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Le Monastrell, de l’Espagne à l’Australie

Que vous l’appeliez Monastrell, Mourvèdre ou Mataro, connaissez-vous véritablement ce cépage rouge ancien implanté de l’Espagne à l’Australie ? Place à un voyage gustatif qui débute sur le littoral méditerranéen…

Un cépage explorateur

Ses origines remontent à l’Antiquité, ce qui les rend difficiles à définir avec précision. Toutefois, les historiens s’accordent à dire qu’il viendrait d’Espagne, et plus précisément de Murcie et d’Alicante. Il se complaît parfaitement sur ces terres chaleureuses qui l’ont aidé à développer une belle résistance aux climats arides. Son nom serait un dérivé de l’espagnol « monasterio » qui signifie monastère. On l’explique par son utilisation par les moines au cours du Moyen Âge, période à laquelle les ecclésiastiques ont largement contribué à l’expansion de la viticulture. Il est ensuite arrivé en France, par le biais des colons espagnols ou des marchands. Il est alors renommé Mourvèdre et trouve son terroir de prédilection à Bandol, en Provence. Les embruns de la Méditerranée et les sols drainants lui permettent de révéler tout son potentiel.

Mais sa formidable aventure ne s’arrêtera pas là. Il conquiert tour à tour la Vallée du Rhône et le Languedoc-Roussillon où il agit en tant que cépage secondaire dans les assemblages, en compagnie notamment du Grenache et de la Syrah. Plus encore, il traverse les océans pour aller s’épanouir dans le Nouveau Monde. La Californie l’accueille à bras ouverts et il y prend le nom de Mataro. Même constat en Australie où il signe un parcours incroyable, s’adaptant de mieux en mieux aux régions chaudes de la Barossa Valley et McLaren Vale.

Renaissance internationale

A l’image de nombreuses autres variétés, il a été touché de plein fouet par la crise du phylloxéra. Sa superficie décline et les vignerons lui préfèrent des cépages plus faciles à conduire. Cependant, la seconde moitié du XXe siècle lui sera favorable grâce à un regain d’intérêt pour l’authenticité méditerranéenne. Il retrouve sa place sur la scène internationale en brillant dans des flacons concentrés aux notes de fruits noirs, d’épices et de garrigue.

Il appartient à la catégorie des cépages tardifs et a besoin de beaucoup de chaleur et de soleil pour parvenir à maturité optimale. Résistant à la sécheresse, on le reconnaît à ses grappes petites et compactes garnies de baies à la peau épaisse. Leur peau riche en tanins est en grande partie responsable des cuvées profondes et structurées qu’il délivre. Entre acidité marquée, superbe trame tannique et palette aromatique complexe, il séduit sur tous les territoires.

De multiples facettes

Dans le sud-est de l’Espagne, ses raisins gorgés de soleil produisent des rouges intenses aux tanins bien présents et à la concentration aromatique importante. Le bouquet est dominé par les fruits noirs, parmi lesquels la prune et la mûre, les épices, et parfois une touche de réglisse. Leur structure leur confère une bonne aptitude au vieillissement. En Californie, surtout à Paso Robles et dans la Central Coast, il se fait plutôt souple et accessible. La cerise noire rencontre la framboise, le poivre noir, la cannelle, et de délicats parfums floraux. Ils sont plus légers que leurs homologues européens et se distinguent par leur fraîcheur.

En Australie où on l’assemble, comme dans le Rhône, au Grenache et à la Syrah, il est généreux et chaleureux. Ses tanins fondus viennent soutenir de délicieuses fragrances de fruits rouges mûrs et noirs. Le nez peut également être ponctué de notes épicées et herbacées. L’Afrique du Sud et l’Italie le cultivent plus confidentiellement mais leurs vins valent tout de même le détour. Au programme, des épices, un fruité magnifique et une structure tannique intéressante.

Le Monastrell est une variété à l’histoire complexe, marquée par ses périples et son adaptation à divers climats et terroirs.

Découvrez nos vins issus du Monastrell

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Des vins frais aux plus complexes : la polyvalence du Pinot Grigrio

Le Pinot Grigio, aussi connu sous le nom de Pinot Gris, est un cépage aux multiples facettes qui occupe une place de choix sur la scène viticole internationale. Originaire de Bourgogne, il a su conquérir de nombreux pays à travers le monde et y délivre des cuvées aux profils éclectiques.

De la Bourgogne à l’Italie

Cette mutation du Pinot Noir a vu le jour dans le vignoble bourguignon avant de s’implanter à travers l’Europe dès le Moyen-Âge par le biais des moines cisterciens. Ce sont eux qui l’ont fait voyager en Suisse et dans le nord de l’Italie. En France, contrairement à ce que l’on pourrait penser au premier abord, il n’est pas l’apanage de la Bourgogne mais de l’Alsace. Quant à nos voisins transalpins, ils en ont fait une variété phare de la Vénétie et du Frioul dont les nectars ont atteint une belle popularité par leur fraîcheur et leur simplicité. Le Nouveau Monde l’a aussi accueilli à bras ouverts. Il s’épanouit aux États-Unis, en Californie et dans l’Oregon plus précisément, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Chaque région lui confère des caractéristiques distinctes que nous allons découvrir ensemble.

Un cépage adapté à divers terroirs

Il s’épanouit sous plusieurs terroirs, appréciant tout particulièrement les sols bien drainés et les climats tempérés. Ainsi, les sols calcaires de l’Alsace sont idéaux. Ils permettent une bonne gestion hydrique et offrent aux vins minéralité et acidité équilibrée. Les graves et cailloux de l’Italie poussent les vignes à plonger leurs racines en profondeur pour y puiser les nutriments nécessaires. Résultat, de la minéralité ici encore, et une légèreté extrêmement agréable. Idem pour les sols volcaniques de l’Oregon, qui sont aussi synonymes de complexité.

Côté climat, on le retrouve généralement sous trois influences. Un climat tempéré entre étés chaleureux sans trop d’excès et hivers froids mais pas rigoureux. Les raisins y mûrissent lentement et conservent une jolie acidité. Un climat continental plus rude tout au long de l’année, richesse et vivacité intéressante au rendez-vous. Un climat maritime modéré par l’Adriatique. Sa douceur favorise l’élaboration de vins frais et fruités. On reconnaît le Pinot Grigio à ses petites grappes aux baies teintées de rose. Vigoureux par sa peau épaisse mais moins productif que son parent le Pinot Noir, il résiste bien aux gelées de printemps. Parmi ses faiblesses, on peut citer sa sensibilité à la flavescence dorée et à l’oïdium. Il est cependant capable de résister au mildiou et à la pourriture grise.

Une acidité marquée

C’est notamment grâce à sa capacité à produire des flacons légers et rafraîchissants, mais également riches et complexes, qu’il a séduit les amateurs de vin aux quatre coins de la planète. Mais il a bien plus d’une corde à son arc. En version légère et délicate, il évoque le citron, la pomme verte, la poire et les fleurs blanches. Son acidité est vive et rafraîchissante, et sa finale souvent croquante. Plus structuré, il signe la rencontre de la pêche, l’abricot, la poire, le miel, les épices, la noix, et même quelques notes fumées. Sa palette aromatique est vaste, son corps imposant et son acidité modérée.

Voilà pour les blancs secs. Il donne aussi des vins doux jouant sur les fruits tropicaux, le miel et les épices douces. Sa sucrosité naturelle est équilibrée par son acidité marquée, et la dégustation se termine généralement sur une finale persistante. Des effervescents également, dominés par les agrumes, la pomme, la poire et les fleurs. Un cordon de bulles subtil, une superbe vivacité et une fin de bouche toute en fraîcheur. Enfin, il peut servir à façonner des vins orange. Fruits secs, épices et touche oxydative au nez pour ces flacons aux tanins légers mais perceptibles d’une incroyable richesse aromatique. Il est désormais temps pour vous d’explorer cette variété emblématique.

Découvrez nos vins issus du Pinot Grigio

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L’Allemagne, terre de vins élégants

Réputée pour ses blancs racés, l’Allemagne a plus d’un tour dans son sac. Son vignoble, qui s’est développé sur des millénaires, éblouit par sa diversité, autant en termes de terroirs que de cuvées. Suivez le guide !

Un vignoble né dans l’Antiquité

Son histoire s’étend sur des millénaires. La vigne a été introduite à l’époque romaine le long de la vallée du Rhin, la proximité du fleuve facilitant les transports. Après la chute de l’Empire romain, ce sont les monastères chrétiens qui ont pris le relais, à l’instar de nombreuses autres régions viticoles du vieux continent. Les moines jouent alors un rôle fondamental dans la sélection des terroirs, notamment dans la Vallée de la Moselle, et le développement de la viticulture. Cette dernière parvient à prospérer au fil du temps, malgré la succession de guerres et la crise du phylloxéra.

Les vins allemands se font une place de choix sur la scène internationale, entre autres grâce à l’introduction de certaines variétés devenues emblématiques telles que le Riesling, et la modernisation des techniques, à la vigne comme au chai. À partir des années 1970, la qualité est au rendez-vous et l’Allemagne met en place un système de classification de ses vins. Ses terroirs d’exception se distinguent à travers le monde, et elle s’impose comme une grande spécialiste des vins blancs.

Un florilège de cuvées de caractère

Parmi les régions viticoles majeures qui se démarquent, nous pouvons en citer 10, chacune avec ses spécificités et cépages phares.

La Moselle, la subtilité du Riesling

Sur les pentes abruptes des rives de la Moselle, les sols de schistes sont bercés par un climat frais et continental. Entre la géologie qui offre de la minéralité aux cuvées, et l’exposition solaire synonyme de belle maturation des raisins et d’acidité élevée, les rieslings racés et légers sont au rendez-vous. Ils proposent une palette aromatique dominée par des parfums floraux.

Rheingau, la complexité

Des coteaux exposés au sud, un climat tempéré protégé par les collines du Taunus et des rieslings de grande facture, souvent plus corsés et puissants que ceux de la Moselle. Voilà comment l’on pourrait définir simplement le Rheingau. On y trouve également des rouges délicats issus du Spätburgunder (ou Pinot Noir).

Rheinhessen, des styles variés

Plus vaste région viticole d’Allemagne en termes de superficie, elle donne une large gamme de vins, du sec au doux, du riesling au Dornfelder, en passant par le Sylvaner. Ses paysages vallonnés abritent des blancs généreux et aromatiques, ainsi que des rouges riches et fruités.

Pfalz, richesse et concentration

Ici le climat est plus chaleureux, rappelant celui de l’Alsace et favorisant une maturation optimale des baies, et des nectars concentrés en saveurs. Logiquement, les crus qui en découlent sont marqués par l’opulence, la structure et le fruit.

Baden, des vignes gorgées de soleil

On monte encore d’un niveau concernant les températures avec la région la plus méridionale d’Allemagne. Fait singulier, ce sont les vins rouges qui y sont rois, offrant une expression corsée du Spätburgunder. Les blancs sont aussi de la partie, avec beaucoup de rondeur.

Franken, la vivacité

Les sols calcaires et le climat continental sont responsables de flacons secs et structurés par une sublime trame acide. Fraîcheur, vivacité et minéralité sans pareille lors de la dégustation.

Württemberg, rouges fruités

Une terre de rouge encore, où le Trollinger s’épanouit à merveille. La rivière Neckar accueille ce vignoble de marnes, schistes et argiles, qui délivre des crus fruités et légers. Sans oublier des rieslings frais et aromatiques en blanc.

Nahe, des rieslings équilibrés

Une terre de microclimat incarnée par une vallée encaissée aux coteaux variés. Cela apparaît donc évident que les styles de vins soient eux-aussi variés. Au programme, complexité aromatique, acidité marquée, minéralité et équilibre.

Ahr, la quintessence du Spätburgunder

Cette petite région aux volumes encore confidentiels se compose de pentes escarpées et d’un microclimat favorable à la culture du Pinot Noir. Ils évoquent les fruits rouges dans un ensemble élégant et structuré, avec une pointe de minéralité.

Mittelrhein, terrasses et Riesling

Un seul cépage, le Riesling. Il est conduit au cœur de paysages spectaculaires faits de terrasses le long du Rhin. L’exposition solaire est incroyable, le schiste et l’ardoise transmettent une fraîcheur et une minéralité distinctes aux vins, et le bouquet oscille entre notes florales et fruitées.

Elles contribuent, chacune à leur manière, à l’impressionnante richesse des vins allemands. Il ne vous reste plus qu’à déguster pour dénicher celui qui vous correspond !

Découvrez nos vins allemands

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L’Arménie, genèse du vin et cuvées expressives

Qui de l’œuf ou de la poule était là en premier, et qui de l’Arménie ou de la Géorgie a fait du vin en premier ? Ce qui est certain, c’est que ces pays voisins sont le berceau de la viticulture internationale. Et il y a plus d’un vin arménien qui mérite le détour.

Une enclave riche en cépages autochtones

Son histoire particulièrement ancienne est intimement mêlée à l’expansion du christianisme. En effet, dans la Genèse, premier livre de la Bible, Noé plante trois pieds de vigne sur les contreforts du mont Ararat après le Déluge. Croyance à part, le développement de la vigne remonte bien à cette époque. C’est d’ailleurs ici que des archéologues ont découvert le plus vieux lieu de vinification au monde. Il connaîtra ensuite de nombreux rebondissements, le plus important étant la domination soviétique. Durant cette période, les producteurs ont pour obligation de se concentrer sur la production de brandy. Et si les vins locaux ont depuis gagné en qualité, cette tradition est restée ancrée et la moitié des volumes est encore consacrée à la confection d’une eau-de-vie de raisin.

L’Arménie ne possède aucune façade maritime, ce qui n’est pas courant pour un pays producteur de vin. Mais cet emplacement enclavé ne l’a pas empêché d’être l’un des précurseurs de la viticulture. Les paysages se composent de beaucoup de reliefs qui oscillent entre 800 et 1900 mètres d’altitude. Les vignobles sont donc hauts perchés, à l’instar d’autres régions réputées telle que Cafayate en Argentine. Le climat est très sec et ce manque de précipitation pousse souvent les vignerons à avoir recours à l’irrigation. De petites propriétés familiales côtoient des maisons industrielles. Toutes mettent à l’honneur des variétés autochtones, parmi lesquelles l’Areni Noir, le Kangun, le Tchilar, le Rkatsiteli, ou le Voskehat. Elles profitent de sols dominés par le calcaire, parfois volcaniques, qui apportent aux vins des notes singulières.

Tushpa, une tradition viticole ancestrale

Chez Vinho Sélection, nous sommes tombés sous le charme de Tushpa, un domaine fondé en 1992 par Mihran Manaseryan. Il rend chaque jour hommage au travail de ses ancêtres qui lui ont transmis la passion de la vigne. Le nom Tushpa est ainsi celui de la région où ils sont nés, que l’on connaît aujourd’hui en tant que Van. Ce savoir-faire ancien est mis au service de vins remarquables. C’est au cœur de la vallée de l’Ararat que le vignoble s’étend sur 6 hectares situés à environ 800 mètres d’altitude. Cette situation, couplée à des sols riches en argile et en roches sédimentaires, offre une superbe fraîcheur aux flacons.

Deux cépages s’imposent. Haghtanak, qui signifie « victoire » en arménien, se distingue par son bouquet intense autour de la mûre, de la prune, du cassis et de la cerise. Ces arômes fruités sont relevés par des notes de vanille, de poivre et de clou de girofle. La cuvée Tushpa rouge 2019 en est issue. À la suite d’une fermentation malolactique sans sulfite ajouté et d’un élevage de 7 mois en fûts de chêne du Caucase, l’Haghtanak impressionne par la finesse de ses tanins et sa palette épicée. Bel équilibre et finale persistante.

Découvrez Tushpa rouge 2019

Kangun, en blanc, est très répandu en Arménie. Il est caractérisé par des fragrances de fruits à chair blanche et de fleurs sauvages. C’est le cas dans le Tushpa blanc 2020 qui découle d’une fermentation de 5 jours et d’un élevage en cuve inox. On perçoit tour à tour des parfums de poire, de pomme et d’agrumes. Le vin est aussi expressif au nez qu’en bouche, montrant alors un magnifique volume, du gras et de la salinité.

Découvrez Tushpa blanc 2020

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Vins d’altitude, vos cuvées prennent de la hauteur !

Si les vignobles d’altitude ont toujours existé, ils sont de plus en plus nombreux, formant un rempart contre les conséquences du changement climatique. Fascinants, élégants et marqués par une superbe fraîcheur, leurs vins ont de multiples facettes…

Bien qu’il faille braver des températures extrêmes et travailler avec des dénivelés représentant un grand challenge pour la viticulture, l’environnement sain et les belles expositions au soleil valent sans aucun doute le détour.

La puissance de la Cordillère des Andes

L’Amérique du Sud, et tout particulièrement l’Argentine, a l’habitude de tutoyer les sommets. Sur les contreforts de la Cordillère des Andes, un climat semi-aride pauvre en précipitations se mêle à une forte amplitude thermique. Celle-ci est parfois difficile à gérer en raison de températures négatives la nuit qui rend le risque de gelée très présent, mais favorise la maturation des raisins. Dans la province de Salta, on oscille régulièrement entre 1300 et 1500 mètres d’altitude, avec un record à plus de 3111 mètres à Cafayate – bien qu’aujourd’hui le vignoble le plus élevé au monde se situe au Tibet à quelques 3563 mètres. Le Malbec, le Cabernet Sauvignon et le Tannat y ont trouvé un terrain de jeu de prédilection, tout comme le Torrontès, cépage blanc emblématique de la région. Les cuvées qu’ils délivrent sont un fabuleux mélange de concentration des arômes, puissance, vivacité naturelle et tanins imposants.

Découvrez nos vins argentins

Même constat au nord du Chili, dans le désert d’Atacama, l’un des plus arides au monde. Les vignes s’élèvent à 3000 mètres, baignées par des nuits glaciales et des journées très chaleureuses. Elles sont souvent irriguées par des cours d’eau se nourrissant de la fonte des neiges andines. Un terroir résolument exceptionnel, auquel le Malbec s’est adapté à merveille, qui offre une légère amertume en fin de bouche et de délicieuses notes minérales.

Découvrez nos vins chiliens

Les sommets européens

En Suisse, les parcelles peuvent culminer à 1000 mètres d’altitude. Moins impressionnant que l’Argentine, certes, mais des coteaux bien plus abrupts, notamment dans le Haut Valais. Les vignerons sont donc installés sur des vignobles en terrasses soutenus par des murets en pierres qui rendent les panoramas uniques. Ici, on oublie les machines, tout doit être effectué à la main. Le Pinot Noir et le Gamay s’y plaisent, ainsi que l’Heida, le pendant suisse de notre Savagnin. Ce dernier brille en France dans des vins montagnards également, plus précisément ceux du Jura.

Découvrez nos vins suisses

Dans le Val d’Aoste, en Italie, on accueille les vignes parmi les plus hautes d’Europe. Résultat, des flacons remarquables à la typicité assumée qui tirent le meilleur de cet emplacement géographique original. À l’abri des Alpes, on profite d’un climat sec, de sols rocheux et d’une grande amplitude thermique. L’encépagement se compose de Merlot, Nebbiolo, Fumin, Chardonnay, Gamay, ou encore Petite Arvine. Il est à l’origine de vins au bouquet intense dominé par les fruits. Profil corsé et acidité marquée au rendez-vous.

Découvrez nos vins italiens

Le caractère du Liban

Le saviez-vous ? Le Liban s’inscrit lui-aussi dans les vignobles d’altitude. En effet, la région de Beeka, qui incarne le cœur viticole du pays et représente près de 60% de la production, possède des parcelles pouvant atteindre 1600 mètres d’altitude. Le climat est continental, un manteau blanc duveteux les recouvre en hiver, et les sols ont la singularité d’être composés de beaucoup de fer, ce qui aide au développement des ceps. Les pluies sont faibles mais la contrainte hydrique est régulée par une nappe phréatique alimentée par la fonte des neiges du Mont Liban. Côté cépages, les variétés internationales s’imposent : Syrah, Cabernet Sauvignon, Merlot, Chardonnay. Ils composent des cuvées souples et fruitées aux tanins soyeux.

Découvrez nos vins libanais

Ces vins de montagne empreints de fraîcheur feront voyager vos papilles à chaque gorgée.

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Le Furmint, complexité et fraîcheur en Hongrie

Rares sont les cépages indissociables d’un grand vin comme le Furmint avec le Tokaj. Mais cette variété hongroise très ancienne fait aussi des merveilles dans d’autres contrées. Partez à sa rencontre avec Vinho Sélection.

De la Hongrie à l’Afrique du Sud

Les débats vont bon train quant à sa naissance mais il serait venu d’abord d’Italie, avant d’arriver en Hongrie au XIIIe siècle. Il faudra attendre le début du XIXe siècle, et la crise phylloxérique, pour qu’il traverse à nouveau les frontières et se rendre en France. Ne soyez donc pas surpris de le croiser de manière anecdotique dans le Languedoc-Roussillon ou en Provence. Son nom viendrait d’ailleurs du vieux français « forment » et fait référence à sa couleur qui rappelle celle du froment.

En dehors de son berceau d’origine, il a réussi à s’implanter avec succès en Europe centrale, notamment dans le bassin des Carpates, soit en Slovénie et en Croatie. La Slovaquie, la Roumanie, l’Autriche et la Moldavie lui permettent également de s’épanouir. Fort de ces expériences bénéfiques, il a entrepris d’autres voyages, se rendant dans des pays phares du Nouveau Monde tels que l’Argentine et l’Afrique du Sud.

Le roi du Tokaj

Cependant, il n’est jamais aussi enthousiasmant qu’en Hongrie où il occupe la troisième place de l’encépagement blanc, et la première dans le Tokaj. Surnommé le roi des vins, ce liquoreux d’exception tire sa personnalité unique du Furmint. Il lui doit par exemple sa fraîcheur et sa minéralité caractéristiques. Cela ne l’empêche pas de laisser d’autres variétés briller à ses côtés dans les assemblages. On peut ainsi citer le Sárgamuskotály (ou Muscat blanc à petits grains), le Zéta, le Kövérszőlő et le Kabar.

Vous souhaitez en savoir plus sur le Tokaj ? Rendez-vous sur notre article Tokaj, le roi des vins venu de Hongrie. De son terroir remarquable aux flacons rares qu’il délivre, il n’aura plus aucun secret pour vous.

Finesse et richesse aromatique

Retour au Furmint, que l’on reconnaît à ses grappes compactes et cylindriques lorsque l’on parcourt le vignoble. Elles peuvent même être ailées à de rares occasions. Les baies sont légèrement arrondies et protégées de la plupart des maladies par une épaisse peau. La couleur de cette dernière varie du blanc aux reflets verts à un roux plus chatoyant selon le niveau de maturité du fruit. Il apprécie les sols légers et se développe particulièrement bien sous l’influence d’un climat chaleureux pauvre en précipitations. Plutôt robuste, il craint tout de même la pourriture grise et l’érinose, et doit être taillé court pour atteindre son potentiel.

Côté dégustation, impossible de ne pas mentionner une fois de plus le célèbre Tokaj. Ce cru légendaire est issu de Furmint botrytisé. Le champignon microscopique, que se complaît aussi à Sauternes, vient assécher les raisins et concentrer les arômes. Résultat, une explosion de fragrances diverses, allant de l’abricot à la cannelle, en passant par la marmelade d’orange, le tabac, la noix, la pâte d’amande, ou encore la cardamone. On le vinifie également en blancs secs. Dans ce cas, il donne des flacons très parfumés qui se démarquent par leur finesse naturelle et leur richesse en alcool. Car l’un de ses points forts reste sans nul doute la complexité de son bouquet, et ce quel que soit le style de vin produit. Des notes de chocolat rencontrent des touches épicées, de la poire, du fumé, des zestes de citron vert, de l’orange sanguine, ou du thé. De manière générale, on le compare au Chardonnay pour sa structure, au Chenin Blanc pour son fruité intense et au Riesling pour sa vivacité et sa minéralité. Un cépage complet, donc, qu’il ne vous reste plus qu’à savourer.

Découvrez nos vins de Furmint

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Au cœur des vignes d’Autriche, fraîcheur et intensité

Sur les bords du Danube, entre terroirs multiples et cépages autochtones, on façonne des cuvées uniques à la finesse remarquable. Départ pour une région viticole où les paysages et dégustations sont riches en reliefs.

Un parcours semé d’obstacles

Comme la plupart des pays Européens, la vigne a été implantée il y a très longtemps en Autriche. Si les celtes ont été les premiers à la cultiver, ce sont les Romains qui ont permis son expansion. Et son histoire sera par la suite mouvementée. Entre les invasions successives et la célèbre crise du phylloxéra, sa superficie et ses volumes de production ont connu bon nombre de variations et rebondissements.

Sans oublier un scandale viticole sans précédent dans les années 1980, alors que certains producteurs décident d’ajouter de l’antigel dans leurs vins pour pallier au manque de corps et de sucrosité du millésime. Il fait chuter les exportations drastiquement mais permet également un vaste plan de relance de la filière. Le vignoble est restructuré et on met un place un système d’appellations au cahier des charges très strict, les DAC (Districtus Austriae Controllatus). Cette quête de la qualité redore le blason des flacons locaux et ils s’imposent à nouveau parmi les meilleurs d’Europe.

Vienne, capitale et cœur de l’élan viticole

C’est dans le Weinland Österreich, autour de Vienne, que l’on élabore la plupart des vins autrichiens. Sous le regard bienveillant des Alpes, une multitude de terroirs se côtoient. Ainsi, les sols peuvent aussi bien être composés de schistes que de sables, limons, argiles, ou encore gneiss. Certains évoluent dans des conditions arides quand d’autres deviennent luxuriants grâce à d’importantes précipitations. Cependant, on note un climat continental dans l’ensemble qui est à l’origine de crus puissants.

À Weinviertel, au nord, l’enchaînement de collines protège les vignes de la chaleur et promet légèreté et fraîcheur à la dégustation. Mailberg est la terre des rouges d’exception par ses sols de lœss et de sable. Au sud, la Styrie délivre des cuvées confidentielles qui rayonnent par leur nervosité incroyable. Très dynamique, elle semble incarner le futur de la viticulture autrichienne malgré ses parcelles pentues nécessitant beaucoup de main d’œuvre.

Et surtout, impossible de ne pas mentionner la capitale, certainement la seule métropole au monde dont les quartiers résidentiels touchent parfois la vigne. Ce vignoble citadin à nul autre pareil s’étend sur 700 hectares aux portes de la ville. Une particularité que les viennois aiment célébrer dans les Heuriger, des tavernes typiques du coin qui proposent exclusivement les crus locaux. D’abord jeunes et accessibles, ces nectars sont désormais plus complexes par une volonté de leurs créateurs d’offrir plus de diversité gustative.

Les vins blancs à l’honneur

Le Grüner Veltliner, devenu une fierté nationale, représente un tiers de la surface viticole du pays. Souvent désaltérant et joliment fruité, développant des notes épicées avec les années, il possède de nombreux points communs avec le Riesling, lui-aussi présent en Autriche. Toujours en blanc, le Welschriesling s’est imposé en tant que cépage majeur et les internationaux Chardonnay et Sauvignon Blanc ont réussi à trouver leur place. Alors que cette couleur reste prédominante, les rouges ne sont pas en reste et gagnent même du terrain depuis quelques temps. Trois variétés endogènes se distinguent : le Zweigelt, le Blaufränkisch et le Blauer Portugieser. Le Pinot Noir, taillé pour les terroirs frais à travers la planète, a logiquement trouvé ici un superbe terrain de jeu. Des vins de caractère qui se démarquent par leur intensité et leur pureté, et conjuguent à merveille la fraîcheur du Rhin et la complexité aromatique et la vivacité du Danube.

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Pourquoi faire un élevage sur lies ?

Que l’on parle d’élevage, de vieillissement ou de maturation sur lies, cette technique utilisée lors de la vinification possède de nombreux avantages quant au style de vin final. De la composition de ces lies à leur rôle à la dégustation, décryptage de ce processus singulier.

Les lies, qu’est-ce que c’est ?

Pour comprendre ce que sont les lies, il faut avant tout être familier avec le processus de fermentation. Le vigneron emploie des levures, soit déjà présentes sur les raisins, soit ajoutées par leurs soins. Elles transforment les sucres en alcool puis meurent et se déposent au fond de la cuve par l’action de la gravité. Elles se mêlent aux autres résidus tels que les pépins ou quelques fragments de peau et de pulpe, formant ainsi les lies. Il peut alors choisir d’effectuer un soutirage et de les extraire, ou de les laisser pour influencer la maturation du vin, ce que l’on appelle l’élevage sur lies.

Rondeur et complexité aromatique

Ces lies ont un impact direct sur le profil du vin. Car durant l’élevage intervient leur autolyse et elles diffusent différents composés. Afin d’en tirer le maximum de propriétés, elles sont brassées régulièrement, c’est le bâtonnage. On remet les lies en suspension dans le liquide grâce à un bâton. Cela sert à libérer ces composés, dont certaines mannoprotéines qui apportent plus de rondeur, de densité et de structure. Elles réduisent également l’amertume des tanins et amplifient la palette aromatique. Dans l’ensemble, les flacons ont plus de complexité. Au fil des siècles, les producteurs ont appris à gérer parfaitement cette méthode, faisant varier le temps de vieillissement en fonction des qualités organoleptiques qu’ils souhaitent obtenir, ou préférant la mettre en place dans des cuves ou des fûts de chêne. De plus, les lies sont réductrices. Cela signifie qu’elles ralentissent l’oxydation et sont donc synonymes d’un meilleur potentiel de garde. Le vin est généralement filtré avant la mise en bouteille pour éviter les dépôts.

Notre sélection de vins élevés sur lies

Vous souhaitez proposer des vins vieillis sur lies venant des quatre coins du monde ? Faites confiance à la gamme Vinho Sélection et ses cuvées de haute facture.

Bordeaux – Fontebride Blanc 2022

Cet assemblage de 60% de Sémillon, 30% de Sauvignon Blanc et 10% de Muscadelle reste sur lies 6 à 7 mois pour préserver son fruité et sa fraîcheur. Résultat, une superbe complexité aromatique jouant sur des notes d’agrumes très matures. L’attaque, onctueuse et souple, est dominée par les fruits exotiques mûrs comme la mangue et l’ananas. Et les sols calcaires sur lesquels s’épanouissent les vignes garantissent une magnifique vivacité en fin de bouche.

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Allemagne – Geil Riesling Rosengarten Trocken 2021

Place à un Riesling issu de vieilles vignes sur le cru de Rosengarten. Des sols d’argiles et de loess, une incroyable exposition sud, et une vinification minutieuse pour lui rendre hommage avec un élevage sur lies de 9 mois en cuves inox. Au nez, on perçoit des parfums de mirabelle et de pêche blanche, avec de légères nuances de fruits exotiques. Des sensations que l’on retrouve au palais, accompagnées d’une belle richesse, d’une puissance affirmée et d’une grande minéralité. Profond et droit.

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Espagne – Hermanos del Villar Oro de Castilla 2022

Les levures jouent ici un rôle crucial et se dédient complètement à l’expression de la typicité aromatique du cépage espagnol Verdejo. La maturation sur lies a lieu en cuves pendant 4 mois. Derrière sa robe pâle aux reflets verdâtres se cachent des senteurs de fruits à noyau, d’agrumes et d’herbe fraîche. On est autant séduits par son volume en bouche que sa fraîcheur naturelle, sa persistance et sa finale délicatement amère.

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De la Loire à l’Afrique du Sud, les nuances de Chenin

Parmi les cépages incontournables capables de briller autant localement qu’à l’étranger, difficile de ne pas mentionner le Chenin. Polyvalent, il est capable de s’adapter à différents terroirs et climats, ce qui explique son épanouissement jusqu’en Afrique du Sud. Préparez vos papilles à un formidable voyage gustatif !

Une vivacité internationale

Il trouve ses racines dans la Vallée de la Loire dont il apprécie le climat frais. Ici, on l’utilise pour façonner des styles divers et variés de vins blancs secs et doux, et ce depuis très longtemps. En effet, il aurait été cultivé par les moines de l’abbaye de Saint-Maur dès le VIe siècle et son nom serait un hommage au mont Chenin, en Touraine. Une origine qui explique l’un de ses surnoms : Pineau de la Loire.

Il a réussi à s’exporter avec brio, allant notamment s’installer dans les vignobles d’Afrique du Sud où on l’appelle Steen. Malgré un environnement plus chaleureux, sa grande force est de conserver son acidité caractéristique. On l’y travaille généralement avec plus de chêne, développant des arômes de boisé plus marqués. Ne soyez pas surpris de le retrouver en Australie également. Seul ou en assemblage, car il est très courant de le voir associé au Chardonnay, autre variété internationale extrêmement connue. Et le périple peut encore continuer en Argentine, aux États-Unis, ou en Nouvelle-Zélande.

La douceur du botrytis

Son plus grand avantage aux yeux des vignerons est certainement son habilité à prendre le goût de son terroir. Cependant, il est exigeant et demande énormément d’attention. Ses baies, que l’on reconnaît dans le vignoble à leur teinte jaune qui se couvre de petits points à maturité, ont une pellicule épaisse. La nature est bien faite et cette dernière représente un rempart essentiel contre les gelées printanières auquel il est sensible à cause de ses bourgeons qui apparaissent tôt dans l’année. La pourriture grise est à craindre aussi, à l’instar du Riesling, du Pinot Gris et du Sémillon.

Plutôt vigoureux et synonyme de rendements raisonnables, il possède donc plusieurs faiblesses. Le ver de la grappe, l’oïdium, l’érinose et les maladies du bois sont des ennemis à surveiller de près, alors qu’il est capable de prouver une bonne résistance face au mildiou, au black rot et à l’anthracnose. Il est un formidable terrain de jeu pour le botrytis cinerea ou pourriture noble. Ce champignon microscopique flétrit les raisins qui se gorgent de sucres naturels. C’est grâce à lui qu’existent de grands vins doux issus du Chenin, surtout lors de vendanges tardives. Les jus sucrés qui en découlent se distinguent par une superbe acidité responsable de leur fraîcheur et de leur potentiel de garde. Le choix des sols est crucial lui-aussi. Ce cépage aime les terres pauvres, bien drainées et peu profondes composées de calcaire, tuffeau, ou schiste.

Fraîcheur et intensité aromatique

Mais qu’en est-il de la dégustation ? Dans l’ensemble, le Chenin produit des vins légèrement charpentés avec beaucoup d’acidité. Le bois est manié avec parcimonie afin de préserver cette vivacité inhérente et il est riche en arômes fruits verts et tropicaux parmi lesquels le citron, la pomme et l’ananas. Lorsqu’il donne des blancs secs, on le remarque à sa robe pâle aux reflets verts, plus dorée lors d’un élevage sous bois. En plus des parfums déjà mentionnés, il évoque le coing, le tilleul, l’acacia, les épices douces, le miel et la vanille. Sa matière peut être fluide ou tendre selon les processus de vinification, sa nervosité et sa structure lui offrent une aptitude à la garde très intéressante. Même constat pour les effervescents qui profitent de son acidité marquée et ses notes de fruits secs et d’agrumes, avec toutefois plus de rondeur que les illustres champagnes.

Récolté en surmaturité, il propose des blancs doux aux nuances dorées qui deviennent ambrées avec les années. Sa complexité aromatique signe la rencontre des fruits confits, de l’abricot, des écorces d’agrumes et de la rondeur. Une richesse fruitée doublée d’une grande fraîcheur qui allège la sensation de sucre montre un bel équilibre entre onctuosité et vivacité.

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Le vignoble de Grèce, entre mythologie et cépages autochtones

De l’Antiquité à aujourd’hui, la Grèce a su préserver un patrimoine viticole d’exception, marqué par une mosaïque de terroirs et de nombreuses variétés endémiques. Faites voyager vos papilles à travers des vins multiples aux personnalités affirmées.

L’innovation au service de la tradition

La viticulture est apparue ici près de 2000 ans avant Jésus Christ. Elle est profondément ancrée dans la culture grecque, à tel point qu’elle est même incarnée par son propre dieu dans leur mythologie. Dionysos, fils de Zeus, est la divinité de la vigne, du vin, du théâtre et de la fête. Ajoutez à cela un florilège de références au vin dans les textes de l’Antiquité, et des personnages historiques comme fictifs aimant s’en délecter.

Les vins grecs ont connu leur apogée très tôt sous l’Empire Romain avant d’affronter de nombreux obstacles au fil des siècles, le plus éprouvant ayant été une gestion médiocre du vignoble et de son potentiel. Depuis 1985, on constate une ère de renouveau portée par des agronomes et œnologues formés en France et revenus dans leur pays d’origine pour en tirer le meilleur. Ces ambitions ont été soutenues par des subventions ayant pour conséquence des avancées technologiques, l’acquisition d’équipements de pointe, une plus grande connaissance des vignes et du terroir, et une restructuration du vignoble en allant s’installer sur des zones plus fraîches. Résultat, une nette amélioration des rendements et de la qualité sans jamais rien perdre de sa typicité et de ses saveurs originales.

La terre des singularités

Entre ses paysages dessinés par une multitude de reliefs et la menace permanente de la sécheresse et des tempêtes, la Grèce est un terroir complexe à travailler. Une grande partie du pays est montagneuse et infertile, les vignerons se sont donc réfugiés sur les plaines et coteaux aux sols riches. Entre altitudes élevées et pentes abruptes, les parcelles s’enchaînent mais ne se ressemblent pas, à tel point que quand certains souffrent de la pourriture, d’autres ont du mal à arriver à maturité. Cependant, c’est également ce qui rend ce vignoble si fascinant.

Autre spécificité, la suprématie des cépages autochtones. L’Agiorgitiko et le Xinomavro en tête des rouges, le Savatiano et le Roditis menant les blancs. Les variétés étrangères, bien que présentes, n’ont jamais dépassé plus de 15% de l’encépagement. Un patrimoine préservé par quelques 33 appellations. Parmi les spécialités locales, nous pouvons citer le Retsina, un vin blanc vinifié avec des morceaux de résine de pin.

Des cuvées uniques

La Grèce septentrionale est la partie la moins exploitée, même si quelques régions se démarquent : la Macédoine et ses rouges de garde, Nàoussa dont les nectars peuvent rappeler la finesse des Barolo, Gouménissa et son charnu, Amindeo qui délivre aussi bien des vins effervescents que des blancs aromatiques et rosés fruités…pour ne citer qu’elles.

Mais c’est sans aucun doute dans les îles que se trouvent les cuvées les plus réputées. La Crète est la plus importante en termes de volume et suscite l’enthousiasme grâce à son dynamisme ces dernières années. On y cultive souvent des cépages oubliés remis sur le devant de la scène. Dans le nord-ouest, la Céphalonie et Zante mettent à l’honneur la vivacité de l’Avgoutiatis, variété rouge, comme la fraîcheur du Robola et du Tsaoussi en blanc. La mer Égée est l’apanage des muscats doux avec Sàmos, la plus célèbre, mais aussi Limnos. Pàros possède sa propre variété, le Monemvassia, preuve supplémentaire, s’il en fallait une, de l’incroyable richesse de la Grèce. A Rhodes, le blanc domine largement, avec une montée en puissance des effervescents récemment. Et comment ne pas mentionner Santorin, ses falaises surplombant la mer, ses ravissantes maisons blanches au toit bleu ? En dehors de son panorama sublime très apprécié des touristes, elle abrite une production de vin très intéressante. Mention spéciale à ses blancs secs puissants, intenses, citronnés et minéraux issus de vieilles vignes d’Assyrtiko.

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