Étiquette : importateur vins étrangers

Le Zinfandel, cépage star de la Californie

Audacieux et fruité, le Zinfandel sert à la création d’un éventail de cuvées aux personnalités singulières. Une variété qui a si bien réussi à s’imposer en Californie qu’elle y est considérée comme locale alors qu’elle est en réalité venue d’Europe. Apprenez tout d’elle avec Vinho Sélection.

Des racines croates et italiennes

Et oui ! Cet emblème de la côte ouest des États-Unis serait originaire de Croatie et est similaire génétiquement au Primitivo, que vous connaissez plutôt au cœur de vins italiens. Un lien de parenté qui a été établi en 1993 suite aux analyses génétiques de la professeure Carole Meredith à l’université de Californie de Davis. Ce sont d’ailleurs les immigrants transalpins qui l’ont implanté outre-Atlantique. Il gagne vite en popularité grâce à sa grande capacité de production et s’impose comme le cépage dominant de Californie, notamment dans la vallée centrale. Au début du XXe siècle, il est à la base du Clairet de Californie prisé des amateurs de vin de la côte est. Ce n’est qu’à partir des années 80 qu’il est devenu incontournable. Il doit cette performance à l’expansion des « blush », des vins blancs demi-secs très fruités et légers en alcool, à la teinte rose pâle. Mais il a bien plus d’une corde à son arc.

Certains vignerons d’Afrique du Sud s’y sont essayé avec succès et l’Australie lui a également fait confiance dans les régions adéquates. Sans compter ses incursions en Nouvelle-Zélande, au Chili, au Brésil, ou en Allemagne. Il est toutefois inexistant dans l’hexagone, en dehors de deux parcelles confidentielles, l’une en Vallée du Rhône nord et l’autre à Bordeaux.

Vignoble de Californie

Une appétence pour les climats chaleureux

Il est un véritable enjeu pour les vignerons qui décident de le cultiver car ses périodes de maturité sont irrégulières à cause de ses grappes étroites et compactes constituées de baies à la peau bleutée très fine. Ils doivent donc redoubler d’efforts pour le récolter lorsque son potentiel optimal est atteint, évitant ainsi un fruit trop intense et des saveurs de raisin vert. Dans les Pouilles, il n’est pas rare de le vendanger à la main, grain par grain, à l’instar des plus grands liquoreux, et de réaliser deux récoltes distinctes.

Grappe de Zinfandel

De manière générale, il se complait dans des climats chauds et secs, et affectionne les sols argilo-calcaires et profonds, ce qui explique son épanouissement sur le bassin méditerranéen et en Californie. Le manque de précipitations et la grande amplitude thermique entre le jour et la nuit sont ses meilleurs alliés. A l’inverse, il est particulièrement sensible à la pourriture grise et à la coulure malgré sa résistance à de nombreuses maladies.

Des cuvées fruitées et charnues

Ce cépage aux multiples facettes, qui représente aujourd’hui environ 10% de l’encépagement de la Californie, peut délivrer des cuvées très différentes. Il est aussi à l’aise au cœur de rosés subtils que dans des rouges puissants et charpentés aux tanins souples. Ces derniers se démarquent souvent par une robe sombre, un degré d’alcool élevé et une belle complexité aromatique. Des qualités qui en font un associé de taille du Cabernet Sauvignon et du Merlot dans les assemblages. Au nez, la violette rencontre le poivre, la fraise, le cassis, la rose, la cannelle, le pruneau, ou encore la cerise. Fruité éclatant, fleurs délicates et épices surprenantes au rendez-vous. Des nuances que l’on retrouve en bouche, sublimés par une trame acide qui lui offre une superbe fraîcheur. Il est fréquent de le laisser vieillir un temps en barrique, il développe alors des notes caractéristiques de vanille et de girofle. A déguster dans leur jeunesse ou à attendre quelques années pour en découvrir une nouvelle expression.

Découvrez nos vins issues du Zinfandel

Read More

Quelles sont les différentes tailles de bouteilles de vin ?

Vous êtes certainement déjà familiers avec la bouteille classique et le magnum, mais connaissez-vous toutes les tailles de contenant de vos cuvées favorites ? Heureusement, elles sont moins nombreuses que les cépages et terroirs. Parcourez notre guide complet !

Du Piccolo au Midas, 12 contenants à découvrir

Avant de les citer, faisons cependant un point sur leurs noms originaux. Vous aurez probablement noté qu’ils sont pour la plupart d’origine biblique. Une multitude d’explication existent, mais celle qui revient le plus souvent est un hommage aux rois mages ayant apporté de somptueux présents à Jésus. Parmi eux, Balthazar, descendant des rois de Babylone. Ainsi, chaque contenant conséquent s’est vu attribuer le nom d’un roi de la Perse ancienne.

Place maintenant à ces diverses bouteilles :

  • Le Piccolo ou quart : 18,7 cl soit environ un verre et demi
  • Le demi : 37,5 cl soit environ 3 verres
  • La bouteille standard : 75 cl soit environ 6 verres
  • Le Magnum : 1 ,5 l soit environ 12 verres
  • Le Jéroboam ou double Magnum : 3 l soit environ 24 verres, sauf à Bordeaux où il fait 5 l soit environ 40 verres
  • Le Réhoboam : 4,5 l soit environ 36 verres
  • Le Mathusalem ou l’Impériale : 6 l soit environ 48 verres
  • Le Salmanazar : 9 l soit environ 72 verres
  • Le Balthazar : 12 l soit environ 96 verres
  • Le Nabuchodonosor : 15 l soit environ 120 verres
  • Le Melchior : 18 l soit environ 144 verres
  • Le Souverain : 26,25 l soit environ 210 verres
  • Le Primat : 27 l soit environ 216 verres
  • Le Melchizedek ou Midas : 30 l soit environ 320 verres

Pourquoi plusieurs tailles ?

Outre l’explication la plus logique, qui est d’être adaptée à tous les moments de dégustation, que ce soit à deux ou lors d’une célébration avec de grandes tablées, produire de multiples tailles de bouteilles a aussi une incidence sur la conservation. En effet, l’une des règles majeures lors d’un vieillissement en cave est d’éviter les variations de températures qui viendront altérer la qualité du vin. Celle-ci se diffusant à travers les parois en verre, plus le flacon est grand, plus il mettra de temps à changer de température. C’est pourquoi les magnums et autres larges formats sont souvent recommandés pour patienter en cave, quand une demi-bouteille accélèrera le vieillissement. Mention spéciale au magnum dont le goulot est similaire à celui d’une bouteille classique, minimisant ainsi la surface en contact avec l’air et l’oxygénation.

Cave à vin

Autre anecdote intéressante, la taille standard de 75 cl a été établie en 1866 afin de faciliter les échanges commerciaux entre la France et l’Angleterre. Les conversions entre litre et gallon impérial (4,54609 litres exactement) étant source de problèmes, il a été décidé qu’une barrique contiendrait 225 l, soit 50 gallons. Celle-ci équivalant à 300 bouteilles de 75 cl, ce format a été imposé comme celui de base utilisé dans le monde entier, un gallon correspondant à une unité de 6 bouteilles (une caisse de vin).

Les formats de bouteilles régionaux

En dehors de la taille, il y a également des formes de bouteille propres aux régions viticoles, façonnées par l’histoire et la tradition locales :

  • La Bourguignonne : pansue et haute, avec des épaules douces et un col fin. On la reconnaît notamment à son fût légèrement conique.
  • La Bordelaise : l’une des plus répandues. Elle a adopté une forme cylindrique au détriment du cône qui était usité autrefois. On l’appelle aussi Frontignan.
  • La Ligérienne : un peu plus fine que la bouteille Bourguignonne, elle a surtout pour particularité de porter le blason du Val de Loire.
  • La Provençale : on en distingue deux. La flûte à corset à la base resserrée ou une autre rappelant un entonnoir, même si la Bordelaise y est très courante.
  • La Rhodanienne : à l’instar du Val de Loire, la Vallée du Rhône est sujette aux gravures, que ce soit la mention Côtes-du-Rhône ou le blason pontifical à Châteauneuf-du-Pape.
  • La Flûte d’Alsace : très haute et fine, elle est extrêmement élégante.
  • Le Clavelin du Jura : plus rustique par sa forme tassée, il a également une contenance singulière de 62 cl.
Les différentes bouteilles de vin

À noter qu’elles peuvent parfois franchir les frontières de leur berceau de naissance pour être utilisées par des viticulteurs venus d’ailleurs.

Dénichez le Magnum de vos envies chez Vinho Sélection

Château Laroche Joubert 2018

Château Haut Coteau 2016

Casas Patronales Carmenere Reserva 2021

Alta Vista Malbec Premium 2021

Read More

Le Brésil, un vignoble en pleine expansion

Malgré son arrivée récente sur la scène viticole, le Brésil recèle de cuvées intenses qui expriment à merveille un terroir unique. Partez à leur découverte et laissez-vous surprendre par cette production confidentielle qui n’en est pas moins passionnante.

De l’Isabelle au Cabernet Sauvignon

S’il est aujourd’hui un pays producteur important de l’Amérique du Sud, son histoire viticole n’a commencé qu’à partir du XIXe siècle. Et c’est grâce à un cépage américain capable de résister à ses conditions climatiques, l’Isabelle, qu’il a débuté son développement. Toutefois cette variété, qui se distingue plus par son rendement que ses qualités organoleptiques, sera rapidement remplacée par des ceps européens qui nous sont plus familiers tels que le Merlot, le Cabernet Sauvignon, le Chardonnay ou le Muscat.

Il doit son expansion aux immigrants italiens qui se sont installés dans la Vale dos Vinhedos. Celle-ci est par la suite devenue la première appellation protégée officielle du pays. Ils y introduisent la vigne et construisent des bâtiments qui ressemblent à s’y méprendre à ceux de leur berceau de naissance. Ce sont les vins effervescents qui ont forgé la réputation du Brésil. Il est d’ailleurs considéré comme le meilleur créateur de ce type de cuvées dans l’hémisphère sud. Cependant, il façonne également des nectars tranquilles qui valent le détour et se rapproche de plus en plus de ses illustres voisins, l’Argentine et le Chili.

Une dualité climatique

À partir de 1970, ce sont les multinationales européennes et américaines qui ont redéfini ses paysages en investissant dans son vignoble. Elles ont emmené avec elle un savoir-faire indéniable et des solutions modernes qui ont permis d’augmenter le niveau qualitatif. Le Brésil a comme particularité d’être régi par deux climats radicalement différents, tropical au nord et continental au sud. Une spécificité qui explique que la majorité des vignerons ait choisi de s’éloigner de l’équateur, la chaleur et l’humidité poussées à l’extrême ne constituant pas un environnement idéal pour la viticulture et favorisant au contraire l’apparition des maladies cryptogamiques.

Région de la Serra Gaùcha

La Serra Gaucha assure à elle-seule plus de la moitié de la production nationale. Cette région montagneuse possède une amplitude thermique qui aide les baies à atteindre une maturité optimale. En évolution perpétuelle, ce pays représente de nombreux challenges mais se targue aussi d’un potentiel encore inexploité. Preuve en est, la Vale do Sao Francisco, un vignoble récent remplit d’obstacles. A la fois désertique et tropical, il repose sur un système expert d’irrigation afin de récolter deux fois par an. On peut également citer Fontera, à la frontière avec l’Uruguay. Encore discrète, elle se révèle pleine de promesses. Alors qu’une grande partie du vignoble brésilien est encore dédiée au raisin de table, cela pourrait donc bien changer dans les années à venir…

Domaine Pizzato, la quintessence du Brésil

Et quelle meilleure illustration de l’univers du vin local que le Domaine Pizzato ? Il a été fondé par une famille de vignerons venus d’Italie qui a trouvé dans la Vale dos Vinhedos une terre d’accueil et de viticulture. Cette passion de la vigne et du Brésil, ils se la sont ensuite transmise de génération en génération. Ici, ils profitent d’une magnifique exposition et d’un climat tempéré combinant hivers humides et étés chaleureux. Les 42 hectares de superficie se divisent en deux propriétés :  Pizzato, à Bento Gonçalves, et Doctor Fausto, à quelques 50 kilomètres de là.

Domaine Pizzato

Ils y créent des vins d’exception issus de cépages internationaux comme le Tannat. Chacun a sa personnalité propre mais on peut tout de même relever un caractère Pizzato : un fruité intense, beaucoup de rondeur et une remarquable suavité.

Découvrez nos vins du Brésil

Read More

Le Moscato Bianco, des saveurs ancestrales

Cépage emblématique du pourtour méditerranéen, le Moscato Bianco appartient à la grande famille des muscats, qui regroupe pas moins d’une centaine de variétés. Il en est sans aucun doute la plus célèbre, avec le Muscat d’Alexandrie et le Muscat Ottonel. Laissez-vous embarquer dans un voyage gustatif guidé par l’intensité aromatique et la rondeur.

Une variété typique du bassin méditerranéen

Vous le connaissez dans l’hexagone en tant que Muscat Blanc à Petits Grains ou Muscat de Frontignan. Mais c’est en Italie qu’il a trouvé un terroir de prédilection, et plus particulièrement dans le Piémont, où il est certainement l’un des plus anciens cépages cultivés. Ses racines remonteraient à l’Antiquité, toutefois c’est au cours du Moyen-Âge qu’il s’est véritablement développé, jusqu’à devenir incontournable.

Bien qu’il ait su traverser les frontières pour s’installer dans de nombreux pays, il a une faiblesse pour certains types de sols. Parmi eux, l’argile, le calcaire et le sable qui lui permettent d’atteindre avec plus de facilité une maturité optimale. Ce qui explique sa présence dans les régions citées précédemment. Aujourd’hui, il est très apprécié d’une pléiade de viticulteurs, aussi bien pour produire des vins effervescents que tranquilles, secs ou doux.

Vignoble du Piémont

Aux qualités plurielles

Et c’est là toute sa force. Il peut être vinifié seul ou en assemblage, et donner un éventail infini de cuvées selon les zones dans lesquelles il évolue. Lorsqu’il est passerillé, les raisins sèchent et gagnent en concentration. Sa matière vient envelopper le palais, toujours relevée par une agréable touche de minéralité. Cette dernière est exacerbée quand ses vignes côtoient les embruns de la mer, comme en Sicile. Il y donne des nuances iodées et salines. Il est également un pilier du Moscato d’Asti, un vin effervescent phare chez nos voisins transalpins. Sa confection est identique à celle du Prosecco, suivant la méthode Charmat. Mais il se distingue par sa palette aromatique imposante et sa forte proportion de sucres résiduels qui lui apporte une belle douceur.

Lorsque l’on parcourt les vignes, on le reconnaît à ses grappes longues et étroites, plus ou moins compactes. Ses baies sont de taille petite à moyenne, et d’une couleur dorée. Leur chair est ferme et juteuse, croquez dedans et profitez de ses saveurs sucrées et muscatées. On préfère le tailler court pour contrôler sa vigueur et en tirer le meilleur. Il est considéré comme un cépage fragile du fait de sa sensibilité à de multiples maladies. Les vignerons qui l’ont choisi doivent être vigilants face au mildiou et à l’oïdium, mais aussi la pourriture grise, les vers de la grappe et l’érinose, entre autres menaces.

Une explosion aromatique

Il possède un bouquet aromatique intense, qui lui a d’ailleurs donné son nom. En effet, Moscato est tiré de « muscus » qui désigne les fragrances musquées et parfumées qu’il dégage. Une puissance naturelle qui le classe directement dans la catégorie des cépages aromatiques. A ses côtés, on peut par exemple citer le Gewürztraminer ou le Viognier.

Il est caractérisé par un nez riche en arômes floraux et fruités. La pêche rencontre les agrumes, la poire, la glycine, la sauge, la rose ou encore le tilleul. Sans oublier de jolies notes de miel et d’épices douces qui viennent complexifier l’ensemble. On retrouve ces saveurs en bouche, avec la même persistance. Il a également pour singularité une acidité moyenne, ce qui lui confère beaucoup de rondeur. Travaillé avec soin, il délivre un superbe équilibre entre vivacité et douceur, et se démarque par une structure robuste, ainsi qu’une finale teintée d’amertume. Les vins qu’il délivre sont réputés pour leur ampleur et leur élégance, ainsi que leur robe éclatante.

Découvrez nos vins issus du Muscat

Read More

Comment fait-on du Prosecco ?

Bienvenue en Vénétie, région viticole aux multiples facettes qui a vu naître le vin effervescent le plus connu au monde, le Prosecco. Et s’il a été rendu célèbre grâce au Spritz, il possède en réalité plus d’une corde à son arc. Partez à sa découverte…

La Glera, son cépage emblématique

Le fameux cocktail à base d’Apérol est bien à l’origine de son succès tonitruant ces dernières années, mais le Prosecco est fier d’une histoire remontant à l’Antiquité. On en trouve les premières traces dans des écrits de Pline l’Ancien. Il mentionnait à l’époque le Puccino, version plus rustique du pétillant italien qui provenait toutefois de la même variété, la Glera.

Ce cépage est, quant à lui, présent dans le nord-est de l’Italie depuis l’époque romaine. Il y a été planté en grande quantité au début du XIXe siècle pour développer la production de vins mousseux. Car il possède les qualités idéales pour façonner ce type de nectar : structure claire, manque de sucre, trame acide conséquente et palette aromatique pleine de fraîcheur qui convient à merveille aux notes de levure apportées par la seconde fermentation.

Grappe de Glera

On le reconnaît à ses grappes fournies en raisins de couleur paille et ses branches brun foncé. Ses baies sont à maturation lente, atteignant leur plénitude à partir de mi-octobre. Il s’appelait autrefois Prosecco mais est devenu officiellement Glera afin d’éviter toute confusion.

Une fermentation en cuve close, la méthode Charmat

Dans la grande famille des effervescents, impossible de passer à côté des prestigieux champagnes, issus d’une seconde fermentation en bouteille nommée aussi méthode traditionnelle. Cependant, ce n’est pas la seule option pour obtenir ces bulles tant convoitées. Dans le cas du Prosecco, on se remet à la méthode Charmat ou de fermentation en cuve close.

Elle a été mise au point par l’italien Federico Martinotti en 1895, mais c’est Jean-Eugène Charmat qui en a déposé le brevet quelques années plus tard. Ici, la prise de mousse a lieu dans une cuve sous haute pression. Comment cela fonctionne exactement ? On y met ensemble le vin, des levures et une liqueur de fermentation à une température de 20°C. La cuve empêche le dioxyde de carbone dû à la fermentation de s’échapper et provoque ainsi l’effervescence environ 15 à 20 jours plus tard. On baisse ensuite la température pour arriver à -2°C, arrêter la fermentation et stabiliser le vin. Bien plus rapide et moins coûteuse, cette technique a été également considérée comme moins qualitative pendant longtemps. C’était sans compter sur les diverses évolutions technologiques qui ont permis au Prosecco de s’imposer en tant qu’effervescent incontournable.

Un terroir d’exception

Et cette réputation grandissante, il la doit aussi à son terroir. De fabuleuses collines aux pentes escarpées s’enchaînent, multipliant les expositions et offrant une formidable diversité d’expressions, à l’image des vins italiens. Ce n’est donc pas un hasard s’il a obtenu le statut de DOC, Denominazione di Origine Controllata, l’équivalent de nos AOC. Certes cet environnement est compliqué à travailler mais que le jeu en vaut la chandelle ! Et il a fallu quatre appellations pour distinguer cette variété de sols et microclimats. La DOCG Rive, aux vignobles les plus accidentés, présente généralement des crus venant d’une seule commune et rendant hommage à un terroir singulier. La DOCG Cartizze, caractérisée par des sols de grès et d’argile, est synonyme de vins complexes jouant sur la finesse et la fraîcheur. La DOCG Sui Lieviti est consacrée aux proseccos sur lies, avec de surprenants arômes toastés. Et bien entendu la DOCG Conegliano Valdobbiadene, sans aucun doute la plus notoire, est un concentré unique de tradition viticole séculaire.

Vignoble de Prosecco

Outre leur terroir, les proseccos se différencient également par la délicatesse ou la puissance de leur bulle, et le niveau de sucres résiduels. Que vous préfériez un cordon de bulles subtil ou une effervescence abondante, un taux de sucre élevé ou bas, une structure aérienne ou complexe, il existe forcément un Prosecco à votre goût.

Découvrez nos proseccos

Read More

Le rêve américain, de la Californie à l’Oregon

Plus connus en tant que grand consommateur de vin que producteur, les États-Unis façonnent pourtant des cuvées aussi surprenantes qu’intéressantes. Zoom sur ce pays aux paysages variés et à couper le souffle, du grand canyon aux buildings de Manhattan, où s’est invitée la viticulture.

Une histoire mouvementée

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, notamment lorsque l’on connaît l’histoire viticole de l’Amérique latine, la vigne est présente ici à l’état sauvage depuis toujours. Toutefois, ces cépages autochtones n’ont pas rencontré les faveurs des locaux. C’est avec Jean-Louis Vignes, vigneron bordelais qui importa des variétés européennes sur la côte ouest en 1831, que la viticulture vivra un véritable essor. Celui-ci débute par la Californie, puis s’étend à d’autres contrées avec le développement des chemins de fer. La Prohibition lui causera du tort bien plus tard, mais elle renouera ensuite avec le succès.

Littoral californien

Ces vins sont longtemps restés dans l’ombre des pays incontournables tels que la France ou l’Italie mais ils ont gagné en qualité et en complexité avec les années. Peu à peu, les terroirs se dessinent, apprenant à apprivoiser leurs spécificités en termes de sols et de climats. Il existe aujourd’hui plus de 200 American Culture Area, l’équivalent de nos AOC.

La Californie, une institution viticole

Si les 50 états produisent du vin, la plupart achètent en réalité raisins ou jus à des terroirs qui possèdent les conditions idéales pour l’épanouissement de la vigne. On peut cependant relever quatre régions qui ont su se distinguer. Impossible de ne pas mentionner la Californie, berceau de la viticulture américaine qui assure encore maintenant plus de 90% de la production nationale. Le Cabernet Sauvignon, en rouge, et le Chardonnay, en blanc, s’y plaisent particulièrement. Ils apprécient son ensoleillement et ses températures chaleureuses tempérées par les brises de l’Océan Pacifique.

Vignoble de Napa

Sonoma, à 30 minutes seulement de San Francisco, abrite des cuvées d’exception dont le style varie selon les sols et les températures, plus douces au sud qu’au nord. Napa, qui tire son nom de la rivière qui la traverse, a été une source d’inspiration pour les vignerons cherchant à associer tradition et modernité. Sans oublier, la Central Valley, qui malgré son soleil ardent, attire des producteurs qui ne craignent pas de se frotter à l’irrigation.

Une superbe mosaïque de terroirs

Le Pinot Noir a trouvé une terre de prédilection en Oregon, ce qui a valu le surnom de Bourgogne du Nouveau Monde. Ici règne une atmosphère empreinte de douceur, en été comme en hiver et l’effet millésime est bien plus présent que dans les autres états créateurs de vin. Ce cépage capricieux s’accommode parfaitement de ses nombreux sols et micro climats. Il y délivre des cuvées d’une élégance rare très recherchées des amateurs de vin du monde entier. Les exploitations familiales y sont légion et privilégient souvent une conduite de la vigne durable.

Vignoble d’Oregon

A Washington, le vignoble est naturellement divisé en deux par une chaîne de montagnes, les Cascades. Un massif imposant qui joue logiquement sur le climat en retenant les nuages du littoral et en limitant fortement les précipitations. Il n’est pas aisé d’y faire vivre des ceps, ce qui explique que beaucoup de vignerons, même les plus réputés, achètent leurs raisins à d’autres. Une pratique courante dans le pays, et qui n’impacte pas la qualité des vins. C’est d’ailleurs grâce à elle que Washington est devenu le second producteur des États-Unis, bien que son vignoble ne cesse de croître.

Enfin, non loin de là, New York s’est démarqué auprès des férus de crus atypiques. Plutôt réservés à une consommation locale, ses vins sont issus de variétés hybrides américaines en majorité. Le Merlot y côtoie donc le Concord et le Niagara. De plus, ses hivers rigoureux ont motivé les vignerons à se tourner vers le Riesling et le Gewurztraminer. Résultats, des nectars étonnants et très aromatiques.

Découvrez nos vins des États-Unis

Read More

Les bush vines, ces vignes sauvages d’Afrique du Sud…et d’ailleurs

Technique de viticulture très répandue en Afrique du Sud, vignoble de contraste où une faune incroyable se mêle à des paysages qui le sont tout autant, les bush vines sont des vignes en forme de buisson. Partez à la découverte de cette taille spécifique très appréciée dans les vignobles chauds et secs.

Bush ou gobelet, une méthode venue de l’Antiquité

Il s’agit plus communément ce qu’on appelle une taille gobelet en France. Très ancienne, elle était déjà utilisée dans l’Antiquité par les Grecs et les Romains. Le tronc est généralement court et maintient la vigne près du sol. Cette dernière n’est pas palissée avec un treillis et ses sarments poussent donc en forme de cercle autour du cep, comme un petit arbre. Pour être plus précis, la vigne en gobelet se compose d’une tête sphérique entourée de deux à cinq cordons contenant chacun un cône de fruit avec deux à trois yeux. Lorsque les cordons deviennent trop longs, ils sont taillés et rajeunis. Il en est de même pour les pousses vertes des cônes, qui sont souvent travaillées et recourbées pour ne pas prendre trop de place.

Idéale pour les terroirs ensoleillés

L’intérêt de ce type de conduite est de protéger les grappes du soleil dans les régions chaleureuses et faibles en précipitations. C’est pourquoi elle offre de l’ombre aux baies dans les vignobles du bassin méditerranéen et de certaines contrées du Nouveau Monde telles que l’Afrique du Sud ou l’Australie. Mais son spectre pourrait bien s’étendre avec les évolutions dues au dérèglement climatique, de plus en plus de viticulteurs s’inspirant des techniques pratiquées dans les pays aux températures élevées. Dans les endroits très secs, on laisse d’ailleurs les pousses se développer librement de chaque côté afin d’agrandir la zone ombragée.

Bush vines au domaine Mooiplaas

Les bush vines sont également facile à mettre en place, demandant moins de main d’œuvre que le palissage, et simples à entretenir. Toutefois, ce système n’est pas adapté à la mécanisation, ce qui peut représenter une véritable contrainte pour de nombreux vignerons et explique qu’il ait été légèrement mis de côté dans le Languedoc alors qu’il y était très populaire au cours des années 70. Sans oublier qu’il favorise le développement des maladies fongiques à cause du manque d’aération en son cœur. Il n’est donc pas recommandé pour les zones humides. Il se complaît dans les environnements chauds et arides, abrite des vents violents et permet d’améliorer la concentration aromatique des baies.

Dégustez Mooiplaas Bush Vines 2021

Rendez-vous à Stellenbosch, au domaine Mooiplaas, pour savourer une cuvée issue de bush vines. Sur les hauteurs de Bottelary, cette propriété de la famille Roos combine vignoble et réserve naturelle privée. Ici, on élabore des vins typés et pleins de fraîcheur caractéristiques du style sud-africain. L’encépagement est diversifié, entre variétés internationales, parmi lesquelles le Sauvignon Blanc, le Merlot et le Chenin, et une endémique bien connue, le Pinotage.

Domaine Mooiplaas

Ils privilégient des vinifications avec le moins d’intervention possible sur le processus de fermentation pour délivrer une interprétation fidèle des terroirs, comme le prouve ce Mooiplaas Bush Vines 2021. Levures naturelles, filtration légère et élevage délicat en petits fûts de chêne au programme de ce nectar issu exclusivement de Chenin. On décèle au nez une belle complexité aromatique. Le miel y rencontre la pêche et l’abricot dans un ensemble joliment gourmand. En bouche, c’est sa richesse qui séduit instantanément, équilibrée par une trame acide bien présente. La vivacité est de mise, soulignée au fil de la dégustation par une superbe structure. Sa personnalité affirmée ne laisse aucun palais de marbre.

Une cuvée à découvrir ici

Read More

Le Tempranillo, une célébrité ibérique

De la Rioja à l’Australie, le Tempranillo a fait voyager sa personnalité unique à travers la planète. On l’appelle aussi Aragonez, Tinto del Pais, Tinto Fino ou Tinta Roriz selon les régions où il est cultivé. Apprenez tout de ce cépage passionnant et des vins qu’il façonne.

Le petit précoce

Son nom, dérivé du terme « temprano » signifie « petit précoce » en référence à sa période de maturité. En effet, on le vendange des semaines plus tôt que la plupart des autres variétés rouges espagnoles comme le Grenache. Il serait un croisement naturel entre l’Albillo Mayor et le Benedicto, même si certains pensent qu’il provient du Pinot Noir et du Cabernet Franc, et qu’il aurait été amené par les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Cependant, des études génétiques ont réfuté cette dernière possibilité.

Quoi qu’il en soit, il possède une histoire ancienne, les premières traces écrites de son existence datant de l’époque romaine. Cela n’est pas une surprise puisque l’on doit l’installation de la viticulture dans les provinces méridionales de l’Espagne aux Phéniciens.

Un cépage implanté aux quatre coins du monde

Originaire d’Espagne, donc, il a largement contribué à la renommée de ce pays producteur historique, mais aussi à une spécialité de l’un de ses voisins, le Porto. C’est notamment à lui que l’on attribue le caractère des nectars de la Ribera del Duero, mais surtout de la Rioja, région que l’on considère comme son berceau de naissance. Il apprécie tout particulièrement les climats chaleureux, ce qui lui a valu de s’exporter avec succès dans le Nouveau Monde. Ne soyez donc pas surpris de le trouver également dans les vignobles d’Argentine, du Chili, de l’Australie, de l’Afrique du sud, du Liban, du Maroc, ou encore des États-Unis. Mais soyons plus précis sur les conditions idéales pour le récolter à maturité optimale.

Vignoble de la Rioja

Oui, le Tempranillo s’épanouit sur des terroirs gorgés de soleil. Ses baies de grande taille et juteuses ont une pellicule épaisse grâce à laquelle il se complaît dans ce type d’environnement. Toutefois, il préfère quand les nuits sont fraîches, l’amplitude thermique étant le facteur parfait pour le faire mûrir. Il aime les sols calcaires et ne supporte pas les sécheresses extrêmes et longues, même si son cycle de vie court lui permet souvent d’y échapper. Son autre faiblesse, ce sont les vents violents car ils sont capables de briser ses sarments fragiles.

Une palette aromatique marquée par le fruit

Selon son mode d’élaboration, il possède de multiples facettes que l’on adore découvrir à la dégustation. Au cœur de vins rouges secs, il dévoile généralement une belle robe d’un rubis profond, qui tend vers des nuances cuivrées et orangées avec les années. Dès les premières inspirations, des notes de fruits rouges et noirs bien mûrs s’en dégagent. La framboise se mêle à la prune et à la cerise. Et lorsque les températures sont élevées lors de sa culture, il peut donner des fragrances épicées et torréfiées. En bouche, c’est sa texture veloutée qui séduit instantanément. Ceux imaginés pour être bus dans leur jeunesse jouent sur le fruité et la rondeur, quand ceux destinés à être conservés en cave font preuve de concentration et de puissance.

C’est lorsqu’il entre dans jeu dans les Portos qu’il répond au nom de Tinta Roriz. On l’associe, entre autres, à la Touriga Nacional, la Touriga Franca et la Tinta Barroca pour élaborer cet incontournable vin muté. Les fruits rouges confiturés rencontrent la résine, le bois et les épices. L’ensemble est suave, et porté par une superbe structure. Des qualités recherchées par les amateurs de vin.

Découvrez nos vins issus du Tempranillo

Read More