Comprendre

Quels vins boire avec des plats exotiques ?

Voyager à travers les cuisines du monde, c’est embarquer pour une aventure sensorielle remplie d’épices et de traditions. Pour sublimer ces mets exotiques, le choix du vin devient un art : il s’agit de trouver l’accord parfait qui révélera la richesse des saveurs sans les dominer. Explorons ensemble les plus beaux accords venus des quatre coins du globe, pour une expérience gustative inoubliable.

Asie : fraîcheur et équilibre

La gastronomie asiatique se distingue par ses jeux subtils entre douceur, acidité et épices. Pour accompagner des sushis ou sashimis japonais, privilégiez un Riesling sec d’Allemagne, dont la vivacité et les notes d’agrumes soulignent la délicatesse du poisson cru. Un Sauvignon Blanc de Nouvelle-Zélande, vif et minéral, offre également une belle harmonie.

Face à la puissance aromatique d’un curry thaïlandais, un Gewurztraminer d’Europe centrale, avec ses arômes floraux et sa légère sucrosité, adoucit le feu des épices tout en respectant la complexité. Pour les plats sautés à la sauce soja (wok, nouilles), optez pour une Syrah légère d’Australie, dont la souplesse et les notes épicées s’accordent à l’umami de la sauce.

Inde : épices et rondeur

Les plats indiens, riches en épices et en sauces généreuses, appellent des vins blancs aromatiques et légèrement sucrés. Un Viognier du Chili ou d’Afrique du Sud, aux parfums de fruits jaunes et de fleurs blanches, se marie à merveille avec un curry doux. Pour les tandoori, la légèreté d’un Pinot Noir de Nouvelle-Zélande équilibre les notes fumées et épicées de la viande. Pour les plats végétariens comme le dahl, un Chardonnay non boisé d’Australie ou de Californie apporte fraîcheur et harmonie, sans masquer la subtilité des lentilles et des épices.

Méditerranée et Moyen-Orient : soleil et générosité

Les saveurs méditerranéennes, entre herbes, épices et légumes du soleil, s’accordent avec des vins à la fois frais et aromatiques. Une paëlla espagnole s’accompagne idéalement d’un Albariño de Galice, dont la minéralité et la vivacité révèlent les notes iodées des fruits de mer, ou d’un Rioja Crianza aux arômes de fruits rouges et d’épices douces pour une version plus charnue.

Pour un tajine d’agneau aux fruits secs, misez sur un Grenache d’Espagne ou une Syrah du Maroc, généreux et épicés, qui subliment la douceur des pruneaux et la richesse de la viande. Les mezzés libanais – houmous, taboulé, kebbé – s’accordent à la fraîcheur d’un Assyrtiko grec, minéral et vif, ou à la rondeur d’un Viognier libanais.

Afrique et îles : exotisme et gourmandise

Les plats créoles, souvent relevés et conviviaux, trouvent leur équilibre avec un vin rouge issu de Syrah ou de Grenache provenant d’Australie, du Chili ou d’Afrique du Sud. Ces flacons, dotés d’une belle structure et d’arômes de fruits noirs mûrs, résistent parfaitement aux épices. Pour un poulet au lait de coco, privilégiez un Pinot Blanc d’Allemagne ou un Chenin Blanc sud-africain. Leur fraîcheur et leur douceur naturelle tempèrent la richesse du plat, tout en mettant en valeur les notes exotiques et la texture onctueuse de la sauce.

Le couscous royal, avec sa diversité de viandes et de légumes, s’associe idéalement à un rosé fruité du Chili, d’Argentine ou d’Afrique du Sud, ou encore à un Pinot Noir Rosé de Nouvelle-Zélande. Ces vins, vifs et explosifs, rafraîchissent le palais et mettent en valeur les épices sans jamais les dominer.

Amérique latine : puissance et vivacité

Les grillades argentines (asados) appellent des vins rouges puissants et fruités. Un Malbec argentin ou un Carmenère chilien, avec leurs tanins souples et leur intensité, aiment la compagnie de la viande grillée. Pour un ceviche péruvien, la fraîcheur d’un Sauvignon Blanc chilien ou d’un Albariño espagnol fait ressortir le côté acidulé et iodé du plat. Les tacos mexicains, souvent relevés, s’accordent à la douceur d’un Gewurztraminer ou d’un Viognier, qui apaisent le piquant.

Chaque association révèle une facette nouvelle des saveurs d’ailleurs. Laissez-vous guider par la curiosité et l’envie d’explorer, et chaque repas deviendra une escale gourmande sur la carte des vins du monde.

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Comment se constituer une cave internationale ?

Amateur de vin éclairé, vous vous êtes lancé comme projet de composer une cave à vin du monde entier ? Passionnant, enrichissant, mais aussi investissement potentiel, il est essentiel de choisir les cuvées avec soin pour créer un éventail équilibré qui invite à la découverte. Voici nos conseils et astuces pour construire votre cave internationale.

Avant de commencer, il est important de savoir ce qui vous motive à entreprendre une telle initiative et quel genre de vins vous souhaitez stocker. Est-ce pour réaliser des investissements à long terme, pour des occasions spéciales ou simplement pour votre plaisir personnel ? Une fois vos objectifs définis, il est temps de sélectionner les flacons.

Prioriser la diversité

L’un des aspects les plus excitants d’une cave à vin internationale est la possibilité de découvrir divers cépages, régions et styles de crus. Un répertoire bien équilibré devrait refléter une large palette mêlant pépites viticoles et appellations de renom. Voici quelques références incontournables pour vous aider dans votre quête.

Incluez bien entendu des vins français. Nous sommes une nation viticole majeure avec des terroirs exceptionnels et des cuvées qui le sont tout autant. Le bordelais et ses assemblages autour du Merlot, du Cabernet Sauvignon et du Cabernet Franc ; la Bourgogne, ses pinots noirs et chardonnays ; le fruit concentré de la Vallée du Rhône ; l’effervescence de la Champagne ou l’élégance de l’Alsace. À vous d’élire celles qui vous conviennent. Dans les immanquables, on trouve aussi l’Italie. Avec son histoire viticole millénaire, elle offre une richesse incroyable. Un Chianti toscan, un Barolo du Piémont ou un Valpolicella de Vénétie, pour ne citer qu’eux, sont des must-have. En Europe toujours, allez dénicher quelques vins d’Espagne, que ce soit dans la Rioja, la Ribera del Duero ou le Priorat. Structure, tanins imposants et puissance au rendez-vous. Dans un autre registre, misez sur la tension des grands blancs allemands.

Côté Nouveau Monde, les États-Unis produisent des nectars remarquables, principalement en Californie. Plutôt Sonoma ou Napa Valley ? Et pour les plus pointus, n’oubliez pas l’Oregon et ses pinots noirs au profil bourguignon. Idem pour l’Afrique du Sud, sa pluralité de terroirs et son cépage autochtone fétiche, le Pinotage. En Amérique du sud, difficile de se décider. Dans les immanquables, l’Argentine et ses malbecs mondialement connus, et le Chili, plus confidentiel mais tout aussi intéressant. À l’autre bout de la planète, l’Australie impose ses shiraz et la Nouvelle-Zélande ses sauvignons blancs vibrants et pinots noirs de haute facture.

Investir dans des vins de garde et éditions limitées

Variez les plaisirs avec des cuvées accessibles tout de suite, et d’autres qui se bonifient progressivement, gagent en complexité et en arômes. Ces vins réputés pour leur potentiel de vieillissement sont un excellent ajout pour diversifier votre cave, lui donner du prestige et profiter de leur évolution au fil des années. Dans la même idée, vous pouvez choisir des flacons plus rares ou en édition limitée. En plus de leurs qualités organoleptiques indéniables, ils peuvent prendre de la valeur avec le temps.

Penser à l’équilibre des styles

Une cave bien composée ne se limite pas à des pays et régions en particulier. Elle doit contenir des profils différents. En blanc, il faudra donc intégrer des personnalités sur la fraîcheur et l’acidité, et d’autres sur l’opulence et le gras. En rosé, des styles provençaux classiques et des rosés dits de gastronomie, plus structurés et profonds. En rouge, des crus légers sur le fruit et des vins de caractère, charpentés et puissants. Les effervescents devront aussi être de la partie. Les traditionnels champagnes d’un côté, les innovants proseccos de l’autre par exemple. Incorporez également des vins empreints de douceur comme les Sauternes et Tokaji. En somme, il doit y en avoir pour tous les goûts.

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Les qvevris, ces amphores millénaires aux vins uniques

Avez-vous déjà entendu parler des qvevris, cet objet du vin profondément enraciné dans la culture géorgienne ? De leur origine millénaire à leur impact sur les cuvées, plongez dans un univers authentique, naturel et artisanal.

Un art devenu international

En Géorgie, l’un des berceaux de la viticulture mondiale, on estime grâce à des fouilles archéologiques que les premières qvevris existaient déjà il y a 8000 ans. On associe d’ailleurs à cette région les débuts de la domestication de la vigne et de la vinification. Ces grandes amphores en terre cuite, généralement enterrées, sont donc le fruit d’un art ancestral passé de génération en génération. Elles sont reconnues depuis 2013 en tant que patrimoine immatériel du pays par l’UNESCO.

Elles connaissent depuis quelques années un regain d’intérêt qui va bien au-delà de leurs frontières d’origine, s’installant dans d’autres régions viticoles aux quatre coins de la planète. L’Europe, notamment l’Italie, en est très friande, tout comme les États-Unis, ou encore l’Australie. Un succès que l’on doit à l’attrait croissant pour des méthodes naturelles ne nécessitant pas ou peu d’interventions chimiques ou technologiques.

Une complexité naturelle

Aujourd’hui, nombreuses sont les domaines à taille humaine qui se reposent exclusivement sur les qvevris pour élaborer leurs vins. Intéressons-nous aux étapes principales de ce processus spécifique. Après les vendanges, les jus, peaux, pépins, et rafles lorsque les vignerons le souhaitent, sont placés dans les qvevris. La fermentation commence alors naturellement via les levures indigènes. Le vin reste en contact prolongé avec tous ces résidus solides, dont les lies. Au fil du temps, il gagne en structure, tanins et complexité aromatique. Lorsqu’il s’agit de blancs, on obtient ce que l’on appelle des vins orange. Puis la jarre est scellée et recouverte d’une couche d’argile ou de cire d’abeille afin de l’isoler de l’air extérieur. Le nectar est vieilli dans ces conditions durant plusieurs mois, parfois même un an. Le fait d’être sous terre garantit une température stable et un élevage délicat.

Des levures indigènes qui jouent un rôle central dans la fermentation à l’impact du viellissement, les qvevris confèrent aux vins des qualités organoleptiques uniques. Les blancs se teintent de nuances ambrées ou orangées et évoquent une palette riche, quand la bouche est soutenue par une jolie trame tannique. De plus, leur forme ovale permet aux lies de rester plus longtemps en suspension, avant de venir se déposer au fond. Elles partagent leur intensité et leur matière avec le liquide. Enfin, la terre cuite est synonyme de micro-oxygénation lente et douce, à l’instar des fûts de chêne, le goût du bois en moins. Résultat, une rondeur et une texture remarquables, et des vins qui capturent l’essence du terroir.

Des saveurs à retrouver chez Vinho Sélection

Vous souhaitez partir à la rencontre de ces cuvées originales ? Nous vous proposons Tbilvino Qvevris 2021. Produit en Kakhétie, la plus vaste région viticole de Géorgie, il fait la part belle au cépage Rkatsiteli. Le jus et la peau fermentent et macèrent en qvevri lors d’une période allant de 5 à 6 mois. Dès les premières secondes, on perçoit l’impact de ces vases d’argile en admirant sa robe jaune orangé. Et cette impression se confirme au nez. Tour à tour, on décèle des notes de miel, de pin, de coing, de poire et de noix. L’ensemble explose, surprend parfois, et charme toujours. L’attaque légèrement tannique met les papilles en éveil à travers de délicieux amers. L’oxydation est présente mais maîtrisée, soutenue par une magnifique acidité qui empêche trop de lourdeur. La finale repose elle-aussi sur des amers, enrobée de tanins légèrement épicés. Elle persiste…et signe une cuvée à nulle autre pareille.

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Pourquoi faire un élevage sur lies ?

Que l’on parle d’élevage, de vieillissement ou de maturation sur lies, cette technique utilisée lors de la vinification possède de nombreux avantages quant au style de vin final. De la composition de ces lies à leur rôle à la dégustation, décryptage de ce processus singulier.

Les lies, qu’est-ce que c’est ?

Pour comprendre ce que sont les lies, il faut avant tout être familier avec le processus de fermentation. Le vigneron emploie des levures, soit déjà présentes sur les raisins, soit ajoutées par leurs soins. Elles transforment les sucres en alcool puis meurent et se déposent au fond de la cuve par l’action de la gravité. Elles se mêlent aux autres résidus tels que les pépins ou quelques fragments de peau et de pulpe, formant ainsi les lies. Il peut alors choisir d’effectuer un soutirage et de les extraire, ou de les laisser pour influencer la maturation du vin, ce que l’on appelle l’élevage sur lies.

Rondeur et complexité aromatique

Ces lies ont un impact direct sur le profil du vin. Car durant l’élevage intervient leur autolyse et elles diffusent différents composés. Afin d’en tirer le maximum de propriétés, elles sont brassées régulièrement, c’est le bâtonnage. On remet les lies en suspension dans le liquide grâce à un bâton. Cela sert à libérer ces composés, dont certaines mannoprotéines qui apportent plus de rondeur, de densité et de structure. Elles réduisent également l’amertume des tanins et amplifient la palette aromatique. Dans l’ensemble, les flacons ont plus de complexité. Au fil des siècles, les producteurs ont appris à gérer parfaitement cette méthode, faisant varier le temps de vieillissement en fonction des qualités organoleptiques qu’ils souhaitent obtenir, ou préférant la mettre en place dans des cuves ou des fûts de chêne. De plus, les lies sont réductrices. Cela signifie qu’elles ralentissent l’oxydation et sont donc synonymes d’un meilleur potentiel de garde. Le vin est généralement filtré avant la mise en bouteille pour éviter les dépôts.

Notre sélection de vins élevés sur lies

Vous souhaitez proposer des vins vieillis sur lies venant des quatre coins du monde ? Faites confiance à la gamme Vinho Sélection et ses cuvées de haute facture.

Bordeaux – Fontebride Blanc 2022

Cet assemblage de 60% de Sémillon, 30% de Sauvignon Blanc et 10% de Muscadelle reste sur lies 6 à 7 mois pour préserver son fruité et sa fraîcheur. Résultat, une superbe complexité aromatique jouant sur des notes d’agrumes très matures. L’attaque, onctueuse et souple, est dominée par les fruits exotiques mûrs comme la mangue et l’ananas. Et les sols calcaires sur lesquels s’épanouissent les vignes garantissent une magnifique vivacité en fin de bouche.

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Allemagne – Geil Riesling Rosengarten Trocken 2021

Place à un Riesling issu de vieilles vignes sur le cru de Rosengarten. Des sols d’argiles et de loess, une incroyable exposition sud, et une vinification minutieuse pour lui rendre hommage avec un élevage sur lies de 9 mois en cuves inox. Au nez, on perçoit des parfums de mirabelle et de pêche blanche, avec de légères nuances de fruits exotiques. Des sensations que l’on retrouve au palais, accompagnées d’une belle richesse, d’une puissance affirmée et d’une grande minéralité. Profond et droit.

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Espagne – Hermanos del Villar Oro de Castilla 2022

Les levures jouent ici un rôle crucial et se dédient complètement à l’expression de la typicité aromatique du cépage espagnol Verdejo. La maturation sur lies a lieu en cuves pendant 4 mois. Derrière sa robe pâle aux reflets verdâtres se cachent des senteurs de fruits à noyau, d’agrumes et d’herbe fraîche. On est autant séduits par son volume en bouche que sa fraîcheur naturelle, sa persistance et sa finale délicatement amère.

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Comment fait-on du vin rosé ?

Bien plus complexes qu’ils n’y paraissent, les rosés demandent une attention de tous les instants pour obtenir la teinte parfaite. Cette dernière est façonnée avant même la création du vin, une singularité que Vinho Sélection vous propose de découvrir plus en détails.

On utilise des raisins noirs à la chair blanche. Cela signifie que la pulpe qui donne le jus est incolore et que les pigments viennent de la peau. La robe du vin dépendra donc du temps de macération, soit la durée de contact entre les pellicules et les jus, ainsi que la température. Cette étape délicate sert également à extraire les arômes. Plus le jus reste longtemps en contact avec la peau, plus les parfums sont prononcés et intenses.  C’est pourquoi le mode de vinification choisi a un rôle crucial.

Macération, pressurage direct ou saignée

Il existe trois techniques pour élaborer un vin rosé :

  • La macération pelliculaire à froid. Le moût macère durant une période pouvant aller de quelques heures à deux jours, à une température entre 10 et 15°C. A noter que les températures sont assez basses pour retarder le début de la fermentation. On fait ainsi ressortir les pigments, les composés aromatiques et les tanins. Le jus prend alors sa coloration, qui sera plus ou moins profonde selon le temps et la température. Une fois la teinte désirée obtenue, on débarrasse le jus des parties solides et on le transfère dans une cuve pour débuter la fermentation alcoolique.
  • Le pressurage direct. On presse directement les grappes, entières ou éraflées, sans macération. Les peaux ont un peu de temps pour donner au jus une couleur légèrement rosée avant que celui-ci ne parte en fermentation. Contrairement à la macération et sa couleur assez soutenue, on limite ici le contact avec la peau des baies pour concevoir des vins clairs. En bouche, la fraîcheur et la vivacité viennent souligner des arômes de fruits primaires.
  • La méthode de saignée. Elle commence comme une vinification en rouge, puis l’on soutire, quelques heures après le début de la cuvaison, une partie de la cuve, environ 5 à 15%. Celle-ci sera destinée à devenir un vin rosé. Elle débute bien entendu par une macération, ce qui explique sa couleur plus intense. Ces vins font aussi preuve de plus de structure et de puissance. Ils sont plus vineux en bouche et peuvent présenter une belle aptitude à la garde. Ce sont des rosés de gastronomie qui peuvent accompagner de nombreux mets.

Diversité aromatique

Les cépages et le terroir ont aussi un rôle majeur dans le profil final du vin. Par exemple, si le rosé est généralement issu de raisins noirs, on peut ajouter une part de raisins blancs qui apporteront de la rondeur et une certaine complexité aromatique. De plus, l’origine géographique des variétés et leurs diverses caractéristiques, la teinte, la taille des baies ou l’épaisseur de la pellicule, ont un impact sur la coloration et le style du vin. Un Merlot jouera sur la rondeur et le fruit quand un Malbec impressionnera par sa profondeur. Une gamme de tonalités extrêmement variées.

Idem pour les températures de fermentation. Le plus souvent, les producteurs optent pour des cuves inox thermorégulées afin de s’adapter plus aisément à l’accroissement de la chaleur durant la transformation du moût en vin. A titre d’exemple, des notes riches en thiols variétaux tels que les agrumes, la poire ou les fruits exotiques sont favorisés par une température de 20°C maximum. Et les esters fermentaires comme la pomme verte ou la banane, eux, se dévoile autour de 14°C.

L’exception champenoise

Contrairement à ce que l’on pourrait penser au premier abord, le rosé n’est donc pas un simple mélange de vin blanc et de vin rouge. Cette pratique a été interdite en 2009 par la Commission Européenne pour les vins dits rosés. Toutefois, il existe une région viticole en France où ce processus est autorisé, la Champagne. Notez également que cette technique est encore courante en Australie et en Afrique du Sud.

Découvrez les vins rosés Vinho Sélection

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L’irrigation de la vigne, comment ça marche ?

Technique commune pour certains, véritable débat pour d’autres face au changement climatique, l’irrigation de la vigne est bien plus complexe à mettre en place qu’on pourrait le penser. Apprenez tout de ce processus qui gagne de plus en plus de terrain.

Un débat européen

En France, l’irrigation de la vigne n’est autorisée que depuis un décret de 2006 et très encadrée. Elle est ainsi interdite entre le 15 août et la date de récolte. Une durée minimum pouvant s’élargir selon les cahiers des charges des appellations. En Espagne, ce serait un tiers du vignoble qui serait irrigué et en Italie, près d’un quart.

C’est un remède efficace au manque de précipitations qui s’est installé dans certaines régions viticoles ces dernières années, celles-ci ayant vu leurs jeunes plants dépérir et leurs rendements chuter face à des conditions climatiques chaotiques. Mais cela fait longtemps qu’elle a été adoptée par le Nouveau Monde. On la trouve couramment dans les zones arides de l’Argentine, de l’Australie, ou encore du Chili. Elle n’est toutefois qu’une solution parmi tant d’autres, la gestion des ressources en eau pouvant être maîtrisée de diverses manières.

Vous souhaitez en savoir plus sur les vignobles d’Australie et d’Argentine ? Consultez nos articles :

L’Argentine, des terroirs multiples au service du Malbec

À la découverte des vignobles d’Australie

L’impact du stress hydrique

Surtout, elle doit être mis en place minutieusement et utilisée à bon escient pour ne pas impacter le « bon » stress hydrique de la vigne. Ce dernier agit comme un stimulateur physiologique de la plante. Cela signifie, par exemple, qu’il va aider à la captation des nutriments grâce à un enracinement profond, ou encore à la synthèse des polyphénols. Autant de facteurs au service de l’élaboration d’un vin de qualité.  

Lorsqu’il est trop intense, il empêche les ressources de se diriger vers les raisins en les envoyant vers les racines pour survivre. Suivront alors des problèmes de croissance, que ce soit au niveau du développement des rameaux, ou de celui des feuilles. Quant aux baies, elles auront une taille réduite et peineront à atteindre une maturité optimale. Résultat, on note un manque d’harmonie général. Les sucres manquent, les acides sont trop présents, l’équilibre n’est pas au rendez-vous, et les notes végétales et empyreumatiques se font trop imposantes. L’irrigation permettra de pallier à ces désagréments.

Irrigation goutte-à-goutte ou par aspersion

Avant l’installation, les viticulteurs doivent veiller à avoir de bons réflexes écologiques. Cela commence par une adaptation aux conditions locales. On recommande des travaux de drainage qui faciliteront les apports hydriques, ainsi qu’une mesure de l’humidité du sol et de la demande climatique pour évaluer avec le plus de précision possible les besoins en eau. Une fois ceux-ci définis, il existe deux systèmes d’irrigation :

  • L’irrigation goutte-à-goutte. Mise au point dans les années 90, elle est devenue incontournable depuis. Un succès qu’elle doit notamment à sa capacité d’uniformisation de l’apport d’eau au niveau de chaque pied. Son efficacité passe également par sa gestion de l’eau utilisée (environ -20% par rapport à l’aspersion). Sa pose est laborieuse, demande du temps et une main d’œuvre qualifiée, et représente un coût important. Néanmoins, elle a pour avantage majeur de laisser aux machines l’accès au vignoble. De plus, elle évite facilement l’apparition de certaines maladies au niveau de la végétation, ce qui en fait un outil extrêmement performant.
  • L’irrigation par aspersion. Ici encore, deux dispositifs peuvent être mis en place. L’aspersion proche du sol aux bénéfices satisfaisants mais à l’entretien considérable. L’aspersion sur frondaison, peu adaptée à la vigne mais parfois utilisée en raison de son faible coût.

Mais il y a fort à parier que ces solutions vont encore connaître de nombreuses évolutions dans les années à venir…

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Le phylloxéra, ce puceron qui a redéfini le vignoble

Comment un puceron microscopique a pu ravager des millions d’hectares de vignes, redessiner entièrement le vignoble européen et fédérer les acteurs du secteur à travers le monde ? Apprenez tout du phylloxéra et de son impact sur la viticulture telle que vous la connaissez aujourd’hui.

Une attaque surprise…

L’histoire qui lie ce petit insecte à nos vignes commence dans les années 1860 lorsqu’on en détecte les premiers signes. Et personne n’imaginait alors l’envergure que prendrait cette invasion. En effet, appartenant à la famille des pucerons et originaire d’Amérique du Nord, il ne causa pas beaucoup d’inquiétude lors de son arrivée chez nous. Et pourtant, porté par le vent, il ne lui a fallu que quelques années pour décimer la majorité des vignobles français et avoisinants.

Les techniques déjà maîtrisées par les viticulteurs n’avaient aucun impact sur lui. Ils ont essayé de réagir, en vain, brûlant les vignes infectées et utilisant des pesticides en masse. Ces derniers ne l’ont rendu que plus fort puisqu’il s’est adapté pour se mesurer à eux. Le monde du vin se retrouva alors confronté à une situation aussi inédite que terrifiante et décida de mobiliser ses ressources scientifiques afin de trouver une solution.

…à la solution venue du Nouveau Monde

Et si le phylloxéra ne semblait pas poser problème dans son berceau de naissance, c’est parce que les racines profondes des vignes locales leur permettent de lui résister. Car celui-ci se nourrit de la sève des racines jusqu’à épuisement total, causant ainsi la mort de la plante. Il apparaît donc logique que le salut soit venu lui-aussi de ces lointaines contrées. Pour contrer les ravages du puceron, les scientifiques tâtonnent, expérimentent, et se tournent finalement vers la greffe.

Les premiers essais sont décevants, plusieurs races de vignes américaines donnant un goût désagréable au vin. Après des milliers de tests non concluants, des hybrides qualitatifs sortent enfin du lot ! Ils ont l’avantage de préserver toutes les caractéristiques organoleptiques du greffon sans ajouter les défauts du porte-greffe américain. Le vignoble anéanti est prêt à renaître de ses cendres mais cela prendra du temps. Il doit être entièrement repensé et reconstitué, un projet titanesque dont on ne verra la fin qu’après la première guerre mondiale. Parmi les cépages qui ont profité de ce bouleversement, on peut citer le Cabernet Sauvignon, le Merlot, ou encore l’Ugni Blanc.

Une crise au service de la viticulture durable

La greffe a donc non seulement sauvé le vignoble mais aussi changé définitivement la viticulture, les vignes greffées étant devenues la norme. Il existe encore des vignes pré phylloxériques dans certains cas rares. Elles ont généralement été protégées par un terroir singulier et sont une véritable fierté pour leurs propriétaires qui en tirent des cuvées confidentielles d’exception. D’autres ont essayé de replanter des parcelles avec ces cépages que l’on appelle francs de pied. Toutefois, l’ambition est souvent de courte durée, l’insecte revenant de plus belle pour les attaquer.

Tous ont révisé leur copie, passant à une viticulture moderne avec une réduction du nombre de pieds à l’hectare, des écarts plus larges entre les rangs, ou encore une généralisation du palissage sur fil de fer. Elle a également lancé un grand questionnement des pesticides et autres produits phytosanitaires. Ils ont été peu à peu remis en question ou tout bonnement délaissés au profit d’une meilleure compréhension de l’environnement et de la biodiversité. Aujourd’hui, la lutte contre les maladies et les nuisibles passe avant tout par des réponses naturelles comme la confusion sexuelle ou l’aide à la prolifération des prédateurs. Si vous êtes sensibles à la viticulture durable, n’hésitez pas à parcourir le catalogue Vinho Sélection pour découvrir nos nombreuses cuvées éco friendly.

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Barriques, cuves, amphores :

La matière et la taille du contenant ont un impact majeur sur la qualité et le profil aromatique du vin. Alors, des traditionnels fûts de chêne aux nouveaux équipements des vinificateurs, découvrez comment les différencier et leur rôle au cœur de vos cuvées favorites.

Le bois : barriques et foudres

Impossible de parler des ustensiles de vinification sans mentionner les barriques qui peuplent les chais en grande majorité depuis des siècles. La raison principale ? La porosité du bois. En effet, celui-ci a l’avantage de laisser passer un peu d’air, et donc d’oxygéner légèrement le liquide. Résultat, les tanins s’assouplissent et il gagne en complexité organoleptique. Il apporte aussi des arômes qui lui sont propres tels que la vanille, le clou de girofle, le grillé et le toasté. Toutefois, ils dépendent de la manière dont le fût a été travaillé. De sa taille d’abord, un contenant plus large étant synonyme de plus grande surface de contact avec l’oxygène. Notez ainsi qu’une barrique classique représente 200 à 230 litres selon les régions, le demi-muid 500 à 650 litres et le foudre, ou cuve de bois, 10 à 200 hl environ. Du degré de chauffe ensuite, une chauffe réduite laissant le fruit s’exprimer et une plus puissante révélant des parfums intenses.

Le bois joue également le rôle de catalyseur pour les arômes déjà présents, et approfondit et stabilise la couleur de la robe. Et si les barriques occupaient jusque-là un quasi monopole, elles sont concurrencées ces dernières années par de nombreux autres contenants, les vignerons privilégiant la diversification pour élaborer des vins à la personnalité unique.

L’inox et le béton : les cuves

Parmi les autres grands classiques, les cuves, qu’elles soient en inox ou en béton. Ces deux matières n’ont pas véritablement d’incidence sur le goût du vin et servent plutôt à en révéler le fruité. Elles se démarquent surtout en termes de praticité pour les producteurs. Les cuves inox doivent leur popularité à plusieurs facteurs : leur disponibilité en de nombreuses tailles qui facilite les vinifications parcellaires, leur forme cylindrique facile à nettoyer (tout comme l’inox) et leur technologie de thermorégulation. C’est donc logiquement qu’elles se sont imposées aisément malgré leur coût conséquent. Côté béton, il est courant qu’elles soient de forme carrée et directement intégrées aux bâtiments techniques. Si cette matière a le mérite d’être accessible et de garantir naturellement une stabilité thermique, elle demande plus d’investissement quant à son nettoyage et sa maintenance.

La terre cuite : amphores et œufs

Emblème du vin depuis l’Antiquité, l’amphore a été peu à peu délaissée au profit des barriques avant de faire un retour remarqué depuis quelques années. On l’appelle également dolia en Italie ou qvevri en Géorgie. A l’instar du bois, la terre cuite utilisée pour la façonner favorise l’oxygénation du vin. Des entrées raisonnées d’oxygène qui engendrent une extraction douce des arômes et tanins. Au programme, du fondu, de la souplesse, un fruit pur et un joli potentiel de garde.

Lorsque l’on parle de jarres, cela regroupe tous les contenants ovales, leurs capacités et les matériaux qui les composent pouvant varier. Le col peut être plus ou moins évasé selon les besoins, par exemple on préfèrera une ouverture plus large pour la macération des rouges afin de pouvoir retirer le marc. La terre cuite reste la matière usuelle, mais le grès et la porcelaine gagnent du terrain, tous profitant d’une inertie thermique importante.

Enfin, les œufs, comme leur nom l’indique, sont des cuves ovoïdales, généralement en béton et parfois munies d’une porte inox. En ne possédant aucun angle, ils créent une sorte de vortex au sein duquel les lies sont constamment en circulation et en suspension. Cela se traduit par une vinification avec peu d’interventions et la révélation de la complexité aromatique grâce aux échanges entre ces lies et le vin. Gras et rondeur au rendez-vous lors de la dégustation.

Des anciens contenants revisités aux incontournables, les vinificateurs ont à leur disposition une pléiade d’équipements pour créer des vins à leur image.

Découvrez les cuvées Vinho Sélection

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Quelles sont les différentes tailles de bouteilles de vin ?

Vous êtes certainement déjà familiers avec la bouteille classique et le magnum, mais connaissez-vous toutes les tailles de contenant de vos cuvées favorites ? Heureusement, elles sont moins nombreuses que les cépages et terroirs. Parcourez notre guide complet !

Du Piccolo au Midas, 12 contenants à découvrir

Avant de les citer, faisons cependant un point sur leurs noms originaux. Vous aurez probablement noté qu’ils sont pour la plupart d’origine biblique. Une multitude d’explication existent, mais celle qui revient le plus souvent est un hommage aux rois mages ayant apporté de somptueux présents à Jésus. Parmi eux, Balthazar, descendant des rois de Babylone. Ainsi, chaque contenant conséquent s’est vu attribuer le nom d’un roi de la Perse ancienne.

Place maintenant à ces diverses bouteilles :

  • Le Piccolo ou quart : 18,7 cl soit environ un verre et demi
  • Le demi : 37,5 cl soit environ 3 verres
  • La bouteille standard : 75 cl soit environ 6 verres
  • Le Magnum : 1 ,5 l soit environ 12 verres
  • Le Jéroboam ou double Magnum : 3 l soit environ 24 verres, sauf à Bordeaux où il fait 5 l soit environ 40 verres
  • Le Réhoboam : 4,5 l soit environ 36 verres
  • Le Mathusalem ou l’Impériale : 6 l soit environ 48 verres
  • Le Salmanazar : 9 l soit environ 72 verres
  • Le Balthazar : 12 l soit environ 96 verres
  • Le Nabuchodonosor : 15 l soit environ 120 verres
  • Le Melchior : 18 l soit environ 144 verres
  • Le Souverain : 26,25 l soit environ 210 verres
  • Le Primat : 27 l soit environ 216 verres
  • Le Melchizedek ou Midas : 30 l soit environ 320 verres

Pourquoi plusieurs tailles ?

Outre l’explication la plus logique, qui est d’être adaptée à tous les moments de dégustation, que ce soit à deux ou lors d’une célébration avec de grandes tablées, produire de multiples tailles de bouteilles a aussi une incidence sur la conservation. En effet, l’une des règles majeures lors d’un vieillissement en cave est d’éviter les variations de températures qui viendront altérer la qualité du vin. Celle-ci se diffusant à travers les parois en verre, plus le flacon est grand, plus il mettra de temps à changer de température. C’est pourquoi les magnums et autres larges formats sont souvent recommandés pour patienter en cave, quand une demi-bouteille accélèrera le vieillissement. Mention spéciale au magnum dont le goulot est similaire à celui d’une bouteille classique, minimisant ainsi la surface en contact avec l’air et l’oxygénation.

Cave à vin

Autre anecdote intéressante, la taille standard de 75 cl a été établie en 1866 afin de faciliter les échanges commerciaux entre la France et l’Angleterre. Les conversions entre litre et gallon impérial (4,54609 litres exactement) étant source de problèmes, il a été décidé qu’une barrique contiendrait 225 l, soit 50 gallons. Celle-ci équivalant à 300 bouteilles de 75 cl, ce format a été imposé comme celui de base utilisé dans le monde entier, un gallon correspondant à une unité de 6 bouteilles (une caisse de vin).

Les formats de bouteilles régionaux

En dehors de la taille, il y a également des formes de bouteille propres aux régions viticoles, façonnées par l’histoire et la tradition locales :

  • La Bourguignonne : pansue et haute, avec des épaules douces et un col fin. On la reconnaît notamment à son fût légèrement conique.
  • La Bordelaise : l’une des plus répandues. Elle a adopté une forme cylindrique au détriment du cône qui était usité autrefois. On l’appelle aussi Frontignan.
  • La Ligérienne : un peu plus fine que la bouteille Bourguignonne, elle a surtout pour particularité de porter le blason du Val de Loire.
  • La Provençale : on en distingue deux. La flûte à corset à la base resserrée ou une autre rappelant un entonnoir, même si la Bordelaise y est très courante.
  • La Rhodanienne : à l’instar du Val de Loire, la Vallée du Rhône est sujette aux gravures, que ce soit la mention Côtes-du-Rhône ou le blason pontifical à Châteauneuf-du-Pape.
  • La Flûte d’Alsace : très haute et fine, elle est extrêmement élégante.
  • Le Clavelin du Jura : plus rustique par sa forme tassée, il a également une contenance singulière de 62 cl.
Les différentes bouteilles de vin

À noter qu’elles peuvent parfois franchir les frontières de leur berceau de naissance pour être utilisées par des viticulteurs venus d’ailleurs.

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Les bush vines, ces vignes sauvages d’Afrique du Sud…et d’ailleurs

Technique de viticulture très répandue en Afrique du Sud, vignoble de contraste où une faune incroyable se mêle à des paysages qui le sont tout autant, les bush vines sont des vignes en forme de buisson. Partez à la découverte de cette taille spécifique très appréciée dans les vignobles chauds et secs.

Bush ou gobelet, une méthode venue de l’Antiquité

Il s’agit plus communément ce qu’on appelle une taille gobelet en France. Très ancienne, elle était déjà utilisée dans l’Antiquité par les Grecs et les Romains. Le tronc est généralement court et maintient la vigne près du sol. Cette dernière n’est pas palissée avec un treillis et ses sarments poussent donc en forme de cercle autour du cep, comme un petit arbre. Pour être plus précis, la vigne en gobelet se compose d’une tête sphérique entourée de deux à cinq cordons contenant chacun un cône de fruit avec deux à trois yeux. Lorsque les cordons deviennent trop longs, ils sont taillés et rajeunis. Il en est de même pour les pousses vertes des cônes, qui sont souvent travaillées et recourbées pour ne pas prendre trop de place.

Idéale pour les terroirs ensoleillés

L’intérêt de ce type de conduite est de protéger les grappes du soleil dans les régions chaleureuses et faibles en précipitations. C’est pourquoi elle offre de l’ombre aux baies dans les vignobles du bassin méditerranéen et de certaines contrées du Nouveau Monde telles que l’Afrique du Sud ou l’Australie. Mais son spectre pourrait bien s’étendre avec les évolutions dues au dérèglement climatique, de plus en plus de viticulteurs s’inspirant des techniques pratiquées dans les pays aux températures élevées. Dans les endroits très secs, on laisse d’ailleurs les pousses se développer librement de chaque côté afin d’agrandir la zone ombragée.

Bush vines au domaine Mooiplaas

Les bush vines sont également facile à mettre en place, demandant moins de main d’œuvre que le palissage, et simples à entretenir. Toutefois, ce système n’est pas adapté à la mécanisation, ce qui peut représenter une véritable contrainte pour de nombreux vignerons et explique qu’il ait été légèrement mis de côté dans le Languedoc alors qu’il y était très populaire au cours des années 70. Sans oublier qu’il favorise le développement des maladies fongiques à cause du manque d’aération en son cœur. Il n’est donc pas recommandé pour les zones humides. Il se complaît dans les environnements chauds et arides, abrite des vents violents et permet d’améliorer la concentration aromatique des baies.

Dégustez Mooiplaas Bush Vines 2021

Rendez-vous à Stellenbosch, au domaine Mooiplaas, pour savourer une cuvée issue de bush vines. Sur les hauteurs de Bottelary, cette propriété de la famille Roos combine vignoble et réserve naturelle privée. Ici, on élabore des vins typés et pleins de fraîcheur caractéristiques du style sud-africain. L’encépagement est diversifié, entre variétés internationales, parmi lesquelles le Sauvignon Blanc, le Merlot et le Chenin, et une endémique bien connue, le Pinotage.

Domaine Mooiplaas

Ils privilégient des vinifications avec le moins d’intervention possible sur le processus de fermentation pour délivrer une interprétation fidèle des terroirs, comme le prouve ce Mooiplaas Bush Vines 2021. Levures naturelles, filtration légère et élevage délicat en petits fûts de chêne au programme de ce nectar issu exclusivement de Chenin. On décèle au nez une belle complexité aromatique. Le miel y rencontre la pêche et l’abricot dans un ensemble joliment gourmand. En bouche, c’est sa richesse qui séduit instantanément, équilibrée par une trame acide bien présente. La vivacité est de mise, soulignée au fil de la dégustation par une superbe structure. Sa personnalité affirmée ne laisse aucun palais de marbre.

Une cuvée à découvrir ici

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