Cépages

Grenache Noir : un cépage méditerranéen à la conquête du monde

Pionnier du bassin méditerranéen, le Grenache Noir est un cépage aussi polyvalent qu’ancestral. Il parcourt le monde, traversant frontières et océans, et s’adapte aux climats les plus variés. De l’Espagne à l’Australie, en passant par la Californie, il laisse son empreinte distinctive et se révèle sous mille facettes, pour le plus grand plaisir des œnophiles.

Une origine ibérique

Il provient de la région de l’Aragon, en Espagne, où il est connu sous le nom de Garnacha. Très ancien, il pourrait remonter à l’Empire romain, bien que les premières mentions écrites ne datent que du Moyen Âge. Au fil des siècles, il s’est développé, façonné par l’histoire et les traditions viticoles de la péninsule ibérique.

Doté d’une grande vigueur, il a une capacité remarquable à prospérer même dans des conditions climatiques difficiles, ce qui lui a permis de conquérir une large zone géographique, depuis les sommets arides du Montsant espagnol jusqu’aux vastes vignobles du Languedoc-Roussillon en France. Ses racines profondes et sa capacité à résister à la chaleur intense en font un cépage résilient, qui se distingue par son adaptabilité.

Un acteur majeur du Sud de la France

Dans l’Hexagone, le Grenache Noir s’épanouit principalement dans le Sud, où le climat méditerranéen lui est particulièrement favorable. En Vallée du Rhône, il constitue l’un des piliers des appellations prestigieuses, telles que Châteauneuf-du-Pape, Vacqueyras et Gigondas, où il délivre des vins riches et puissants. Associé à d’autres variétés comme le Mourvèdre ou la Syrah, il donne naissance à des cuvées aux arômes de fruits noirs, d’épices et de garrigue.

Le Languedoc-Roussillon est également un terroir privilégié pour le Grenache. Notamment dans le Roussillon, où il fait partie intégrante de l’assemblage de nectars charpentés et généreux. En Provence, patrie des rosés, il n’est pas rare de rencontrer des rouges dominés par le Grenache Noir, qui s’y révèle dans toute sa finesse.

Le Grenache Noir au-delà des frontières

Si la France et l’Espagne sont ses terres de prédilection, il s’est aussi imposé aux quatre coins de la planète. En Espagne, le Garnacha est le cépage central de plusieurs régions viticoles renommées. Ainsi, le célèbre Priorat, son climat méditerranéen et ses sols schisteux, lui permettent d’atteindre une richesse et une complexité inégalées. Les vins produits dans cette région se caractérisent par leur densité, avec des senteurs de fruits noirs, des notes épicées, parfois minérales, et une structure tannique imposante.

Le Grenache Noir a fait son entrée en Australie au XIXe siècle, et aujourd’hui, il est l’un des emblématiques du Sud, à Barossa Valley et à McLaren Vale. Il s’épanouit dans ces zones sèches et chaleureuses. Les flacons y sont riches en fragrances de fruits rouges mûrs, de réglisse et de chocolat, avec une texture douce et veloutée. De l’autre côté du Pacifique, en Californie, il a trouvé un terreau propice dans la Sonoma Valley et la Napa Valley. Ici, il est habituellement utilisé dans des assemblages, mais il existe aussi de magnifiques cuvées monocépage. Les vins californiens issus du Grenache sont des exemples de puissance et de fruité, avec des notes de cerise, de fraise et de mûre, souvent accompagnés de subtiles touches épicées.

L’Afrique du Sud, spécifiquement dans le Western Cape, a aussi adopté le Grenache, qui s’y complaît avec une grande élégance. Grâce au climat tempéré et à la proximité de l’océan Atlantique, il s’exprime avec fraîcheur, une ravissante acidité et des parfums d’agrumes. Les rendements modérés font du Grenache sud-africain un modèle de finesse, avec des arômes de fruits rouges mûrs, de violette et parfois une légère touche florale.

Découvrez nos vins issus du Grenache Noir

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Obeidi, le cépage libanais qui séduit le monde du vin

Connaissez-vous l’Obeidi ? Très apprécié des œnophiles explorateurs, ce cépage sévit au Liban, notamment dans la célèbre vallée de la Bekaa. Partez à sa rencontre et laissez-vous séduire par ses vins blancs élégants et pleins de caractère.

Un trésor viticole aux racines séculaires

Cette variété endémique libanaise, que l’on peut rencontrer en tant qu’Obeidié ou Obeidy, a une origine qui fait encore débat parmi les experts. Mais elle est souvent citée comme étant ancienne et cultivée depuis des siècles dans les montagnes du pays. Certains chercheurs suggèrent même qu’elle serait la première à être apparue ici, avant l’arrivée de la viticulture européenne. Ce que l’on sait avec certitude, c’est qu’elle apprécie une belle exposition au soleil et des terres bien drainées. Plus précisément, des sols calcaires et argileux, riches en minéraux.

Elle se complaît dans des climats méditerranéens avec des étés chauds et secs, et des hivers froids. Toutefois, elle est couramment implantée à des altitudes relativement élevées, plus fraîches, idéales pour conserver l’acidité des baies. En termes de culture, elle est assez résistante aux maladies, ce qui en fait un cépage relativement facile à entretenir. Mais elle nécessite une attention minutieuse pour éviter une surproduction de raisins qui pourrait nuire à la qualité du vin. De plus, les vendanges sont habituellement réalisées manuellement afin de garantir une récolte sélective.

Vignobles exclusifs au cœur des montagnes

L’Obeidi est emblématique du terroir libanais et s’épanouit aux quatre coins du pays. La vallée de la Bekaa est de loin la région la plus importante pour l’élaboration de ses vins. Elle se situe à l’est, protégée par les chaînes de montagnes du Mont Liban et de l’Anti-Liban. Ici, les parcelles sont plantées à des altitudes variant entre 800 et 1200 mètres. La fraîcheur ambiante, surtout la nuit, est responsable d’une remarquable acidité et de l’équilibre des vins. Les précipitations sont limitées, et l’ensoleillement est abondant, ce qui favorise une bonne maturation des fruits. Les sols, très divers, offrent une grande variété d’expressions de l’Obeidi.

Autre zone incontournable, le Mont Liban. Plus petite en superficie mais réputée pour sa complexité et sa finesse. Les altitudes sont encore plus hautes dans cette région montagneuse (plus de 1200 mètres) où la fraîcheur règne en maître. Acidité naturelle et arômes subtils au rendez-vous lors de la dégustation. Les raisins murissent lentement et se concentrent avec le temps. Les sols sont rocheux et calcaires, ils encouragent un développement optimal des racines et donnent des crus structurés.

Au nord-est, Hermel et Baalbek sont installées dans les reliefs de l’Anti-Liban. Elles ont commencé à gagner en notoriété assez récemment grâce à leur terroir intéressant pour l’Obeidi, entre sols riches et températures estivales élevées. Les viticulteurs privilégient des rendements modérés pour en tirer du fruité et de la vivacité. En raison de l’intérêt croissant pour la viticulture, le vignoble libanais s’étend de plus en plus et des régions comme Jbeil ou Zahle expérimentent avec ce cépage.

Fraîcheur et complexité aromatique

L’Obeidi est utilisé pour façonner des vins blancs, généralement secs, aux senteurs de fruits frais et de fleurs, avec parfois une ravissante touche épicée. Tous ont en commun une superbe trame acide entraînant une délicieuse sensation de fraîcheur. Complexes, ils ont une identité forte qui reflète bien les spécificités du terroir libanais. Traditionnellement, ils sont vinifiés en cuves inox pour préserver la pureté du bouquet. Mais certaines propriétés bousculent les codes et jouent sur un élevage en fûts de chêne. Ils se font alors plus complexes et évoquent un subtil boisé.

Des blancs empreints de fraîcheur et de délicatesse à ceux plus structurés et aromatiques, l’Obeidi n’a donc pas fini de vous surprendre.

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Voyage gourmand : le Sauvignon Blanc et ses terroirs d’exception

Continuons notre tour du monde des cépages avec une variété qui s’est imposée brillamment aux quatre coins de la planète, le Sauvignon Blanc. De Bordeaux à la Californie, il délivre des vins blancs aromatiques à la personnalité affirmée.

Un cépage historique et flexible

Ce croisement naturel entre le Cabernet Franc et le Cabernet Sauvignon a vu le jour dans le bordelais. Il est très ancien, comme en atteste son nom qui serait un dérivé de « sauvage ». Si les premières mentions écrites du Sauvignon Blanc remontent au XVIIIe siècle, on estime cependant qu’il aurait commencé à être cultivé un siècle auparavant.

C’est un cépage vigoureux qui s’adapte facilement à divers types de terroirs, bien qu’il préfère les sols avec un bon drainage et prospère particulièrement au cœur de climats frais à modérés. Les vignerons qui le cultivent favorisent une taille soignée afin de contrôler sa vigueur. Cela permet également une meilleure exposition au soleil, et donc une maturation optimale des baies. Des pratiques culturales que l’on retrouve dans plusieurs vignobles de France et d’ailleurs…

Sur le continent européen

Pour se familiariser avec le Sauvignon Blanc, il faut d’abord découvrir ses différentes expressions dans son berceau de naissance, le bordelais. Dans les régions viticoles où il s’épanouit, nous pouvons citer les Graves et leurs vins blancs secs et élégants qui respirent les agrumes et les fleurs blanches, ainsi qu’une légère nuance boisée. Pessac-Léognan aussi, ses flacons hauts de gamme riche et structurés, souvent élevés en fûts de chêne, ou encore l’accessible Entre-Deux-Mers et son fruité généreux. Il y est communément assemblé avec du Sémillon. Non loin de là, dans le Val de Loire, Sancerre et ses sols de silex en tirent des crus d’une élégance rare. Minéralité et agrumes au rendez-vous. À Pouilly-Fumé, il gagne richesse et notes de fumées caractéristiques auxquelles le nom de l’appellation rend hommage. Il sévit aussi, tout en fraîcheur, dans les Côtes de Gascogne aux côtés du Colombard et de l’Ugni Blanc.

Lorsqu’il traverse les frontières de l’hexagone, c’est pour se rendre en Italie. Le climat alpin lui confère complexité aromatique, minéralité et parfums citronnés. La Toscane, vignoble célèbre pour ses rouges d’exception, joue avec lui la carte des blancs en faisant la part belle aux fruits tropicaux et aux fleurs. Et le Frioul le façonne avec délicatesse, révélant une acidité bien équilibrée. Toujours en Europe, l’Autriche donne des sauvignons blancs minéraux aux notes herbacées et l’Espagne adore sa fraîcheur naturelle.

Et dans le Nouveau Monde

Mais le Sauvignon Blanc n’a pas arrêté son expansion ici. Les œnophiles explorateurs ont le plaisir d’en savourer de délicieuses versions jusqu’en Nouvelle-Zélande. Marlborough lui fait profiter de son climat maritime et ses sols alluviaux. Résultat, des vins vibrants qui se démarquent par leur bouquet autour de l’ananas, du pamplemousse et de l’herbe coupée. Nelson, plus confidentielle, produit des crus similaires avec un peu plus de complexité. Hawke’s Bay et ses températures plus élevées misent sur des arômes de fruits mûrs et une acidité moins présente, quand Wairarapa, au nord, opte pour les fruits tropicaux et la minéralité. On le retrouve aussi en Australie : une acidité vive entre pamplemousse et passion à Adelaide Hills, ou encore une richesse de notes herbacées et de fruits mûrs à Margaret River.

Sur le continent américain, il a déjà conquis les États-Unis. La Napa Valley oscille entre fraîcheur et herbacé d’un côté, et style « Fumé Blanc » boisé de l’autre. La Sonoma assume son acidité et ses touches d’agrumes. Washington State impressionne par son équilibre, sa concentration, sa vivacité et sa minéralité. Le Chili, quant à lui, offre une jolie salinité grâce à l’influence du Pacifique. Elle s’allie à merveille à la palette aromatique dominée par le citron et la pomme verte. Dernier arrêt, l’Afrique du Sud. Dans le Western Cape, on élabore des sauvignons blancs vifs, frais et minéraux aux notes d’agrumes, mais aussi de figue parfois. Ils viennent conclure ce passionnant périple aux saveurs contrastées.

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Au cœur des vins blancs du Portugal avec l’Alvarinho

Sur les régions côtières du Portugal et de l’Espagne, l’Alvarinho transmet son dynamisme et sa polyvalence à travers une large gamme de vins, allant des plus frais aux plus complexes et structurés. Mais son potentiel d’adaptation en fait un cépage prometteur pour les viticulteurs du monde entier.

Un cépage ancestral et versatile

Variété méditerranéenne par excellence, l’Alvarinho plonge ses racines à la fois dans la région du Minho, dans le nord-ouest du Portugal, et en Galice espagnole. Il y est cultivé depuis des siècles, bien que son origine exacte fasse encore débat parmi les experts de la filière. Alors que certains le pensent arrivé ici à l’époque romaine, d’autres estiment que son implantation serait liée aux commerçants et voyageurs du Moyen Âge.

Son nom serait un dérivé du mot « alvar » qui signifie « blanc » en portugais. Logique puisqu’il s’agit de la couleur de ses baies et des vins qu’il délivre. C’est un cépage sensible, qui exige des conditions de culture particulières pour donner le meilleur de lui-même. Il se complaît dans les climats frais et humides, et apprécie des sols bien drainés. On le croise d’ailleurs souvent dans des zones proches de la mer, aux influences maritimes et aux températures modérées. Les vignerons préfèrent le tailler de manière à limiter les rendements et favoriser la concentration de ses arômes. Bien que relativement vulnérable aux maladies, l’Alvarinho reste flexible et facilement adaptable à divers types de terroirs. Il mûrit assez tardivement, ce qui lui permet de conserver une belle acidité.

De Vinho Verde à Rías Baixas

Il s’épanouit également avec succès ailleurs, mais on l’associe majoritairement à la région viticole du Vinho Verde. Ici règle un climat océanique, avec des étés empreints de fraîcheur et des hivers doux. Les vignes puisent leur personnalité dans les argiles et les schistes. Résultat, des cuvées légères et pleines de vivacité. En assemblage ou en monocépage, l’Alvarinho y dévoile des parfums de fruits blancs et d’agrumes, ainsi qu’une subtile effervescence naturelle dans le cas des Vinho Verde pétillants.

Dans le Douro, plus connu pour les rouges puissants et les célèbres Porto, on élabore aussi des blancs de qualité faisant la part belle à l’Alvarinho. On le vinifie couramment en compagnie du Viosinho ou du Gouvejo, pour plus de structure et de complexité. Sa matière ample, elle, est attribuée aux températures chaleureuses. À Alentejo, il est certes moins répandu mais offre de la rondeur, un fruité mûr et des notes boisées lors d’un élevage en fûts de chêne. Enfin, l’une de ses appellations phares est Rías Baixas, en Galice. Humidité, fraîcheur, sables, granites, tout est réuni pour obtenir une expression pure de ce cépage. Ses vins font preuve d’une remarquable richesse aromatique, de gras et de profondeur, avec toujours cette acidité caractéristique qui équilibre l’ensemble et empêche toute lourdeur.

Lagoalva Branco, vivacité et harmonie

Bienvenue dans la Quinta da Lagoalva, une vaste propriété à Ribatejo, au nord de Lisbonne. On y cultivait déjà la vigne au XIXème siècle. Un savoir-faire transmis depuis de génération en génération, avec pour objectif de façonner des cuvées fidèles au terroir. Sur quelques 50 hectares de superficie, des cépages régionaux tels que l’Alvarinho, le Touriga Nacional, l’Alfrocheiro ou encore le Tinta Roriz prospèrent sur des sols sablonneux riches en alluvions.

De ce terrain propice, ils tirent Lagoalva Branco 2022. Les raisins sont récoltés de nuit et bénéficient d’une macération pré-fermentaire durant 2 jours. Les différentes variétés, soit l’Alvarinho, le Sauvignon Blanc, le Verdelho, le Fernão Pires et l’Arinto, sont vinifiées séparément avant l’assemblage. Derrière sa robe jaune pâle, des fragrances de citron et de fruits tropicaux se dégagent. De l’acidité, une fraîcheur magnifique et un bon équilibre.

Découvrez Lagoalva Branco 2022

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Fruité et résistance en Méditerranée avec le Caladoc !

Développé pour permettre aux vignobles de pallier aux évolutions climatiques, le Caladoc a su gagner en notoriété au fil des années. Ses notes fruitées s’expriment du sud de la France au Maroc dans des cuvées surprenantes qui ne manqueront pas de vous séduire.

Une variété résistante

Ce cépage a vu le jour en 1958 grâce à l’ampélographe Paul Truel. Il résulte d’un croisement entre le Grenache Noir et le Malbec. Le premier a été choisi pour sa productivité, sa résistance au stress hydrique et ses généreux arômes de fruits rouges, quand le second apporte ses tanins puissants, ses parfums de fruits noirs et d’épices, sa structure et son intensité.

S’il répond aux problématiques de l’époque qui étaient d’améliorer les capacités de défense des vignes face aux maladies comme la pourriture grise, et leur adaptabilité à des climats chaleureux, il peine dans un premier temps à s’imposer dans les vignobles français. Il est une variété nouvelle, et doit donc attendre plusieurs décennies pour prouver son potentiel. L’implantation croissante de la vigne dans des régions aux conditions extrêmes et le changement climatique lui ont profité, suscitant un regain d’intérêt pour ce type de profil.

Adaptée au pourtour méditerranéen

Il est particulièrement friand des terroirs méditerranéens pauvres en précipitations et aux sols bien drainés. Il a été créé pour supporter la sécheresse et atteint plus facilement une maturité optimale à des températures élevées. De plus, son feuillage dense protège les grappes du soleil et réduit les risques de brûlure. Les ceps s’épanouissent aussi bien sur des cailloux qui emmagasinent la chaleur durant la journée pour la restituer la nuit, que des argiles et calcaires favorisant la rétention d’eau, et donc l’obtention de baies concentrées.

Vous pouvez ainsi le retrouver dans le sud de la France. Le Languedoc-Roussillon est connu depuis longtemps pour son ouverture aux expérimentations viticoles. Logique, donc, que le Caladoc y produise des vins rouges et rosés en compagnie de la Syrah, du Grenache et du Carignan. La Provence l’utilise dans certaines de ses IGP, comme Méditerranée. Il y brille à travers des cuvées fruitées et rafraîchissantes. Et dans la Vallée du Rhône méridionale, il donne un coup de pouce aux rouges grâce à sa structure et son équilibre.

Il s’est également exporté dans plusieurs pays du pourtour méditerranéen, bien qu’il y reste minoritaire. L’Espagne l’a adopté pour tester à la sécheresse. L’Italie, notamment le littoral, lui fait confiance pour délivrer des flacons confidentiels modernes et pleins de fruit. La Tunisie et le Maroc en tirent des vins accessibles qui révèlent le meilleur de leur climat chaud. À l’autre bout du monde, la Nouvelle-Calédonie le teste en tant que solution à ces terroirs insulaires singuliers.

Des vins aux styles variés

Dans le verre, le Caladoc est très polyvalent, qu’il soit vinifié en monocépage ou en assemblage. Côté rouge, il dévoile un bouquet riche en fruits rouges et noirs, de la cerise au cassis, en passant par la fraise et la mûre. Il n’est pas rare que quelques touches épicées et herbacées viennent compléter l’ensemble. Il possède une belle trame tannique et une acidité harmonieuse qui offre de la fraîcheur. La Syrah et le Merlot, pour ne citer qu’eux, se reposent sur sa couleur, son fruit généreux et sa structure. En rosé, ce sont sa fraîcheur et son fruité qui font mouche à tous les coups. La framboise rencontre la fraise et la groseille, ainsi que de ravissantes nuances florales. Ce sont des rosés d’été par excellence, légers, désaltérants et d’une superbe rondeur. Ses multiples facettes ne s’arrêtent pas là, puisque certains vignerons réalisent actuellement des essais de vins effervescents. Le Caladoc n’a pas fini de vous étonner…et éblouir.

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Le Merlot à travers le monde

De cépage rouge emblématique de Bordeaux à variété noble cultivée aux quatre coins de la planète, il n’y a qu’un pas que le Merlot a franchi avec brio. Un succès qu’il doit à sa capacité à s’adapter à divers terroirs mais aussi à sa souplesse et ses arômes fruités. Tour d’horizon.

Une histoire ancestrale

Il est né dans le bordelais, où il est mentionné dans certains écrits dès le XVIIIe siècle, bien que ses racines soient probablement plus anciennes. Son nom serait un dérivé de « merle », petit oiseau noir qui affectionne tout particulièrement ses baies sucrées. Il s’impose rapidement comme une variété incontournable de la région, notamment sur la rive droite, dans des appellations prestigieuses telles que Pomerol ou Saint-Émilion. Et au XXe siècle, son expansion au-delà des frontières françaises commence. Il touche tour à tout l’Italie, l’Espagne, la Suisse, avant de s’implanter dans le Nouveau Monde. Les États-Unis, l’Australie, l’Afrique du Sud, l’Argentine, ou encore le Chili l’ont adopté sans hésiter. Les vignerons n’ont de cesse d’explorer son potentiel, en monocépage ou aux côtés d’autres variétés. Ils délivrent ainsi une large gamme de vins le mettant à l’honneur en fonction des terroirs et des méthodes de vinification.

Un florilège de saveurs en Europe…

Nul doute qu’il est aujourd’hui l’un des cépages les plus cultivés au monde. On apprécie sa polyvalence et son aisance à façonner aussi bien des vins accessibles que complexes. Ses tanins fondus séduisent la plupart des palais, d’où sa popularité fulgurante.

À Bordeaux, il est généralement assemblé à d’autres cépages emblématiques de cette région viticole, le Cabernet Sauvignon et le Cabernet Franc. Il apporte aux nectars produits sa souplesse, sa rondeur, et ses intenses arômes de fruits rouges. Chez leurs voisins transalpins, il se complaît particulièrement en Toscane et dans le Frioul, rivalisant sans rougir avec le Sangiovese. Il oscille entre notes de cerise, de prune et de chocolat, avec quelques touches épicées également et une texture soyeuse. Toutefois, il a tendance à gagner en puissance lorsqu’il est cultivé en Espagne. Sa trame tannique devient plus ferme et il développe de belles fragrances de fruits noirs. Partez plus à l’est, en Croatie, ou en Hongrie, et la fraîcheur domine. S’il peut varier en style, il conserve toujours sa texture soyeuse et sa richesse naturelle.

…et dans le Nouveau Monde

Le Merlot n’a pas fini sa formidable épopée ! Si vous avez la chance de le savourer lorsqu’il plonge ses racines dans les sols de la Napa Valley ou de la Sonoma Valley, en Californie, il se fait opulent et évoque les fruits noirs. Plus au nord, à Washington State, et il dévoile une acidité marquée et des tanins plus prononcés. De multiples facettes que l’on prend plaisir à découvrir au fil des dégustations. Au Chili, où il est une variété majeure, il impressionne par son intensité en fruit et ses notes herbacées caractéristiques. Côté Argentine, il côtoie le Malbec de Mendoza à la Patagonie. Sa matière est veloutée et sa palette aromatique exprime la prune et la cerise.

Vignoble d’Argentine

L’Australie aime l’associer au Cabernet Sauvignon ou le travailler seul. Dans la Hunter Valley ou à Margaret River, il se démarque dès les premières gorgées par sa concentration en fruits mûrs. Il y est souvent élevé en fûts de chêne, ce qui explique les touches de chocolat et de vanille qui viennent compléter le bouquet. Quant à la Nouvelle-Zélande, elle fait preuve d’équilibre et de fraîcheur dans ses vins de Merlot. La mûre rencontre le humus et les épices dans un ensemble d’une grande finesse. Enfin, l’Afrique du Sud lui offre des terroirs de prédilection dans les régions du Cap. Il y est alors charnu et fruité, avec de superbes notes de menthol ou d’eucalyptus. Êtes-vous prêts à faire voyager vos papilles ?

Découvrez nos vins de Merlot

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La Syrah, structure et fruité du Rhône à l’Australie

Soyeuse, fruitée et épicée à souhait, la Syrah s’est fait une place de choix parmi les cépages les plus appréciés au monde. Explorez cette variété aux multiples facettes qui a imposé sa personnalité de la Vallée du Rhône à la Nouvelle-Zélande.

Une variété emblématique du Rhône…

Ce croisement de Mondeuse Blanche et Dureza est originaire de la Vallée du Rhône septentrionale. Plusieurs appellations prestigieuses telles que Saint-Joseph, Cornas, Côte-Rôtie, ou encore Crozes-Hermitage lui rendent hommage chaque jour. Elle s’est aussi développée un peu plus au sud, assemblée au Grenache et au Mourvèdre, et rentre notamment dans la composition des flacons de Châteauneuf-du-Pape.

Si la Syrah est restée très présente dans son berceau de naissance, elle a également connu un succès tonitruant au-delà de ses frontières à partir des années 1990. En France, vous la croiserez facilement dans le Languedoc-Roussillon, en monocépage ou aux côtés d’autres variétés. Les appellations Faugères et Minervois en sont particulièrement friandes. Toujours en Europe, l’Espagne, le Portugal, la Grèce et l’Italie l’associent à des cépages locaux pour façonner des cuvées modernes. Mais c’est en s’exportant bien plus loin qu’elle brille véritablement.

Châteauneuf-du-Pape

…devenue internationale

En Australie, elle est le cépage rouge le plus planté du pays et répond au nom de Shiraz. Elle s’épanouit dans la Barossa valley et McLaren Vale où se fait riche et puissante. En Hunter Valley et Yarra Valley, elle gagne en élégance et en fraîcheur. Et à Coonawarra, elle se démarque par la structure et la minéralité qu’elle tire des sols calcaires. Tout près d’ici, en Nouvelle-Zélande, elle sévit principalement à Hawke’s Bay et Waiheke Island. Elle oscille alors entre épices et fraîcheur naturelle. Aux États-Unis, la Californie l’a accueillie à bras ouverts. La Napa Valley et la Sonoma Valley rivalisent d’opulence, quand la Central Coast joue sur la diversité organoleptique. Elle fait preuve de plus de concentration à Washington State, avec toujours cette vivacité assumée.

En Afrique du Sud, elle renoue avec ses racines européennes en proposant des notes épicées et des tanins fermes, mais répond à Shiraz, à l’instar de l’Australie. Enfin, l’Argentine et le Chili l’ont adoptée de manière plus confidentielle. Elle impressionne par ses vins concentrés et fruités, surtout à Mendoza et dans la vallée de Colchagua.

Versatile à la vigne et au verre

Bien qu’elle s’adapte avec aisance à de nombreux terroirs, la Syrah a une appétence toute singulière pour les sols granitiques, calcaires et volcaniques. Côté climat, elle est très versatile. Les plus chaleureux la rendent riche et pleine de fruits mûr et d’épices, quand les plus frais offrent des expressions florales et structurées. Sa flexibilité ne l’empêche pas de souffrir parfois du stress hydrique ou d’être sensible aux vents violents et à certaines maladies comme l’oïdium ou la pourriture grise.

Lorsque les vignerons l’emmènent à maturité optimale, elle séduit à coup sûr les amateurs de vin. En rouge, elle se pare alors d’une robe profonde aux nuances grenat à violacé. Sa palette aromatique signe la rencontre d’un florilège de parfums. Des fruits noirs avec la mûre, la myrtille, ou le cassis ; des épices avec le poivre noir et le clou de girofle ; des fleurs avec la violette ; des notes animales avec le cuir et le gibier lorsqu’elle passe du temps en cave. Dans sa jeunesse, elle révèle des tanins soyeux, une belle acidité et beaucoup de fruit. Un peu de patience et elle dévoilera toute sa complexité, ainsi que des fragrances de truffe et de sous-bois. Sa polyvalence s’étend aux vins rosés, elle leur donne tout son fruité et sa structure. Êtes-vous prêts à déguster cet incontournable de la scène viticole ?

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Le trésor caché des Abruzzes : le Montepulciano

Le Montepulciano, cépage aux multiples facettes à ne pas confondre avec le vin et le village du même nom. De son expansion en Italie à son succès à l’international, devenez incollables sur cette variété généreuse à la trame tannique solide.

Une variété prolifique

Vous connaissez déjà les vins de Montepulciano venus de Toscane et issus du Sangiovese ? Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ils n’ont rien à voir avec ce cépage qui sévit principalement dans les Abruzzes et le centre de l’Italie. Cette confusion est cependant enracinée depuis longtemps, notamment à cause d’écrits anciens manquant de précision. Son origine fait elle-aussi débattre. Alors que les premiers enregistrements de sa culture remontent au XVIIIe siècle, plusieurs ampélographes attribuent son implantation à l’Empire Romain.

Ce qui est certain, c’est que cela fait des siècles que le Montepulciano s’épanouit dans les régions centrales du pays. Les Abruzzes sont réputées pour être son terroir de prédilection, mais il se complaît également dans les Marches, le Molise et les Pouilles. Il a été rapidement adopté par les viticulteurs locaux grâce à ses rendements élevés et sa qualité de production. Il franchit une nouvelle étape en 1968 avec l’obtention de la DOC Montepulciano d’Abruzzo. Une reconnaissance qui lui permet de s’imposer parmi les grandes cuvées italiennes.

Au fil du temps, il gagne en équilibre et en structure, conséquence bénéfique de l’introduction de techniques de vinification modernes. Il passe de cépage rustique à raffiné et devient synonyme de potentiel de garde intéressant. Prolifique, il profite de cet essor pour délivrer à la fois des vins sur le fruit et des flacons complexes. Il compte aujourd’hui parmi les variétés rouges les plus plantées en Italie.

Voir aussi notre article « Cépage Barbera, le Merlot de l’Italie »

Vinifiée seule ou en assemblage

Le Montepulciano apprécie les sols argilo-calcaires avec une bonne exposition au soleil et une grande amplitude thermique entre le jour et la nuit. Des conditions idéales pour l’emmener lentement à maturité optimale et préserver son acidité tout en garantissant une concentration de ses arômes. On le retrouve généralement sur des collines aux altitudes modérées et ventilées qui garantissent un excellent état sanitaire.

Il atteint son potentiel maximal dans les Abruzzes où le climat continental est soumis à une double influence, les montagnes Apennines d’un côté et la mer Adriatique de l’autre. Dans Les Marches, les DOC Rosso Conero et Rosso Piceno lui font honneur. Le calcaire, l’argile et la côte adriatique lui offrent un profil distinct. Molise, moins célèbre mais tout aussi passionnante, donne des vins corsés et riches en DOC Biferno. Il est aussi présent, plus discrètement, dans les assemblages d’autres régions viticoles. Nous pouvons ainsi citer Les Pouilles, Latium, l’Ombrie où il apporte sa structure aux nectars de Torgiano Rosso, souvent en support du Sangiovese, et Basilicate dans l’Aglianico del Vulture.

Concentration aromatique et générosité

Lors de la dégustation, on le reconnaît à sa robe rubis intense, qui se teinte de reflets pourpres dans sa jeunesse. Quelques inspirations, et il évoque tout de suite les fruits rouges mûrs. La cerise noire rencontre la prune et la mûre. Continuez votre découverte et décelez des notes épicées de poivre noir, des touches de réglisses et des parfums terreux. Les plus patients qui le laisseront attendre un peu en cave pourront savourer des fragrances de cacao, de cuir et de tabac. La bouche est corsée mais reste toujours équilibrée et accessible en raison de son acidité marquée. Cette dernière, et ses tanins souples, lui confèrent une belle capacité de vieillissement. Cépage à l’identité forte, le Montepulciano est donc aussi à l’aise sur les grandes tables que dans les caves des connaisseurs.

Découvrez nos vins issus du Montepulciano

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Le Chardonnay, quelles expressions à travers le monde ?

Depuis sa Bourgogne natale, le Chardonnay a parcouru beaucoup de chemin. Il est aujourd’hui l’un des cépages les plus cultivés et appréciés sur la scène internationale. Un succès que l’on attribue, entre autres, à sa polyvalence et sa capacité à délivrer des vins aux profils divers. Décryptage de cette variété emblématique.

Le roi de la Bourgogne

Son histoire est intrinsèquement liée à celle des grands vins bourguignons. Il est fait mention du Chardonnay pour la première fois au Moyen Âge, bien qu’il puisse être encore plus ancien. Il est un croisement naturel entre le Pinot Noir, autre roi de la Bourgogne, et le Gouais Blanc, probablement venu de Croatie et implanté par les romains. Son nom est un hommage au village éponyme dans sa région de naissance, il signifie « lieu planté de chardons » en vieux français.

Il s’est rapidement imposé en tant que cépage phare de la Bourgogne, tout particulièrement à Chablis et dans le Mâconnais. Et si pendant longtemps il reste dans l’hexagone, il traversera finalement les frontières pour aller s’épanouir aux quatre coins de la planète, notamment par le biais de la colonisation et grâce à l’expansion des routes commerciales. Sa popularité explose et on assiste à un engouement massif pour ses vins blancs de qualité, souvent opulents, boisés, aux notes de beurres et fruits tropicaux dans le Nouveau-Monde. Les techniques de vinification modernes permettent ensuite de modérer l’influence du bois pour offrir une diversité de styles, apporter de la fraîcheur et de la minéralité. Des États-Unis à l’Australie, découvrez comment il révèle son potentiel en fonction des terroirs qui l’accueillent.

Un éventail d’expressions

De manière générale il est très versatile mais apprécie tout de même considérablement certains terroirs. Les calcaires et marnes sont des alliés de taille. Il y puise minéralité, vivacité, senteurs de citron et de pomme verte. Même constat pour les climats frais à tempérés, ainsi que de hautes altitudes, des températures trop fortes pouvant effacer sa subtilité naturelle.

Ses multiples facettes en ont fait un acteur clé de la production de vin blanc. En effet, il est cultivé sur presque tous les continents viticoles :

  • États-Unis : il est le cépage blanc le plus présent en Californie. La Sonoma et la Napa Valley, ainsi que la Central Coast, sont réputées pour leurs chardonnays riches et boisés. L’Oregon et Washington misent plutôt sur la tension et profitent d’une influence maritime.
  • Nouvelle-Zélande : Marlborough, surtout connue pour ses vins de Sauvignon Blanc, est aussi une terre de Chardonnay. Il y est frais et dominé par des parfums d’ananas et d’agrumes. Central Otago est, quant à elle, régie par une superbe trame acide et des fragrances de fruits à noyau.
  • Chili : Casablanca et Leyda Valley bénéficient du courant froid de Humboldt, sur le littoral. Résultat, des vins vifs et minéraux délicatement citronnés, avec juste ce qu’il faut de fruits tropicaux.
  • Argentine : À Mendoza, on cultive le Chardonnay en hauteur. Une altitude élevée responsable de l’acidité très présente en bouche. La pomme rencontre la poire et les agrumes, le tout soutenu par des touches boisées.
  • Afrique du Sud : Stellenbosch et la plus fraîche Walker Bay partagent un florilège de saveurs. Du citron, des fruits tropicaux et de la tension dès les premières gorgées.
  • Australie : Yarra Valley et les régions côtières comme Margaret River sont dédiées aux flacons équilibrés et structurés, avec une acidité marquée et de jolis arômes de fruits tropicaux. Adelaide Hills et la Tasmanie, au climat moins chaleureux, jouent sur la subtilité et la minéralité.

Sans oublier l’Espagne, l’Italie, le Maroc, ou encore le Liban, aux volumes plus confidentielles mais qui lui font honneur avec justesse.

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Le Monastrell, de l’Espagne à l’Australie

Que vous l’appeliez Monastrell, Mourvèdre ou Mataro, connaissez-vous véritablement ce cépage rouge ancien implanté de l’Espagne à l’Australie ? Place à un voyage gustatif qui débute sur le littoral méditerranéen…

Un cépage explorateur

Ses origines remontent à l’Antiquité, ce qui les rend difficiles à définir avec précision. Toutefois, les historiens s’accordent à dire qu’il viendrait d’Espagne, et plus précisément de Murcie et d’Alicante. Il se complaît parfaitement sur ces terres chaleureuses qui l’ont aidé à développer une belle résistance aux climats arides. Son nom serait un dérivé de l’espagnol « monasterio » qui signifie monastère. On l’explique par son utilisation par les moines au cours du Moyen Âge, période à laquelle les ecclésiastiques ont largement contribué à l’expansion de la viticulture. Il est ensuite arrivé en France, par le biais des colons espagnols ou des marchands. Il est alors renommé Mourvèdre et trouve son terroir de prédilection à Bandol, en Provence. Les embruns de la Méditerranée et les sols drainants lui permettent de révéler tout son potentiel.

Mais sa formidable aventure ne s’arrêtera pas là. Il conquiert tour à tour la Vallée du Rhône et le Languedoc-Roussillon où il agit en tant que cépage secondaire dans les assemblages, en compagnie notamment du Grenache et de la Syrah. Plus encore, il traverse les océans pour aller s’épanouir dans le Nouveau Monde. La Californie l’accueille à bras ouverts et il y prend le nom de Mataro. Même constat en Australie où il signe un parcours incroyable, s’adaptant de mieux en mieux aux régions chaudes de la Barossa Valley et McLaren Vale.

Renaissance internationale

A l’image de nombreuses autres variétés, il a été touché de plein fouet par la crise du phylloxéra. Sa superficie décline et les vignerons lui préfèrent des cépages plus faciles à conduire. Cependant, la seconde moitié du XXe siècle lui sera favorable grâce à un regain d’intérêt pour l’authenticité méditerranéenne. Il retrouve sa place sur la scène internationale en brillant dans des flacons concentrés aux notes de fruits noirs, d’épices et de garrigue.

Il appartient à la catégorie des cépages tardifs et a besoin de beaucoup de chaleur et de soleil pour parvenir à maturité optimale. Résistant à la sécheresse, on le reconnaît à ses grappes petites et compactes garnies de baies à la peau épaisse. Leur peau riche en tanins est en grande partie responsable des cuvées profondes et structurées qu’il délivre. Entre acidité marquée, superbe trame tannique et palette aromatique complexe, il séduit sur tous les territoires.

De multiples facettes

Dans le sud-est de l’Espagne, ses raisins gorgés de soleil produisent des rouges intenses aux tanins bien présents et à la concentration aromatique importante. Le bouquet est dominé par les fruits noirs, parmi lesquels la prune et la mûre, les épices, et parfois une touche de réglisse. Leur structure leur confère une bonne aptitude au vieillissement. En Californie, surtout à Paso Robles et dans la Central Coast, il se fait plutôt souple et accessible. La cerise noire rencontre la framboise, le poivre noir, la cannelle, et de délicats parfums floraux. Ils sont plus légers que leurs homologues européens et se distinguent par leur fraîcheur.

En Australie où on l’assemble, comme dans le Rhône, au Grenache et à la Syrah, il est généreux et chaleureux. Ses tanins fondus viennent soutenir de délicieuses fragrances de fruits rouges mûrs et noirs. Le nez peut également être ponctué de notes épicées et herbacées. L’Afrique du Sud et l’Italie le cultivent plus confidentiellement mais leurs vins valent tout de même le détour. Au programme, des épices, un fruité magnifique et une structure tannique intéressante.

Le Monastrell est une variété à l’histoire complexe, marquée par ses périples et son adaptation à divers climats et terroirs.

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