Giacobazzi Lambrusco rosé, un amabile ici encore, dominé par la violette et les fruits rouges. Une dégustation toute en élégance et vivacité.

Découvrez les Lambrusco Vinho Sélection

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Cépage Barbera, le Merlot de l’Italie

Cépage rouge venu du Piémont, sur les collines escarpées du Monferrato, la Barbera a acquis une belle notoriété dans son berceau de naissance…et ailleurs. Entre rouges sur le fruit et cuvées à la concentration remarquable, elle produit des flacons charmeurs très appréciés des amateurs de vin aguerris ou néophytes. Apprenez tout d’elle.

Du Piémont à l’Australie

Bien qu’elle provienne d’une région à l’histoire viticole ancienne, ce n’est pas forcément son cas, les premières traces écrites en faisant mention datant du début du XIXe siècle. Contrairement à bien d’autres, elle a bénéficié des dégâts du phylloxéra, petit puceron ravageur qui a menacé de disparition le vignoble européen. Une fois ce danger éliminé, la Barbera est replantée en masse, à tel point qu’elle a un temps représenté près de 80% des vignobles du Piémont. Ces chiffres ont depuis été revus à la baisse, mais elle n’en reste pas moins un cépage majeur grâce à sa fiabilité et ses qualités organoleptiques.

Elle a réussi à traverser les frontières, allant s’implanter aux quatre coins du monde. Ne soyez donc pas surpris de la retrouver au Chili, aux États-Unis, en Argentine ou en Australie. Mais c’est sur les terres dont elle est originaire qu’elle offre sa plus belle expression. Parmi ses appellations emblématiques, on peut citer la DOC Barbera d’Alba où elle se révèle puissante et complexe, et la DOCG Barbera d’Asti, finesse, élégance et fruité éclatant au rendez-vous. Elle est aujourd’hui le second cépage rouge le plus répandu chez nos voisins transalpins, derrière le Sangiovese.

Vignoble du Piémont

Climat chaleureux et résistance aux maladies

Lorsque l’on parcourt les vignes, on la reconnaît à ses baies sombres d’une ravissante couleur noir bleuté au cœur de grandes grappes compactes. Sa peau est assez résistante et sa pulpe juteuse. Elle est de maturité tardive, vigoureuse, et s’épanouit aussi bien sur des sols de sables et d’argiles que des terres riches en calcaires. Côté maladies, elle craint peu l’oïdium et le mildiou, mais se montre sensible à la pourriture grise. Elle apprécie les climats chaleureux auxquels elle s’adapte à merveille du fait de son acidité naturellement élevée, ce qui explique sa présence en Italie comme dans le Nouveau Monde, tout comme son appétence pour une bonne exposition en vue d’atteindre une maturité optimale. Son nom viendrait du croisement de Barba, terme désignant un système de racines très complexe, et d’Albera qui indique des sites boisés où la vigne remplaça les arbres.

Grappe de Barbera

Des notes iodées typiques

On la compare souvent au Nebbiolo, autre variété phare de cette zone géographique. Pourtant, elle possède une personnalité propre bien distincte de son comparse. Sa couleur est plus profonde avec une belle teinte rubis, son acidité plus marquée et ses tanins plus modérés et fondus sont également synonymes de rondeur. A la dégustation, on se laisse séduire par sa souplesse, sa corpulence et ses parfums entre petits fruits rouges tels que la cerise ou des notes végétales. Ce n’est pas un hasard si on la surnomme parfois le Merlot de l’Italie. Elle a toutefois un petit plus qui permet aux dégustateurs de la discerner : une touche iodée typique en bouche.

Cependant, ce style caractéristique peut bien sûr varier selon les techniques de vinification utilisées. Ainsi, alors que c’était très rare autrefois, les fûts de bois se sont imposés dans le travail de la Barbera depuis les années 80, et ce lors de la vinification comme de l’élevage. Alors que les vins qui en sont issus étaient réputés pour leur légèreté et leur fruité, ils ont alors gagné en concentration et en puissance sous l’effet des barriques. Et le bouquet a vu apparaître des notes de fruits très mûrs.

Seule ou en assemblage, découvrez-la à travers les cuvées Vinho Sélection

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Barriques, cuves, amphores :

La matière et la taille du contenant ont un impact majeur sur la qualité et le profil aromatique du vin. Alors, des traditionnels fûts de chêne aux nouveaux équipements des vinificateurs, découvrez comment les différencier et leur rôle au cœur de vos cuvées favorites.

Le bois : barriques et foudres

Impossible de parler des ustensiles de vinification sans mentionner les barriques qui peuplent les chais en grande majorité depuis des siècles. La raison principale ? La porosité du bois. En effet, celui-ci a l’avantage de laisser passer un peu d’air, et donc d’oxygéner légèrement le liquide. Résultat, les tanins s’assouplissent et il gagne en complexité organoleptique. Il apporte aussi des arômes qui lui sont propres tels que la vanille, le clou de girofle, le grillé et le toasté. Toutefois, ils dépendent de la manière dont le fût a été travaillé. De sa taille d’abord, un contenant plus large étant synonyme de plus grande surface de contact avec l’oxygène. Notez ainsi qu’une barrique classique représente 200 à 230 litres selon les régions, le demi-muid 500 à 650 litres et le foudre, ou cuve de bois, 10 à 200 hl environ. Du degré de chauffe ensuite, une chauffe réduite laissant le fruit s’exprimer et une plus puissante révélant des parfums intenses.

Le bois joue également le rôle de catalyseur pour les arômes déjà présents, et approfondit et stabilise la couleur de la robe. Et si les barriques occupaient jusque-là un quasi monopole, elles sont concurrencées ces dernières années par de nombreux autres contenants, les vignerons privilégiant la diversification pour élaborer des vins à la personnalité unique.

L’inox et le béton : les cuves

Parmi les autres grands classiques, les cuves, qu’elles soient en inox ou en béton. Ces deux matières n’ont pas véritablement d’incidence sur le goût du vin et servent plutôt à en révéler le fruité. Elles se démarquent surtout en termes de praticité pour les producteurs. Les cuves inox doivent leur popularité à plusieurs facteurs : leur disponibilité en de nombreuses tailles qui facilite les vinifications parcellaires, leur forme cylindrique facile à nettoyer (tout comme l’inox) et leur technologie de thermorégulation. C’est donc logiquement qu’elles se sont imposées aisément malgré leur coût conséquent. Côté béton, il est courant qu’elles soient de forme carrée et directement intégrées aux bâtiments techniques. Si cette matière a le mérite d’être accessible et de garantir naturellement une stabilité thermique, elle demande plus d’investissement quant à son nettoyage et sa maintenance.

La terre cuite : amphores et œufs

Emblème du vin depuis l’Antiquité, l’amphore a été peu à peu délaissée au profit des barriques avant de faire un retour remarqué depuis quelques années. On l’appelle également dolia en Italie ou qvevri en Géorgie. A l’instar du bois, la terre cuite utilisée pour la façonner favorise l’oxygénation du vin. Des entrées raisonnées d’oxygène qui engendrent une extraction douce des arômes et tanins. Au programme, du fondu, de la souplesse, un fruit pur et un joli potentiel de garde.

Lorsque l’on parle de jarres, cela regroupe tous les contenants ovales, leurs capacités et les matériaux qui les composent pouvant varier. Le col peut être plus ou moins évasé selon les besoins, par exemple on préfèrera une ouverture plus large pour la macération des rouges afin de pouvoir retirer le marc. La terre cuite reste la matière usuelle, mais le grès et la porcelaine gagnent du terrain, tous profitant d’une inertie thermique importante.

Enfin, les œufs, comme leur nom l’indique, sont des cuves ovoïdales, généralement en béton et parfois munies d’une porte inox. En ne possédant aucun angle, ils créent une sorte de vortex au sein duquel les lies sont constamment en circulation et en suspension. Cela se traduit par une vinification avec peu d’interventions et la révélation de la complexité aromatique grâce aux échanges entre ces lies et le vin. Gras et rondeur au rendez-vous lors de la dégustation.

Des anciens contenants revisités aux incontournables, les vinificateurs ont à leur disposition une pléiade d’équipements pour créer des vins à leur image.

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Les vins de Nouvelle-Zélande, fraîcheur et précision

Bienvenue bien loin de chez nous, en Nouvelle-Zélande. C’est sur ce territoire sauvage, parmi l’un des derniers découverts par l’homme, que s’est récemment implanté un vignoble. En seulement deux décennies, ce pays du Nouveau Monde est devenu expert dans l’art de cultiver le Sauvignon Blanc. Découvrez comment…

Domaines familiaux et vastes wineries

Ce n’est qu’en 1788, lorsque l’île est colonisée par les européens, que commence l’histoire de la vigne. L’anglais James Busby, déjà responsable du développement de la viticulture en Australie, et le français Jean-Baptiste Pompallier en sont à l’origine. Ils ont apporté leur savoir-faire et l’ont inculqué aux agriculteurs locaux au cours du XIXe siècle. Mais il faudra attendre la fin de la Seconde Guerre Mondiale pour qu’une grande campagne de plantation soit lancée et que la viticulture prenne ici une place importante…et vite ! En effet, la Nouvelle-Zélande compte parmi les pays qui ont connu les plus rapides expansions de l’histoire.

Au fil du temps les vignerons sélectionnent les plus beaux terroirs, affinent leurs techniques, et façonnent des cuvées qui s’imposent avec brio sur la scène internationale. Le paysage viticole est extrêmement diversifié, reposant à la fois sur d’impressionnantes wineries qui l’ont aidé à atteindre les marchés internationaux, comme un florilège de petites structures familiales. Et au cœur de cette gamme raffinée, une variété se démarque nettement : le Sauvignon Blanc.

La consécration des cépages délicats

Ce cépage venu de France a su s’exporter à merveille aux quatre coins de la planète. Ici, il représente aujourd’hui près de 60% de l’encépagement. C’est d’ailleurs grâce à lui que ce pays producteur a acquis une belle notoriété. Il s’épanouit particulièrement dans la partie septentrionale de l’île du Sud, baignée par un climat frais propice à la culture de cette variété. Elle apprécie également son superbe ensoleillement et ses vents puissants qui empêchent l’installation des maladies et garantissent ainsi un bon état sanitaire des baies. Un environnement idéal pour intensifier ses arômes cristallins et son acidité naturelle. La région de Marlborough est passée maître dans l’art de sublimer le Sauvignon Blanc.

Toutefois, d’autres cépages se complaisent ici, chacun avec son terroir de prédilection. La Syrah trouve une expression singulière à Hawke’s Bay, le Chardonnay explose à Gisborne, le Riesling révèle sa personnalité à Waipara Valley et le Pinot Noir se dévoile à Central Otago. Ce dernier a supplanté le Chardonnay en tant que seconde variété principale pour les mêmes raisons que le Sauvignon : une appétence pour les climats frais et gorgés de soleil.

Une mosaïque de terroirs

Pour vous y retrouver dans les vins néo-zélandais, il faut distinguer les deux îles qui composent cette terre aux confins du monde. L’île du Nord, plutôt discrète, possède cependant son lot de vignobles à parcourir. La grande ville d’Auckland cache un climat nuageux synonyme d’une maturation stable. Au nord, la bien nommée Northland tire le meilleur de la Syrah, du Chardonnay et du Pinot Gris. Si Gisborne, à l’est, a quelque peu été désertée au profit d’autres régions, elle est toujours parfaite pour accueillir le Gewurztraminer et le Sémillon. Au sud, Hawke’s Bay s’est spécialisée dans les vins rouges au style bordelais avec son influence maritime et ses montagnes protectrices. On peut également citer Wairapa et ses pinots voirs empreints de vivacité qui n’ont rien à envier à ceux de Bourgogne.

L’île du Sud, sans nul doute la plus célèbre, abrite notamment Marlborough, une région au potentiel infini très connue des amateurs de sauvignons blancs intenses. Des cuvées d’exception que l’on doit entre autres à sa grande amplitude thermique. Fraîcheur aussi à Canterbury, offrant ainsi de magnifiques pinots noirs et chardonnays. Terminez votre périple à Central Otago, région viticole la plus méridionale du monde dont les crus racés ne devraient pas rester confidentiels très longtemps…

Découvrez nos vins de Nouvelle-Zélande

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Le Zinfandel, cépage star de la Californie

Audacieux et fruité, le Zinfandel sert à la création d’un éventail de cuvées aux personnalités singulières. Une variété qui a si bien réussi à s’imposer en Californie qu’elle y est considérée comme locale alors qu’elle est en réalité venue d’Europe. Apprenez tout d’elle avec Vinho Sélection.

Des racines croates et italiennes

Et oui ! Cet emblème de la côte ouest des États-Unis serait originaire de Croatie et est similaire génétiquement au Primitivo, que vous connaissez plutôt au cœur de vins italiens. Un lien de parenté qui a été établi en 1993 suite aux analyses génétiques de la professeure Carole Meredith à l’université de Californie de Davis. Ce sont d’ailleurs les immigrants transalpins qui l’ont implanté outre-Atlantique. Il gagne vite en popularité grâce à sa grande capacité de production et s’impose comme le cépage dominant de Californie, notamment dans la vallée centrale. Au début du XXe siècle, il est à la base du Clairet de Californie prisé des amateurs de vin de la côte est. Ce n’est qu’à partir des années 80 qu’il est devenu incontournable. Il doit cette performance à l’expansion des « blush », des vins blancs demi-secs très fruités et légers en alcool, à la teinte rose pâle. Mais il a bien plus d’une corde à son arc.

Certains vignerons d’Afrique du Sud s’y sont essayé avec succès et l’Australie lui a également fait confiance dans les régions adéquates. Sans compter ses incursions en Nouvelle-Zélande, au Chili, au Brésil, ou en Allemagne. Il est toutefois inexistant dans l’hexagone, en dehors de deux parcelles confidentielles, l’une en Vallée du Rhône nord et l’autre à Bordeaux.

Vignoble de Californie

Une appétence pour les climats chaleureux

Il est un véritable enjeu pour les vignerons qui décident de le cultiver car ses périodes de maturité sont irrégulières à cause de ses grappes étroites et compactes constituées de baies à la peau bleutée très fine. Ils doivent donc redoubler d’efforts pour le récolter lorsque son potentiel optimal est atteint, évitant ainsi un fruit trop intense et des saveurs de raisin vert. Dans les Pouilles, il n’est pas rare de le vendanger à la main, grain par grain, à l’instar des plus grands liquoreux, et de réaliser deux récoltes distinctes.

Grappe de Zinfandel

De manière générale, il se complait dans des climats chauds et secs, et affectionne les sols argilo-calcaires et profonds, ce qui explique son épanouissement sur le bassin méditerranéen et en Californie. Le manque de précipitations et la grande amplitude thermique entre le jour et la nuit sont ses meilleurs alliés. A l’inverse, il est particulièrement sensible à la pourriture grise et à la coulure malgré sa résistance à de nombreuses maladies.

Des cuvées fruitées et charnues

Ce cépage aux multiples facettes, qui représente aujourd’hui environ 10% de l’encépagement de la Californie, peut délivrer des cuvées très différentes. Il est aussi à l’aise au cœur de rosés subtils que dans des rouges puissants et charpentés aux tanins souples. Ces derniers se démarquent souvent par une robe sombre, un degré d’alcool élevé et une belle complexité aromatique. Des qualités qui en font un associé de taille du Cabernet Sauvignon et du Merlot dans les assemblages. Au nez, la violette rencontre le poivre, la fraise, le cassis, la rose, la cannelle, le pruneau, ou encore la cerise. Fruité éclatant, fleurs délicates et épices surprenantes au rendez-vous. Des nuances que l’on retrouve en bouche, sublimés par une trame acide qui lui offre une superbe fraîcheur. Il est fréquent de le laisser vieillir un temps en barrique, il développe alors des notes caractéristiques de vanille et de girofle. A déguster dans leur jeunesse ou à attendre quelques années pour en découvrir une nouvelle expression.

Découvrez nos vins issues du Zinfandel

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Quelles sont les différentes tailles de bouteilles de vin ?

Vous êtes certainement déjà familiers avec la bouteille classique et le magnum, mais connaissez-vous toutes les tailles de contenant de vos cuvées favorites ? Heureusement, elles sont moins nombreuses que les cépages et terroirs. Parcourez notre guide complet !

Du Piccolo au Midas, 12 contenants à découvrir

Avant de les citer, faisons cependant un point sur leurs noms originaux. Vous aurez probablement noté qu’ils sont pour la plupart d’origine biblique. Une multitude d’explication existent, mais celle qui revient le plus souvent est un hommage aux rois mages ayant apporté de somptueux présents à Jésus. Parmi eux, Balthazar, descendant des rois de Babylone. Ainsi, chaque contenant conséquent s’est vu attribuer le nom d’un roi de la Perse ancienne.

Place maintenant à ces diverses bouteilles :

  • Le Piccolo ou quart : 18,7 cl soit environ un verre et demi
  • Le demi : 37,5 cl soit environ 3 verres
  • La bouteille standard : 75 cl soit environ 6 verres
  • Le Magnum : 1 ,5 l soit environ 12 verres
  • Le Jéroboam ou double Magnum : 3 l soit environ 24 verres, sauf à Bordeaux où il fait 5 l soit environ 40 verres
  • Le Réhoboam : 4,5 l soit environ 36 verres
  • Le Mathusalem ou l’Impériale : 6 l soit environ 48 verres
  • Le Salmanazar : 9 l soit environ 72 verres
  • Le Balthazar : 12 l soit environ 96 verres
  • Le Nabuchodonosor : 15 l soit environ 120 verres
  • Le Melchior : 18 l soit environ 144 verres
  • Le Souverain : 26,25 l soit environ 210 verres
  • Le Primat : 27 l soit environ 216 verres
  • Le Melchizedek ou Midas : 30 l soit environ 320 verres

Pourquoi plusieurs tailles ?

Outre l’explication la plus logique, qui est d’être adaptée à tous les moments de dégustation, que ce soit à deux ou lors d’une célébration avec de grandes tablées, produire de multiples tailles de bouteilles a aussi une incidence sur la conservation. En effet, l’une des règles majeures lors d’un vieillissement en cave est d’éviter les variations de températures qui viendront altérer la qualité du vin. Celle-ci se diffusant à travers les parois en verre, plus le flacon est grand, plus il mettra de temps à changer de température. C’est pourquoi les magnums et autres larges formats sont souvent recommandés pour patienter en cave, quand une demi-bouteille accélèrera le vieillissement. Mention spéciale au magnum dont le goulot est similaire à celui d’une bouteille classique, minimisant ainsi la surface en contact avec l’air et l’oxygénation.

Cave à vin

Autre anecdote intéressante, la taille standard de 75 cl a été établie en 1866 afin de faciliter les échanges commerciaux entre la France et l’Angleterre. Les conversions entre litre et gallon impérial (4,54609 litres exactement) étant source de problèmes, il a été décidé qu’une barrique contiendrait 225 l, soit 50 gallons. Celle-ci équivalant à 300 bouteilles de 75 cl, ce format a été imposé comme celui de base utilisé dans le monde entier, un gallon correspondant à une unité de 6 bouteilles (une caisse de vin).

Les formats de bouteilles régionaux

En dehors de la taille, il y a également des formes de bouteille propres aux régions viticoles, façonnées par l’histoire et la tradition locales :

  • La Bourguignonne : pansue et haute, avec des épaules douces et un col fin. On la reconnaît notamment à son fût légèrement conique.
  • La Bordelaise : l’une des plus répandues. Elle a adopté une forme cylindrique au détriment du cône qui était usité autrefois. On l’appelle aussi Frontignan.
  • La Ligérienne : un peu plus fine que la bouteille Bourguignonne, elle a surtout pour particularité de porter le blason du Val de Loire.
  • La Provençale : on en distingue deux. La flûte à corset à la base resserrée ou une autre rappelant un entonnoir, même si la Bordelaise y est très courante.
  • La Rhodanienne : à l’instar du Val de Loire, la Vallée du Rhône est sujette aux gravures, que ce soit la mention Côtes-du-Rhône ou le blason pontifical à Châteauneuf-du-Pape.
  • La Flûte d’Alsace : très haute et fine, elle est extrêmement élégante.
  • Le Clavelin du Jura : plus rustique par sa forme tassée, il a également une contenance singulière de 62 cl.
Les différentes bouteilles de vin

À noter qu’elles peuvent parfois franchir les frontières de leur berceau de naissance pour être utilisées par des viticulteurs venus d’ailleurs.

Dénichez le Magnum de vos envies chez Vinho Sélection

Château Laroche Joubert 2018

Château Haut Coteau 2016

Casas Patronales Carmenere Reserva 2021

Alta Vista Malbec Premium 2021

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Les bush vines, ces vignes sauvages d’Afrique du Sud…et d’ailleurs

Technique de viticulture très répandue en Afrique du Sud, vignoble de contraste où une faune incroyable se mêle à des paysages qui le sont tout autant, les bush vines sont des vignes en forme de buisson. Partez à la découverte de cette taille spécifique très appréciée dans les vignobles chauds et secs.

Bush ou gobelet, une méthode venue de l’Antiquité

Il s’agit plus communément ce qu’on appelle une taille gobelet en France. Très ancienne, elle était déjà utilisée dans l’Antiquité par les Grecs et les Romains. Le tronc est généralement court et maintient la vigne près du sol. Cette dernière n’est pas palissée avec un treillis et ses sarments poussent donc en forme de cercle autour du cep, comme un petit arbre. Pour être plus précis, la vigne en gobelet se compose d’une tête sphérique entourée de deux à cinq cordons contenant chacun un cône de fruit avec deux à trois yeux. Lorsque les cordons deviennent trop longs, ils sont taillés et rajeunis. Il en est de même pour les pousses vertes des cônes, qui sont souvent travaillées et recourbées pour ne pas prendre trop de place.

Idéale pour les terroirs ensoleillés

L’intérêt de ce type de conduite est de protéger les grappes du soleil dans les régions chaleureuses et faibles en précipitations. C’est pourquoi elle offre de l’ombre aux baies dans les vignobles du bassin méditerranéen et de certaines contrées du Nouveau Monde telles que l’Afrique du Sud ou l’Australie. Mais son spectre pourrait bien s’étendre avec les évolutions dues au dérèglement climatique, de plus en plus de viticulteurs s’inspirant des techniques pratiquées dans les pays aux températures élevées. Dans les endroits très secs, on laisse d’ailleurs les pousses se développer librement de chaque côté afin d’agrandir la zone ombragée.

Bush vines au domaine Mooiplaas

Les bush vines sont également facile à mettre en place, demandant moins de main d’œuvre que le palissage, et simples à entretenir. Toutefois, ce système n’est pas adapté à la mécanisation, ce qui peut représenter une véritable contrainte pour de nombreux vignerons et explique qu’il ait été légèrement mis de côté dans le Languedoc alors qu’il y était très populaire au cours des années 70. Sans oublier qu’il favorise le développement des maladies fongiques à cause du manque d’aération en son cœur. Il n’est donc pas recommandé pour les zones humides. Il se complaît dans les environnements chauds et arides, abrite des vents violents et permet d’améliorer la concentration aromatique des baies.

Dégustez Mooiplaas Bush Vines 2021

Rendez-vous à Stellenbosch, au domaine Mooiplaas, pour savourer une cuvée issue de bush vines. Sur les hauteurs de Bottelary, cette propriété de la famille Roos combine vignoble et réserve naturelle privée. Ici, on élabore des vins typés et pleins de fraîcheur caractéristiques du style sud-africain. L’encépagement est diversifié, entre variétés internationales, parmi lesquelles le Sauvignon Blanc, le Merlot et le Chenin, et une endémique bien connue, le Pinotage.

Domaine Mooiplaas

Ils privilégient des vinifications avec le moins d’intervention possible sur le processus de fermentation pour délivrer une interprétation fidèle des terroirs, comme le prouve ce Mooiplaas Bush Vines 2021. Levures naturelles, filtration légère et élevage délicat en petits fûts de chêne au programme de ce nectar issu exclusivement de Chenin. On décèle au nez une belle complexité aromatique. Le miel y rencontre la pêche et l’abricot dans un ensemble joliment gourmand. En bouche, c’est sa richesse qui séduit instantanément, équilibrée par une trame acide bien présente. La vivacité est de mise, soulignée au fil de la dégustation par une superbe structure. Sa personnalité affirmée ne laisse aucun palais de marbre.

Une cuvée à découvrir ici

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Le Tempranillo, une célébrité ibérique

De la Rioja à l’Australie, le Tempranillo a fait voyager sa personnalité unique à travers la planète. On l’appelle aussi Aragonez, Tinto del Pais, Tinto Fino ou Tinta Roriz selon les régions où il est cultivé. Apprenez tout de ce cépage passionnant et des vins qu’il façonne.

Le petit précoce

Son nom, dérivé du terme « temprano » signifie « petit précoce » en référence à sa période de maturité. En effet, on le vendange des semaines plus tôt que la plupart des autres variétés rouges espagnoles comme le Grenache. Il serait un croisement naturel entre l’Albillo Mayor et le Benedicto, même si certains pensent qu’il provient du Pinot Noir et du Cabernet Franc, et qu’il aurait été amené par les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Cependant, des études génétiques ont réfuté cette dernière possibilité.

Quoi qu’il en soit, il possède une histoire ancienne, les premières traces écrites de son existence datant de l’époque romaine. Cela n’est pas une surprise puisque l’on doit l’installation de la viticulture dans les provinces méridionales de l’Espagne aux Phéniciens.

Un cépage implanté aux quatre coins du monde

Originaire d’Espagne, donc, il a largement contribué à la renommée de ce pays producteur historique, mais aussi à une spécialité de l’un de ses voisins, le Porto. C’est notamment à lui que l’on attribue le caractère des nectars de la Ribera del Duero, mais surtout de la Rioja, région que l’on considère comme son berceau de naissance. Il apprécie tout particulièrement les climats chaleureux, ce qui lui a valu de s’exporter avec succès dans le Nouveau Monde. Ne soyez donc pas surpris de le trouver également dans les vignobles d’Argentine, du Chili, de l’Australie, de l’Afrique du sud, du Liban, du Maroc, ou encore des États-Unis. Mais soyons plus précis sur les conditions idéales pour le récolter à maturité optimale.

Vignoble de la Rioja

Oui, le Tempranillo s’épanouit sur des terroirs gorgés de soleil. Ses baies de grande taille et juteuses ont une pellicule épaisse grâce à laquelle il se complaît dans ce type d’environnement. Toutefois, il préfère quand les nuits sont fraîches, l’amplitude thermique étant le facteur parfait pour le faire mûrir. Il aime les sols calcaires et ne supporte pas les sécheresses extrêmes et longues, même si son cycle de vie court lui permet souvent d’y échapper. Son autre faiblesse, ce sont les vents violents car ils sont capables de briser ses sarments fragiles.

Une palette aromatique marquée par le fruit

Selon son mode d’élaboration, il possède de multiples facettes que l’on adore découvrir à la dégustation. Au cœur de vins rouges secs, il dévoile généralement une belle robe d’un rubis profond, qui tend vers des nuances cuivrées et orangées avec les années. Dès les premières inspirations, des notes de fruits rouges et noirs bien mûrs s’en dégagent. La framboise se mêle à la prune et à la cerise. Et lorsque les températures sont élevées lors de sa culture, il peut donner des fragrances épicées et torréfiées. En bouche, c’est sa texture veloutée qui séduit instantanément. Ceux imaginés pour être bus dans leur jeunesse jouent sur le fruité et la rondeur, quand ceux destinés à être conservés en cave font preuve de concentration et de puissance.

C’est lorsqu’il entre dans jeu dans les Portos qu’il répond au nom de Tinta Roriz. On l’associe, entre autres, à la Touriga Nacional, la Touriga Franca et la Tinta Barroca pour élaborer cet incontournable vin muté. Les fruits rouges confiturés rencontrent la résine, le bois et les épices. L’ensemble est suave, et porté par une superbe structure. Des qualités recherchées par les amateurs de vin.

Découvrez nos vins issus du Tempranillo

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L’Argentine, des terroirs multiples au service du Malbec

Terre de contraste, l’Argentine a su mettre sa géographie éclectique au service du vin. Des rouges charpentés aux blancs vifs, elle est guidée par une quête de l’excellence et l’expression fidèle de ses terroirs. Tour d’horizon de ses innombrables facettes.

Un vignoble séculaire devenu incontournable

Comme toujours dans le Nouveau Monde, c’est l’Europe qui est venue implanter la vigne en Argentine. Et plus précisément les colons espagnols au XVIe siècle. Ils s’installent alors à Santiago del Estero, devenue la plus ancienne région viticole du pays. À l’époque, la production était confidentielle et destinée majoritairement à une consommation locale. Mais au fil du temps, la viticulture s’est largement développée, notamment grâce à l’arrivée de nombreux immigrants italiens, espagnols, ou encore français. Ces experts du secteur du vin ont permis d’étendre les vignobles et d’améliorer la qualité des nectars.

Bien entendu, cette évolution n’a pas été sans obstacle. Cependant la détermination des viticulteurs et d’importants investissements technologiques ont permis d’imposer l’Argentine sur la scène internationale. Aujourd’hui, ses vins sont exportés à travers le monde et sa réputation n’est plus à faire. Elle est surtout connue pour ses flacons issus du Malbec, un cépage du Sud-Ouest qui a trouvé ici un terroir de prédilection.

De Mendoza à la Patagonie, une formidable diversité de terroirs

Fabuleux mélange de spécificités climatiques et géographiques, elle abrite plusieurs régions viticoles à la personnalité affirmée. A l’ouest, Mendoza. Elle est sans aucun doute la plus réputée mais aussi la principale en termes de volumes de production. Quand Luján de Cuyo présente des sols alluviaux riches, la Valle de l’Uco les mêle aux graviers et calcaires. Une formidable diversité adaptée à de multiples cépages et capable de délivrer des cuvées au caractère unique. Un peu plus au nord, San Juan. Impossible de distinguer une seule catégorie de terroirs, tant ceux-ci sont variés. Les températures élevées et le manque de précipitation donnent des raisins à forte teneur en sucre, particulièrement recherchés pour créer des vins empreints de douceur.

Vignoble de la Valle de Uco

Dans le nord-ouest, Salta. Ses vignes cultivées à des altitudes élevées en font la plus haute région viticole de la planète. On y trouve des vins blancs remarquables généralement façonnés à partir du Torrontés, une variété très aromatique. Elle aime ses sols calcaires et son amplitude thermique, entre journées chaleureuses et nuits fraîches, idéale pour la maturation des baies. Près de là, la Rioja. Cet homonyme d’une région célèbre d’Espagne partage avec elle des vins d’une élégance rare. Le Bonarda se complaît sur ses argiles et calcaires. Enfin, au sud, la Patagonie. Les touristes adorent admirer ses paysages spectaculaires. Ses terres, souvent d’origine glaciaire et parfois sableux, sont parfaits pour l’épanouissement du Pinot Noir.

Des cépages puissants

Intéressons-nous justement de plus près aux cépages qui se sont installés avec succès en Argentine. Impossible de ne pas mentionner le Malbec, sa variété phare. Ses vins rouges corsés font la part belle aux fruits noirs et aux épices. Côté rouge encore, le Cabernet Sauvignon atteint ici de superbes maturités. Il évoque le cassis et le poivron vert. Le Merlot, autre emblème du bordelais, apporte sa souplesse, sa texture douce, et d’enivrants parfums de fruits rouges. Le Bonarda, lui, séduit par son charnu et ses notes de cerise noire.

En Blanc, le Torrontès exprime tout son potentiel aromatique. Les fleurs rencontrent alors les agrumes et la pêche pour votre plus grand plaisir. Le Chardonnay, bien loin de la Bourgogne qui l’a fait connaître, se fait onctueux, jouant sur des fragrances de fruits tropicaux et de beurre. Quant au Sauvignon Blanc, il se démarque par sa fraîcheur et sa vivacité. Les agrumes, en particulier le citron vert, se révèlent intenses.

Vous l’aurez compris, de par sa pluralité de terroirs et de cépages, mais aussi le savoir-faire ancestral de ses viticulteurs, l’Argentine offre un éventail de cuvées adapté à tous types d’amateurs de vins.

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Le Malbec, de la France à l’Argentine

vignoble argentine

De Bordeaux à Mendoza, il n’y avait qu’un pas que le Malbec a franchi avec brio ! Ce cépage qui répond aussi au nom de cot élabore des vins corsés et colorés à travers la planète. Devenez incollable sur son histoire et les cuvées qui en sont issues.

Terroirs chaleureux et vins noirs

Si les débats font rage sur ses racines exactes, il serait originaire du Sud-Ouest, ce qui explique sa présence dans les vignobles de Bordeaux et de Cahors. Mais il a su franchir les frontières françaises avec succès pour devenir incontournable dans un pays lointain, l’Argentine. Et cela depuis bien longtemps puisqu’il y a été implanté en 1853 par l’ingénieur agronome Michel Aimé Pouget.

On le reconnaît, en parcourant les vignes, à ses baies noires aux reflets bleutés. Ce sont elles qui sont responsables de la couleur particulièrement profonde de sa robe. Une spécificité qui a valu à ses vins le surnom de « black wines » alors que les anglais étaient férus de cuvées cadurciennes. Ces flacons en vogue sont passés très près de l’extinction à la fin du XIXe siècle à cause du phylloxéra, un petit puceron ravageur qui sévi dans les vignobles européens. C’était sans compter sur l’engagement de viticulteurs talentueux qui l’ont fait revenir sur le devant de la scène.

black wine

Deux personnalités affirmées

Il y a donc deux malbecs, deux expressions réputées de ce cépage. Le nouveau monde contre l’ancien monde. L’un est rond, charmeur et fruité quand l’autre est plus rustique et tannique, avec une belle tension. Côté Sud-Ouest, à Cahors ou à Bordeaux, vinifié seul ou en assemblage, il dévoile un bouquet riche en fruits noirs. La mûre rencontre le cassis et la myrtille. À cela s’ajoutent des parfums de fleurs, de végétal, de réglisse, et parfois même de menthol. Une cuvée de caractère, donc, comme le prouve la suite de la dégustation. Selon les producteurs, ils sont capables de souplesse ou de concentration, avec toujours des tanins puissants et une superbe trame acide. De véritables vins de garde, qui gagnent en complexité mais gardent leur fraîcheur avec les années.

Notre sélection de malbecs bordelais

En Argentine, les terres gorgées de soleil façonnent des nectars chaleureux. Les fruits noirs et rouges sont confiturés au nez. Et on décèle des notes toastées, fumées et épicées, notamment lorsqu’ils bénéficient d’un élevage en fûts. Quelques gorgées et on devine tout de suite une maturité exceptionnelle et un haut degré d’alcool. L’ensemble est suave et généreux. À savourer dans leur jeunesse ou à laisser vieillir en cave pour les plus patients.

Notre sélection de malbecs argentins

vignoble mendoza
Vignoble de Mendoza

Notez également que le Malbec n’est pas l’apanage des vins rouges. Il permet d’élaborer des rosés à la teinte rubis et à la palette aromatique fruitée. Fruits rouges frais, tendresse et rondeur au rendez-vous.

L’allié des mets de caractère

Vous souhaitez préparer un repas entier accompagné de Malbec ? Commencez par un rosé charnu avec une belle planche de charcuterie, de préférence du jambon cru et du saucisson. Ou des délices un peu plus travaillés, un carpaccio de bœuf par exemple. Puis les rouges font leur entrée. Vous aurez alors l’embarras du choix. Vous pourrez ainsi miser sur des viandes mijotées, un gigot d’agneau rôti au four et fondant, une belle pièce grillée comme une côte de bœuf. Il est aussi succulent lorsqu’il est marié au canard, qu’il soit en magret ou confit, ou encore avec du gibier. Il sera parfait face aux saveurs fortes du sanglier. Enfin, les becs sucrés pourront l’associer au chocolat. Une explosion de sensations de l’entrée au dessert.

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