Vignobles

Évasion sensorielle sous le soleil du Portugal

Le Portugal, avec sa longue tradition viticole et ses terroirs diversifiés, se distingue par une culture du vin ancrée profondément dans son histoire. Ce petit pays a su préserver ses spécificités tout en intégrant de nouvelles influences, et ce, dans le respect de ses racines. Il regorge de trésors vinicoles qui méritent d’être explorés.

De l’Antiquité à nos jours

Les racines de la viticulture portugaise plongent dans l’Antiquité, notamment avec les Phéniciens, qui introduisirent les premières vignes. Cependant, c’est véritablement sous l’Empire romain que la viticulture s’est étendue à travers le pays, le long des côtes atlantiques. Cette époque a jeté les bases d’une tradition vinicole qui allait traverser les siècles. Bien que la production ait été interrompue avec l’arrivée de l’Islam au VIIe siècle, elle a ressurgi au XVIIIe siècle, grâce, entre autres, à la renommée mondiale du vin de Porto. L’établissement de l’Appellation d’Origine Contrôlée pour le Porto en 1756 a marqué un tournant décisif, positionnant le Portugal sur la scène internationale.

Un terroir exceptionnel entre mer et montagnes

Il bénéficie d’une géographie unique qui permet à la vigne de s’épanouir dans des conditions variées. Le climat, qui oscille entre atlantique et méditerranéen, offre une multitude d’opportunités pour les viticulteurs. Les montagnes qui traversent le pays, ainsi que les sols divers – du schiste au calcaire – influencent considérablement les vins, leur conférant des profils distincts. En fonction de la région, l’altitude, l’exposition au soleil et la proximité des cours d’eau créent des microclimats qui enrichissent la complexité des flacons locaux.

Les cépages autochtones, l’âme du pays

Le Portugal est particulièrement connu pour ses cépages endémiques, qui incarnent l’identité même de ses crus. Le Touriga Nacional, variété phare du Douro, est souvent comparé à un symbole de la viticulture portugaise. Il donne des vins rouges puissants, marqués par des arômes de fruits noirs et une structure tannique remarquable. Le Tinta Roriz, que l’on appelle Tempranillo en Espagne, est aussi largement cultivé, apportant une belle rondeur et des saveurs de fruits rouges. D’autres cépages comme le Baga, qui excelle en Bairrada, délivrent des vins tanniques aux parfums complexes, idéaux pour le vieillissement.

Les blancs ne sont pas en reste. L’Alvarinho, très répandu en Vinho Verde, dévoile des vins frais et aromatiques aux notes d’agrumes. En Alentejo, des variétés comme l’Antão Vaz sont à l’origine de blancs élégants, ronds et légèrement minéraux. Ils assurent des vins singuliers, souvent introuvables ailleurs.

Les principales régions viticoles du Portugal

Le Douro, situé au nord-est, est reconnu pour ses rouges intenses et les fameux Porto. La vallée du Douro, l’un des vignobles les plus anciens de la planète, est dominée par des terrasses escarpées qui produisent des vins puissants et complexes. Dans la région voisine de Vinho Verde, l’influence de l’océan Atlantique donne naissance à des blancs frais, légers, parfois légèrement effervescents. Souvent bus jeunes, ils sont caractérisés par leur acidité rafraîchissante et leurs fragrances de fruits verts et de fleurs.

L’Alentejo, au sud, profite de températures plus chaleureuses, parfaites pour des vins riches et fruités. Les rouges sont souvent charpentés, avec des arômes de fruits mûrs et d’épices. Les blancs, plus confidentiels, valent cependant le détour, étant généralement synonymes d’une belle rondeur et d’une fraîcheur bien équilibrée. La région du Dão, quant à elle, est plus montagneuse et régie par des températures plus fraîches. Les nectars qui en résultent sont élégants, avec des notes subtiles de fruits rouges et des tannins modérés. Le Madère, sur l’île du même nom, propose des vins fortifiés d’une complexité inouïe. Enfin, les Azores et la région de Bairrada ajoutent leurs propres caractéristiques, avec des blancs aux senteurs florales ou des rouges très tanniques capables de vieillir longtemps.

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Toscane : Histoire, terroirs et secrets des grands vins italiens

Nichée au cœur de l’Italie, la Toscane évoque instantanément des paysages vallonnés, des cyprès élancés et des villages médiévaux baignés de lumière dorée. Mais pour les amateurs de vin, elle est avant tout une terre de légende, où la vigne façonne la culture depuis plus de deux millénaires.

Une histoire millénaire, des Étrusques à la Renaissance

La tradition viticole toscane plonge ses racines dans l’Antiquité. Bien avant l’arrivée des Romains, les Étrusques avaient déjà compris le potentiel de ce terroir. Ils furent parmi les premiers à cultiver la vigne et à produire du vin, exportant leur savoir-faire à travers la Méditerranée. Les Romains, séduits par la qualité des vins locaux, perfectionnèrent les techniques de culture et de vinification, intégrant le vin au cœur de leur mode de vie et de leur économie.

Après la chute de l’Empire, ce sont les monastères médiévaux qui préservèrent et développèrent la viticulture. Ils expérimentèrent de nouveaux cépages et affinèrent les méthodes de vinification. Au XVIIIe siècle, la Toscane innove encore : Cosme III de Médicis délimite les premières zones viticoles protégées d’Europe, posant les bases des appellations modernes.

Des terroirs variés, un climat idéal

La Toscane bénéficie d’une diversité de terroirs remarquable. Avec des vignobles perchés entre 200 et 500 mètres d’altitude, elle favorise une excellente exposition au soleil et une ventilation naturelle, limitant les maladies de la vigne. Le climat méditerranéen, tempéré par la proximité de la mer Tyrrhénienne, apporte chaleur et douceur, tandis que le cœur de la région, plus continental, offre des nuits fraîches essentielles à la maturation des raisins.

Les sols, composés d’argile, de calcaire, de galets et de schistes, oscillent d’une zone à l’autre, conférant aux vins une grande complexité et une palette unique. C’est cette mosaïque de qui permet de délivrer des flacons aussi multiples et expressifs.

Cépages phares : la noblesse du Sangiovese et la richesse des assemblages

Si elle est aujourd’hui synonyme de grands vins, c’est d’abord grâce à son cépage roi : le Sangiovese. Ce raisin, dont le nom signifie « sang de Jupiter », règne sans partage sur les collines toscanes. Il se distingue par une acidité marquée, des tanins fermes et un bouquet allant de la cerise noire aux épices sauvages, en passant par des notes de sous-bois. Selon les régions, on l’appelle aussi Brunello à Montalcino, Prugnolo Gentile à Montepulciano, Morellino à Scansano.

D’autres variétés complètent l’encépagement, telles que le Canaiolo, souple et rond, ou le Colorino, utilisé pour sa couleur intense. Ainsi que des baies internationales comme le Cabernet Sauvignon, le Merlot ou la Syrah, notamment au cœur des célèbres « Super-Toscans ». Côté blancs, la région mise sur le Trebbiano, la Malvasia et la Vernaccia, cette dernière donnant naissance au réputé Vernaccia di San Gimignano, sec et élégant.

Des vins de caractère, entre tradition et modernité

La Toscane propose une gamme de vins impressionnante, reflet de la richesse de son patrimoine. Les rouges dominent largement, représentant près de 90 % de la production. Parmi les appellations prestigieuses, le Chianti DOCG occupe une place centrale. Élaboré principalement à partir de Sangiovese, il séduit par ses fruits rouges, sa fraîcheur et sa capacité à vieillir en développant des notes complexes de cuir et d’épices.

Le Brunello di Montalcino DOCG, 100 % Sangiovese, est un vin de garde par excellence. Puissant, structuré, il nécessite un long élevage en fût et offre cerise noire, prune, herbes et épices, avec une complexité remarquable. À l’est, le Vino Nobile di Montepulciano DOCG, issu du Prugnolo Gentile, charme par sa rondeur, ses tanins soyeux et ses notes de fruits mûrs et de cacao. La région produit aussi des vins blancs raffinés, comme le Vernaccia di San Gimignano, et des vins doux tels que le Vin Santo, élaboré à partir de raisins passerillés puis vieilli en petits fûts, idéal avec les fameux biscotti aux amandes.

Mais la Toscane, c’est le berceau des « Super-Toscans », ces vins novateurs nés dans les années 1970, qui bousculent les codes en assemblant cépages locaux et internationaux, souvent sous IGT. Leur succès mondial témoigne de la capacité des vignerons locaux à marier tradition et modernité, tout en visant l’excellence.

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Le Maroc, nouveau terroir de vins de caractère

De son histoire fascinante marquée par des influences culturelles diverses, le Maroc a tiré un vignoble qui ne ressemble à aucun autre. Des variétés internationales gorgées de soleil y délivrent une vaste gamme de vins à la personnalité singulière.

Du Phénicien au moderne, l’évolution de la viticulture

Vous la pensiez récente ? La viticulture est présente ici depuis l’Antiquité. À travers l’implantation de la vigne par les Phéniciens d’abord. Puis son développement sous l’impulsion des Romains. Ce sont eux qui l’ont étendue aux rives de l’Atlantique et autour de la ville de Volubilis. Mais l’arrivée de l’islam au VIIe siècle impacte la production. Toutefois, la culture de la vigne ne disparaît pas et connaît un second souffle au XXe siècle avec la colonisation française. Notamment dans les régions de Meknès et de Fès. Le Maroc obtient son indépendance et 1956 et maintient son activité viticole. Mieux encore, elle ne cesse de croître malgré les défis liés à l’économie et la règlementation qui freine son expansion. Elle n’a jamais été aussi mise en lumière que ces dernières années grâce à l’essor du tourisme, une restructuration de ses terroirs et des investissements dans des technologies plus modernes.

Climat méditerranéen et cépages nobles

Il règne ici un climat propice à l’épanouissement du raisin, en particulier lorsqu’il est méditerranéen et semi-aride. Les hivers y sont frais et les étés chaleureux, garantissant souvent une maturité optimale des baies. Les sols, eux, sont très variés, parfois argilo-calcaires, parfois sableux ou schisteux. Les montagnes du Haut Atlas veillent fièrement sur un éventail de cépages d’ailleurs qui puisent sur ces terres une expression unique.

Nous pouvons ainsi citer le Cinsault, qui a trouvé au Maroc un terrain de jeu idéal. Adapté aux conditions chaudes et sèches, il brille au cœur de vins rouges et rosés légers. Toujours sur ces mêmes teintes, le Grenache partage son fruit et ses épices, sans oublier sa remarquable structure au cœur des assemblages. La Syrah gagne en popularité avec sa richesse en fruits noirs, épices et poivre. Le Cabernet Sauvignon et le Merlot ont débarqué de Bordeaux pour délivrer leur puissance et leur structure. En blanc, le Chardonnay s’impose avec une belle rondeur et une acidité agréable. Le Sauvignon Blanc, frais et aromatique, y révèle un bouquet de fruits tropicaux et d’agrumes. Le Viognier joue sur les fleurs blanches et la pêche.

Bien qu’elles soient minoritaires, il existe également des variétés endémiques qui mériteraient davantage de reconnaissance. Le Faranah Rouge, l’un des plus anciens, est à l’origine de rouges fruités aux tanins modérés. Le Faranah Blanc, moins populaire, donne cependant à certains vins blancs des notes florales et une acidité plaisante. Le Taznakht, plus rare, est travaillé dans la région montagneuse du même nom. Il se distingue par ses fruits rouges et ses épices.

Entre Meknès et Casablanca, des terroirs uniques

Parmi les régions viticoles qui se démarquent, Meknès fait figure de poids lourd. Dans les plaines, entre les montagnes du Moyen Atlas et le Rif, elle profite d’une superbe influence méditerranéenne. Côté vins, les rouges sont intenses et bien structurés, sur les fruits rouges et noirs. Les blancs sont frais, fruités et équilibrés, avec occasionnellement une légère touche boisée. Les rosés sont fruités et rafraîchissants. Au nord du pays, Fès est plus continentale. Les rouges y sont structurés et ronds, autour des fruits noirs et des épices. Les blancs, opulents, oscillent entre les fruits tropicaux et le beurre. Casablanca, très dynamique, sort du lot par ses flacons blancs à la matière crémeuse. Les agrumes se mêlent aux fleurs blanches et, une fois encore, aux fruits tropicaux.

Plus proche du désert, Souss-Massa privilégie des cépages qui apprécient la chaleur. Les rouges sont concentrés et évoquent les fruits noirs ou la réglisse. Les rosés alternent entre fraise, framboise et fleurs, des arômes soulignés par une belle acidité. Dans le Haut Atlas, Tinghir se situe à une altitude élevée. Résultat, des rouges très expressifs et des blancs ronds et floraux. Enfin, la région désertique de Draa-Tafilalet est à suivre de près. Encore méconnue, elle propose des vins rouges puissants à la concentration incroyable en raison de ces conditions climatiques extrêmes. Le vignoble du Maroc, en pleine effervescence, n’a pas fini de nous surprendre.

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Lalande-de-Pomerol, soyeux et raffinement à Bordeaux

Bienvenue dans le bordelais, célèbre région viticole française connue à travers le monde. C’est ici que se trouve, entre autres appellations prestigieuses, Lalande-de-Pomerol. Entre terroirs d’exception et vignerons engagés, elle se démarque par ses vins rouges racés.

Des terroirs multiples

Départ au nord-est de Pomerol, réputée elle-aussi pour ses crus éclatants. Sur la rive droite de la Dordogne se dessine Lalande-de-Pomerol, baignée par des conditions géologiques et climatiques idéales pour la viticulture. Côté sols, on ne peut s’empêcher d’être impressionnés par leur diversité bien que trois profils se distinguent clairement.

  • Des argiles et graviers qui proposent un excellent drainage. Toutefois, ils parviennent à conserver l’humidité afin de maintenir un bon apport hydrique pour les racines des vignes qui plongent en profondeur. Ils sont le terrain de jeu de prédilection du Merlot.
  • Des sables légers qui chauffent rapidement et accélèrent ainsi la maturation des fruits. On leur attribue notamment la finesse, la souplesse et le fruité des vins qui en découlent.
  • Des terrasses alluviales le long de la rivière Barbanne qui mêlent dépôts de sables et graviers, et contribuent également à la variété de sols et de cuvées.

Le climat, à l’instar de la plupart des régions bordelaises, est océanique tempéré. Il alterne entre étés chauds et hivers doux, avec des précipitations réparties harmonieusement tout au long de l’année. Il est synonyme d’une maturation progressive et homogène, mais peut aussi engendrer de nombreuses maladies cryptogamiques. Les vignerons sont particulièrement attentifs au mildiou et à l’oïdium.

Tous ces facteurs combinés garantissent une maturation optimale des baies, contribuant ainsi à la complexité aromatique et la richesse des cuvées délivrées.

Au service de cépages emblématiques

Concernant les cépages, on retrouve trois variétés rouges phares de Bordeaux, qui ont réussi l’exploit de s’imposer sur la scène internationale. Le Merlot est roi à Lalande-de-Pomerol, appréciant surtout, comme mentionné plus haut, les sols argileux. Ils offrent rondeur et velouté à l’assemblage. Le Cabernet Franc s’impose en tant que joyau brut qui distille avec délicatesse sa structure, sa finesse et ses arômes de fruits rouges et de fleurs. Enfin, le Cabernet Sauvignon, bien qu’en minorité, n’en est pas moins essentiel. C’est lui qui confère aux vins leur potentiel de garde, ainsi que des tanins puissants et de belles notes de cassis en bouche.

Grappe de Merlot

Rondeur et complexité

Place à la dégustation. Derrière leur robe profonde et intense, oscillant entre le rubis et le grenat foncé, les vins de Lalande-de-Pomerol cachent un bouquet intense. Des fruits rouges et noirs, parmi lesquels la cerise, la framboise, la mûre et le cassis, de la violette, de la truffe et des notes de sous-bois. Avec le temps, cette palette aromatique déjà riche gagne encore en caractère, révélant tour à tour des parfums de cuir, de chocolat, ou encore de réglisse. Quelques gorgées et ce sont sa structure et ses tanins soyeux qui nous épatent instantanément. La rondeur et la profondeur aromatique sont au rendez-vous, faisant magnifiquement écho aux parfums évoqués au nez. On décèle au fil de la découverte gustative des saveurs de fruits mûrs, d’épices et de chocolat. L’ensemble est équilibré et se termine généralement par une longue finale pleine d’élégance.

Les plus impatients pourront les servir dans leur jeunesse mais ils ne seront jamais plus beaux qu’après plusieurs années en cave. En effet, ils brillent par leur capacité de vieillissement, les meilleurs millésimes pouvant évoluer à merveille durant 10 à 20 ans. Les tanins s’assouplissent encore, de nouveaux arômes émergent et chaque dégustation est une nouvelle expérience.

Si Lalande-de-Pomerol séduit les férus de vin à travers la planète, c’est grâce à ses crus divers et de grande qualité, fruits d’un savoir-faire et d’une tradition viticole ancestrale.

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La Hongrie, terre de vins d’exception

La Hongrie figure parmi les vignobles de renom du vieux continent. Entre histoire millénaire, superbe diversité de terroirs et cépages uniques, partez à la rencontre de vins singuliers que les œnophiles s’arrachent.

Le vin des rois

Ce sont les Romains qui ont introduit la vigne dans la région des Carpates, plus particulièrement autour du Danube. Puis les monastères bénédictins et cisterciens ont pris le relais au Moyen Âge. Comme en Bourgogne et d’autres vignobles prestigieux, ils développent les techniques de vinification, repèrent et délimitent les terroirs ayant un fort potentiel. Cette production est d’abord destinée au vin liturgique et prend peu à peu de l’ampleur. Très vite, elle se transforme en une activité clé pour la Hongrie.

Mais ce n’est qu’à partir du XVIe siècle que la viticulture atteint véritablement son apogée grâce à la création du désormais incontournable Tokaj. Ce vin liquoreux s’impose à travers l’Europe et ses grandes tables. Le roi Louis XIV chante ses louanges et dit de lui qu’il est « le vin des rois, le roi des vins ». Cette période marque l’âge d’or des flacons hongrois et sera stoppée net par la crise du phylloxéra dans un premier temps, puis le régime communiste qui axe la production sur la quantité et non la qualité. Il faudra attendre les années 1990 pour assister à un renouveau viticole. Les vignerons, déterminés à redorer leur blason, redécouvrent les terroirs traditionnels et modernisent les pratiques. Ensemble, ils connaissent le succès et retournent sur la scène internationale.

Mosaïque de terroirs et cépages

Et cette belle réputation, ils la doivent en partie à leur magnifique diversité géographique et climatique. Le bassin des Carpates alterne constamment entre sols volcaniques, calcaires et argiles. Il est baigné d’un climat continental avec des influences méditerranéennes et alpines, et sillonné par des rivières – le Danube et la Tisza par exemple – qui créent de nombreux micro climats. Le terrain de jeu idéal pour un florilège de variétés endémiques.

Côté blanc, le Furmint domine sans conteste. On lui doit le célèbre Tokaj et d’autres vins liquoreux ou secs qui brillent par leur vivacité et leur minéralité. Il est souvent associé à l’aromatique Hárslevelű. L’Olaszrizling, lui, donne des notes florales et le Juhfark, plus rare, se distingue par ses parfums d’agrumes et son acidité marquée. En rouge, le Kékfrankos est à l’origine de crus épicés, fruités et structurés, quand le Kadarka séduit par son élégance naturelle. Depuis quelques années, des cépages internationaux ont également fait leur apparition. Le Cabernet Sauvignon, le Merlot et le Pinot Noir s’adaptent bien à certains terroirs et commencent à faire leurs preuves.

Vigne de Furmint

Douceur, minéralité et fruité

Parmi les régions principales, impossible de ne pas citer Tokaj-Hevgalia, au nord-est du pays. C’est ici que l’on élabore le liquoreux du même nom, ainsi que des blancs secs complexes. Ils puisent leur richesse aromatique et leur incroyable minéralité dans les sols volcaniques. Toujours dans le nord, Eger intrigue par le Bikavér, un assemblage rouge à la structure intéressante et ses blancs élégants issus de terroirs argilo-calcaires. Dans le sud, Villàny profite d’une influence méditerranéenne et s’est spécialisée dans les rouges puissants et charpentés, parfois élevés en barriques pour encore plus de générosité. Non loin de là, Szekszàrd façonne des Bikavér plus souples qu’à Eger, et d’autres rouges racés. Près du lac Balaton, les vignes de Badacsony plongent leurs racines dans des terres basaltiques et volcaniques. Résultat, des vins blancs très aromatiques marqués par une somptueuse minéralité. Enfin, Somló, vignoble confidentiel du sud-ouest, impressionne par ses blancs puissants et minéraux qui traversent avec majesté l’épreuve du temps. Tous fascinent par leur style unique défini par des traditions séculaires.

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Le Liban, un héritage antique à la conquête du monde !

Avec son histoire vieille de plus de 5000 ans, le vignoble du Liban est considéré comme l’un des plus anciens de la planète. Il a été façonné au fil du temps par les civilisations méditerranéennes, entre influences phéniciennes, romaines et françaises. Désormais, il est à l’origine de vins renommés pour leur complexité, qui associent cépages locaux et internationaux.

Un parcours mouvementé

Ce sont les phéniciens qui ont été les premiers à y implanter la vigne et à commercialiser le vin produit, comme dans de nombreuses autres régions du bassin méditerranéen – l’Espagne et la Grèce par exemple. Les romains ont renforcé cette culture, et construit de majestueux monuments dédiés au divin nectar. Le temple de Bacchus, à Baalbek, en est un magnifique exemple. Son expansion a ensuite varié selon les diverses occupations. Sous les dominations byzantine, arabe et ottomane, le vin se retrouve au second plan mais ne disparaît vraiment jamais. Il profite d’un second souffle au XIXe siècle, avec l’arrivée des moines jésuites qui introduisent de nouvelles techniques de vinification, ainsi que des variétés françaises. Malgré les difficultés causées par les conflits, le secteur viticole ne perd pas de sa superbe et réussit l’exploit d’attirer l’attention des amateurs de vin du monde entier. Il compte aujourd’hui plus de 50 domaines, principalement situés dans la vallée de la Bekaa…mais regorge de bien plus de trésors encore.

Temple de Bacchus, Baalbek

Une mosaïque de terroirs

Du fait de sa géographie variée, entre littoral et reliefs montagneux, il propose une belle diversité de terroirs. Il est baigné par un climat méditerranéen fait d’hivers doux et d’étés chaleureux et compte 4 régions viticoles principales :

  • La Vallée de la Bekaa. Elle s’étend entre les chaînes du Mont-Liban et de l’Anti-Liban où la saison estivale chaude et sèche, combinée à des nuits fraîches, offre des conditions optimales pour l’épanouissement de la vigne. Ses raisins y atteignent une maturité optimale, ce qui explique que plus de 80% des volumes viennent d’ici. Le Cabernet sauvignon, la Syrah et le Cinsault y sont parfois plantés à une altitude comprise entre 900 et 1200 mètres. Les baies conservent donc leur acidité, ce qui se traduit par une vivacité naturelle et un bel équilibre à la dégustation.
  • Batroun. Sur la côte nord, elle bénéficie d’une influence marine qui modère les températures. Ses blancs vifs empreints de fraîcheur sont issus du Sauvignon Blanc, du Viognier, ou bien du Chardonnay, entre autres cépages.
  • Mont-Liban. Sur ces pentes montagneuses, les altitudes sont élevées, et l’amplitude thermique également. En rouge comme en blanc, les cuvées qui en découlent se démarquent par leur concentration aromatique.
  • Jezzine. Dans le sud, elle est certes plus confidentielle mais son climat plus frais et ses vignobles hautement qualitatifs la rendent unique. Une pépite à découvrir sans attendre.

Entre traditions locales et influences internationales

De manière générale, on retrouve des caractéristiques similaires dans les vins du Liban. Les rouges y sont riches et complexes, souvent créés à partir de variétés françaises telles que le Merlot, le Cinsault, ou le Cabernet Sauvignon. Ce sont des crus corsés, dominés par des parfums de fruits noirs, d’épices et de poivre. Certains peuvent patienter en cave durant des décennies. Les blancs, bien que moins célèbres, sont en plein essor grâce à leur vivacité et leur palette florale. Ils font la part belle au Chardonnay et au Sauvignon Blanc, mais aussi à des cépages autochtones. Nous pouvons citer l’Obeidi, très aromatique, et le Merwah qui se distingue par sa fraîcheur et ses cuvées harmonieuses. Enfin, les rosés, fréquemment issus du Cinsault et de la Syrah, sont légers et incroyablement fruités. De quoi ravir tous les palais.

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Le Chili, terre de vins entre tradition et innovation

Sous la protection des Andes et de l’océan Pacifique, le Chili est devenu l’un des plus prestigieux vignobles d’Amérique latine. Un succès qu’il doit notamment à sa diversité de cépages et son environnement propice à la viticulture.

Influences espagnole et française

Pour histoire commence au XVIe siècle avec l’arrivée des colons espagnols. Ce sont les missionnaires catholiques qui, dès 1548, plantent les premières vignes pour élaborer du vin de messe. La production locale sort peu à peu du spectre ecclésiastique mais reste rudimentaire jusqu’au XIXe siècle. En 1818 le Chili devient indépendant et s’ouvre aux influences étrangères. Les variétés françaises font alors leur apparition, du Cabernet Sauvignon au Chardonnay, en passant par le Merlot, le Carménère et le Sauvignon Blanc. Les crus locaux font un bond qualitatif considérable qui continuera à s’accentuer avec le temps. Ainsi, les années 1980 marquent une nouvelle impulsion grâce à une génération de vignerons et investisseurs envieux de moderniser cette industrie viticole. Les techniques de vinification s’affinent et les flacons s’exportent désormais aux quatre coins de la planète où leur richesse leur vaut une reconnaissance internationale.

Carménère et terroirs multiples

Le Chili a l’avantage de profiter d’une incroyable diversité climatique, du désert d’Atacama au nord aux régions plus fraîches au sud. Il en tire le meilleur pour délivrer une vaste gamme, entre rouges puissants et blancs empreints de vivacité. Le Carménère en est devenu le cépage emblématique après avoir été longtemps confondu avec le Merlot. Zoom sur ses principales régions viticoles et leurs spécificités.

La Vallée de Maipo, près de Santiago, est l’une des plus anciennes et réputées. Elle allie climat méditerranéen et vignes implantées à différentes altitudes. Le Cabernet Sauvignon y est roi, ce qui a valu aux vins du coin le surnom de Bordeaux chiliens. Ils ont généralement un profil corsé, avec des tanins structurés, de beaux parfums de fruits noirs et une fraîcheur attribuée aux brises de la proche Cordillère des Andes. Descendez un peu au sud et parcourez la Vallée de Colchagua qui laisse un peu plus de place aux notes marines du Pacifique. Entre reliefs montagneux et littoral, argiles profondes et sables, le Carménère, le Cabernet Sauvignon et la Syrah s’y épanouissent parfaitement. Elle s’est spécialisée dans les rouges opulents au bouquet de fruits noirs mûrs, épices et chocolat. Rapprochez-vous de la côte et la Vallée de Casablanca apparaît avec sa fraîcheur caractéristique. Les blancs de Sauvignon Blanc et Chardonnay expriment les agrumes et les fruits tropicaux, tout en reposant sur une trame bien acide. Les rouges font la part belle au Pinot Noir, son élégance, ses fruits rouges.

Au pied du mont Aconcagua, plus haut sommet des Amériques, s’étend la vallée du même nom. Chaleur et sécheresse au programme, mais également des microclimats plus frais et des sols variés entre sable, argile et gravier. Cabernet Sauvignon, Syrah, Carménère, Chardonnay, Sauvignon Blanc au cœur de rouges intenses et structurés aux tanins formes, et de blancs croquants et aromatiques. Retour à l’influence méditerranéenne dans la Vallée du Maule. Petite originalité, le Carignan fait partie des cépages dominants ici. Résultat, des nectars rustiques sur les fruits noirs et les épices, qui ne manquent pas de puissance et complexité. La Vallée de Limari, située dans une zone aride, bénéficie de l’humidité de la Camanchaca, une brume marine qui traverse le désert d’Atacama. Le Chardonnay s’y complaît, tout comme le Sauvignon Blanc et la Syrah. Des blancs minéraux à l’acidité marquée y côtoient des rouges concentrés et épicés. Enfin, la Vallée d’Itata se distingue par ses précipitations et ses variétés historiques telles que l’espagnol Pais et le Cinsault à l’origine de rouges frais et légers. En blanc, le Muscat et le Chardonnay s’imposent et offrent une aromatique florale.

Conditions naturelles idéales, savoir-faire ancien mêlé aux techniques modernes et pluralité de cépages…la recette de la réussite au Chili !

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Le vignoble de Géorgie, une viticulture millénaire

Avec plus de 8000 ans d’histoire, le vignoble géorgien fait partie des plus anciens au monde. Ce berceau de la viticulture incarne aujourd’hui la rencontre d’un savoir-faire ancestral et de pratiques modernes. Des célèbres qvevris aux vins qu’il propose, partez à sa découverte !

La tradition des qvevris

C’est grâce à des fouilles archéologiques que l’on a pu déceler son existence lors de la période néolithique. Dans ces trouvailles, des pépins de raisin et des vestiges de poteries que l’on utilisait alors pour la fermentation du vin. En effet, ils avaient développé une méthode spécifique qui a traversé les âges : la vinification en qvevris, de grandes amphores en terre cuite enterrées dans le sol. Elles engendrent une fermentation naturelle, communément avec les peaux, les rafles, et parfois les pépins, ainsi qu’une maturation du précieux nectar. Dans le verre, les rouges provenant de ce processus ont des tanins prononcés et une palette complexe. Les blancs, souvent catégorisés comme ambrés ou oranges, ont une robe profonde et des senteurs de fruits secs, de miel et d’épices.

Au fil du temps, la production viticole se perfectionne, se modernise et prospère, notamment au XIXe siècle sous l’Empire russe. Lorsque le pays obtient son indépendance en 1991, il opère un retour aux techniques traditionnelles et décide de mettre en lumière les cépages autochtones.

Une multiplicité de terroirs et cépages

Si la Géorgie a réussi à résister à l’épreuve du temps c’est, entre autres qualités, grâce à sa formidable diversité de terroirs. On peut citer quatre régions majeures ayant chacune ses particularités. La Kakhétie, sans aucun doute la plus vaste et la plus réputée, est responsable de 70% des vins locaux. Ses terres d’argiles, calcaires et sables baignent dans un climat continental idéal pour emmener les baies à maturité optimale. L’Iméréthie, elle, est plus humide et riche en alluvions. Racha-Letchkhoumi est composée de reliefs montagneux à l’origine de vins doux issus de cépages rares. Kartlie fait la part belle aux effervescents avec son environnement plus frais. Et Adjara, sur les rives de la mer Noire, profite de son influence subtropicale pour délivrer des cuvées empreintes de légèreté.

Mais qu’en est-il de ces fameuses variétés endémiques ? On en décompte environ 500 différentes, bien que certaines se démarquent, aussi bien seules qu’au cœur d’assemblages. Saperavi, cépage rouge phare, donne des flacons riches et tanniques, à la couleur profonde et connus pour leur potentiel de garde intéressant. Côté blanc, le Rkatsiteli s’impose à travers des notes de fruits à noyau, une acidité marquée et un superbe équilibre. Et le Mtsvane offre fragrances florales et texture soyeuse.

Vignoble de Tbilvino

Tbilvino au service des coutumes géorgiennes

D’abord créée en 1962 pour fournir une coopérative viticole de l’Union Soviétique, Tbilvino connaît un second souffle en 1999 lorsqu’il s’établi dans la Kakhétie. Son objectif principal ? La quête de la qualité en faisant briller à nouveau la vinification géorgienne. Petit à petit elle apprend à maîtriser les diverses techniques et rénove ses équipements afin d’être à la hauteur de ses ambitions. Sur leurs 160 hectares de vignoble, les frères Zura et Girorgi Margvelashvili prônent une production associant traditions viticoles et technologies modernes. Ce n’est donc pas un hasard si Vinho Sélection a choisi de leur faire confiance.

Vignoble de Tbilvino

Tbilivino Tsinandali 2022 réuni le Rkatsiteli et le Mtsvane. Les baies sont récoltées manuellement avant d’être fermentées en cuves inox. Le vin est ensuite bâtonné pour accentuer sa structure et son bouquet, et élevé en partie en barriques françaises. Rond et charmeur, il dévoile des parfums de raisin frais, de citron, de coing et de fleurs sauvages. Richesse, fraîcheur et finale saline au rendez-vous lors de la dégustation. Tbilivino Mukuzani 2021, monocépage en Saperavi, opte pour une fermentation malolactique et un élevage partiel en fûts durant 2 à 3 mois. La cerise noire rencontre la prune et l’amande dans un ensemble franc et juteux aux tanins délicats. Enfin Tbilivino Qvevris 2021, 100% Rkatsiteli, utilise des qvevris pour offrir une cuvée racée oscillant entre notes de noix, miel, coing, poire et pin. Une attaque tannique, de jolis amers et une trame acide remarquable.

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L’Allemagne, terre de vins élégants

Réputée pour ses blancs racés, l’Allemagne a plus d’un tour dans son sac. Son vignoble, qui s’est développé sur des millénaires, éblouit par sa diversité, autant en termes de terroirs que de cuvées. Suivez le guide !

Un vignoble né dans l’Antiquité

Son histoire s’étend sur des millénaires. La vigne a été introduite à l’époque romaine le long de la vallée du Rhin, la proximité du fleuve facilitant les transports. Après la chute de l’Empire romain, ce sont les monastères chrétiens qui ont pris le relais, à l’instar de nombreuses autres régions viticoles du vieux continent. Les moines jouent alors un rôle fondamental dans la sélection des terroirs, notamment dans la Vallée de la Moselle, et le développement de la viticulture. Cette dernière parvient à prospérer au fil du temps, malgré la succession de guerres et la crise du phylloxéra.

Les vins allemands se font une place de choix sur la scène internationale, entre autres grâce à l’introduction de certaines variétés devenues emblématiques telles que le Riesling, et la modernisation des techniques, à la vigne comme au chai. À partir des années 1970, la qualité est au rendez-vous et l’Allemagne met en place un système de classification de ses vins. Ses terroirs d’exception se distinguent à travers le monde, et elle s’impose comme une grande spécialiste des vins blancs.

Un florilège de cuvées de caractère

Parmi les régions viticoles majeures qui se démarquent, nous pouvons en citer 10, chacune avec ses spécificités et cépages phares.

La Moselle, la subtilité du Riesling

Sur les pentes abruptes des rives de la Moselle, les sols de schistes sont bercés par un climat frais et continental. Entre la géologie qui offre de la minéralité aux cuvées, et l’exposition solaire synonyme de belle maturation des raisins et d’acidité élevée, les rieslings racés et légers sont au rendez-vous. Ils proposent une palette aromatique dominée par des parfums floraux.

Rheingau, la complexité

Des coteaux exposés au sud, un climat tempéré protégé par les collines du Taunus et des rieslings de grande facture, souvent plus corsés et puissants que ceux de la Moselle. Voilà comment l’on pourrait définir simplement le Rheingau. On y trouve également des rouges délicats issus du Spätburgunder (ou Pinot Noir).

Rheinhessen, des styles variés

Plus vaste région viticole d’Allemagne en termes de superficie, elle donne une large gamme de vins, du sec au doux, du riesling au Dornfelder, en passant par le Sylvaner. Ses paysages vallonnés abritent des blancs généreux et aromatiques, ainsi que des rouges riches et fruités.

Pfalz, richesse et concentration

Ici le climat est plus chaleureux, rappelant celui de l’Alsace et favorisant une maturation optimale des baies, et des nectars concentrés en saveurs. Logiquement, les crus qui en découlent sont marqués par l’opulence, la structure et le fruit.

Baden, des vignes gorgées de soleil

On monte encore d’un niveau concernant les températures avec la région la plus méridionale d’Allemagne. Fait singulier, ce sont les vins rouges qui y sont rois, offrant une expression corsée du Spätburgunder. Les blancs sont aussi de la partie, avec beaucoup de rondeur.

Franken, la vivacité

Les sols calcaires et le climat continental sont responsables de flacons secs et structurés par une sublime trame acide. Fraîcheur, vivacité et minéralité sans pareille lors de la dégustation.

Württemberg, rouges fruités

Une terre de rouge encore, où le Trollinger s’épanouit à merveille. La rivière Neckar accueille ce vignoble de marnes, schistes et argiles, qui délivre des crus fruités et légers. Sans oublier des rieslings frais et aromatiques en blanc.

Nahe, des rieslings équilibrés

Une terre de microclimat incarnée par une vallée encaissée aux coteaux variés. Cela apparaît donc évident que les styles de vins soient eux-aussi variés. Au programme, complexité aromatique, acidité marquée, minéralité et équilibre.

Ahr, la quintessence du Spätburgunder

Cette petite région aux volumes encore confidentiels se compose de pentes escarpées et d’un microclimat favorable à la culture du Pinot Noir. Ils évoquent les fruits rouges dans un ensemble élégant et structuré, avec une pointe de minéralité.

Mittelrhein, terrasses et Riesling

Un seul cépage, le Riesling. Il est conduit au cœur de paysages spectaculaires faits de terrasses le long du Rhin. L’exposition solaire est incroyable, le schiste et l’ardoise transmettent une fraîcheur et une minéralité distinctes aux vins, et le bouquet oscille entre notes florales et fruitées.

Elles contribuent, chacune à leur manière, à l’impressionnante richesse des vins allemands. Il ne vous reste plus qu’à déguster pour dénicher celui qui vous correspond !

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L’Arménie, genèse du vin et cuvées expressives

Qui de l’œuf ou de la poule était là en premier, et qui de l’Arménie ou de la Géorgie a fait du vin en premier ? Ce qui est certain, c’est que ces pays voisins sont le berceau de la viticulture internationale. Et il y a plus d’un vin arménien qui mérite le détour.

Une enclave riche en cépages autochtones

Son histoire particulièrement ancienne est intimement mêlée à l’expansion du christianisme. En effet, dans la Genèse, premier livre de la Bible, Noé plante trois pieds de vigne sur les contreforts du mont Ararat après le Déluge. Croyance à part, le développement de la vigne remonte bien à cette époque. C’est d’ailleurs ici que des archéologues ont découvert le plus vieux lieu de vinification au monde. Il connaîtra ensuite de nombreux rebondissements, le plus important étant la domination soviétique. Durant cette période, les producteurs ont pour obligation de se concentrer sur la production de brandy. Et si les vins locaux ont depuis gagné en qualité, cette tradition est restée ancrée et la moitié des volumes est encore consacrée à la confection d’une eau-de-vie de raisin.

L’Arménie ne possède aucune façade maritime, ce qui n’est pas courant pour un pays producteur de vin. Mais cet emplacement enclavé ne l’a pas empêché d’être l’un des précurseurs de la viticulture. Les paysages se composent de beaucoup de reliefs qui oscillent entre 800 et 1900 mètres d’altitude. Les vignobles sont donc hauts perchés, à l’instar d’autres régions réputées telle que Cafayate en Argentine. Le climat est très sec et ce manque de précipitation pousse souvent les vignerons à avoir recours à l’irrigation. De petites propriétés familiales côtoient des maisons industrielles. Toutes mettent à l’honneur des variétés autochtones, parmi lesquelles l’Areni Noir, le Kangun, le Tchilar, le Rkatsiteli, ou le Voskehat. Elles profitent de sols dominés par le calcaire, parfois volcaniques, qui apportent aux vins des notes singulières.

Tushpa, une tradition viticole ancestrale

Chez Vinho Sélection, nous sommes tombés sous le charme de Tushpa, un domaine fondé en 1992 par Mihran Manaseryan. Il rend chaque jour hommage au travail de ses ancêtres qui lui ont transmis la passion de la vigne. Le nom Tushpa est ainsi celui de la région où ils sont nés, que l’on connaît aujourd’hui en tant que Van. Ce savoir-faire ancien est mis au service de vins remarquables. C’est au cœur de la vallée de l’Ararat que le vignoble s’étend sur 6 hectares situés à environ 800 mètres d’altitude. Cette situation, couplée à des sols riches en argile et en roches sédimentaires, offre une superbe fraîcheur aux flacons.

Deux cépages s’imposent. Haghtanak, qui signifie « victoire » en arménien, se distingue par son bouquet intense autour de la mûre, de la prune, du cassis et de la cerise. Ces arômes fruités sont relevés par des notes de vanille, de poivre et de clou de girofle. La cuvée Tushpa rouge 2019 en est issue. À la suite d’une fermentation malolactique sans sulfite ajouté et d’un élevage de 7 mois en fûts de chêne du Caucase, l’Haghtanak impressionne par la finesse de ses tanins et sa palette épicée. Bel équilibre et finale persistante.

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Kangun, en blanc, est très répandu en Arménie. Il est caractérisé par des fragrances de fruits à chair blanche et de fleurs sauvages. C’est le cas dans le Tushpa blanc 2020 qui découle d’une fermentation de 5 jours et d’un élevage en cuve inox. On perçoit tour à tour des parfums de poire, de pomme et d’agrumes. Le vin est aussi expressif au nez qu’en bouche, montrant alors un magnifique volume, du gras et de la salinité.

Découvrez Tushpa blanc 2020

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