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Le Merlot à travers le monde

De cépage rouge emblématique de Bordeaux à variété noble cultivée aux quatre coins de la planète, il n’y a qu’un pas que le Merlot a franchi avec brio. Un succès qu’il doit à sa capacité à s’adapter à divers terroirs mais aussi à sa souplesse et ses arômes fruités. Tour d’horizon.

Une histoire ancestrale

Il est né dans le bordelais, où il est mentionné dans certains écrits dès le XVIIIe siècle, bien que ses racines soient probablement plus anciennes. Son nom serait un dérivé de « merle », petit oiseau noir qui affectionne tout particulièrement ses baies sucrées. Il s’impose rapidement comme une variété incontournable de la région, notamment sur la rive droite, dans des appellations prestigieuses telles que Pomerol ou Saint-Émilion. Et au XXe siècle, son expansion au-delà des frontières françaises commence. Il touche tour à tout l’Italie, l’Espagne, la Suisse, avant de s’implanter dans le Nouveau Monde. Les États-Unis, l’Australie, l’Afrique du Sud, l’Argentine, ou encore le Chili l’ont adopté sans hésiter. Les vignerons n’ont de cesse d’explorer son potentiel, en monocépage ou aux côtés d’autres variétés. Ils délivrent ainsi une large gamme de vins le mettant à l’honneur en fonction des terroirs et des méthodes de vinification.

Un florilège de saveurs en Europe…

Nul doute qu’il est aujourd’hui l’un des cépages les plus cultivés au monde. On apprécie sa polyvalence et son aisance à façonner aussi bien des vins accessibles que complexes. Ses tanins fondus séduisent la plupart des palais, d’où sa popularité fulgurante.

À Bordeaux, il est généralement assemblé à d’autres cépages emblématiques de cette région viticole, le Cabernet Sauvignon et le Cabernet Franc. Il apporte aux nectars produits sa souplesse, sa rondeur, et ses intenses arômes de fruits rouges. Chez leurs voisins transalpins, il se complaît particulièrement en Toscane et dans le Frioul, rivalisant sans rougir avec le Sangiovese. Il oscille entre notes de cerise, de prune et de chocolat, avec quelques touches épicées également et une texture soyeuse. Toutefois, il a tendance à gagner en puissance lorsqu’il est cultivé en Espagne. Sa trame tannique devient plus ferme et il développe de belles fragrances de fruits noirs. Partez plus à l’est, en Croatie, ou en Hongrie, et la fraîcheur domine. S’il peut varier en style, il conserve toujours sa texture soyeuse et sa richesse naturelle.

…et dans le Nouveau Monde

Le Merlot n’a pas fini sa formidable épopée ! Si vous avez la chance de le savourer lorsqu’il plonge ses racines dans les sols de la Napa Valley ou de la Sonoma Valley, en Californie, il se fait opulent et évoque les fruits noirs. Plus au nord, à Washington State, et il dévoile une acidité marquée et des tanins plus prononcés. De multiples facettes que l’on prend plaisir à découvrir au fil des dégustations. Au Chili, où il est une variété majeure, il impressionne par son intensité en fruit et ses notes herbacées caractéristiques. Côté Argentine, il côtoie le Malbec de Mendoza à la Patagonie. Sa matière est veloutée et sa palette aromatique exprime la prune et la cerise.

Vignoble d’Argentine

L’Australie aime l’associer au Cabernet Sauvignon ou le travailler seul. Dans la Hunter Valley ou à Margaret River, il se démarque dès les premières gorgées par sa concentration en fruits mûrs. Il y est souvent élevé en fûts de chêne, ce qui explique les touches de chocolat et de vanille qui viennent compléter le bouquet. Quant à la Nouvelle-Zélande, elle fait preuve d’équilibre et de fraîcheur dans ses vins de Merlot. La mûre rencontre le humus et les épices dans un ensemble d’une grande finesse. Enfin, l’Afrique du Sud lui offre des terroirs de prédilection dans les régions du Cap. Il y est alors charnu et fruité, avec de superbes notes de menthol ou d’eucalyptus. Êtes-vous prêts à faire voyager vos papilles ?

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La Hongrie, terre de vins d’exception

La Hongrie figure parmi les vignobles de renom du vieux continent. Entre histoire millénaire, superbe diversité de terroirs et cépages uniques, partez à la rencontre de vins singuliers que les œnophiles s’arrachent.

Le vin des rois

Ce sont les Romains qui ont introduit la vigne dans la région des Carpates, plus particulièrement autour du Danube. Puis les monastères bénédictins et cisterciens ont pris le relais au Moyen Âge. Comme en Bourgogne et d’autres vignobles prestigieux, ils développent les techniques de vinification, repèrent et délimitent les terroirs ayant un fort potentiel. Cette production est d’abord destinée au vin liturgique et prend peu à peu de l’ampleur. Très vite, elle se transforme en une activité clé pour la Hongrie.

Mais ce n’est qu’à partir du XVIe siècle que la viticulture atteint véritablement son apogée grâce à la création du désormais incontournable Tokaj. Ce vin liquoreux s’impose à travers l’Europe et ses grandes tables. Le roi Louis XIV chante ses louanges et dit de lui qu’il est « le vin des rois, le roi des vins ». Cette période marque l’âge d’or des flacons hongrois et sera stoppée net par la crise du phylloxéra dans un premier temps, puis le régime communiste qui axe la production sur la quantité et non la qualité. Il faudra attendre les années 1990 pour assister à un renouveau viticole. Les vignerons, déterminés à redorer leur blason, redécouvrent les terroirs traditionnels et modernisent les pratiques. Ensemble, ils connaissent le succès et retournent sur la scène internationale.

Mosaïque de terroirs et cépages

Et cette belle réputation, ils la doivent en partie à leur magnifique diversité géographique et climatique. Le bassin des Carpates alterne constamment entre sols volcaniques, calcaires et argiles. Il est baigné d’un climat continental avec des influences méditerranéennes et alpines, et sillonné par des rivières – le Danube et la Tisza par exemple – qui créent de nombreux micro climats. Le terrain de jeu idéal pour un florilège de variétés endémiques.

Côté blanc, le Furmint domine sans conteste. On lui doit le célèbre Tokaj et d’autres vins liquoreux ou secs qui brillent par leur vivacité et leur minéralité. Il est souvent associé à l’aromatique Hárslevelű. L’Olaszrizling, lui, donne des notes florales et le Juhfark, plus rare, se distingue par ses parfums d’agrumes et son acidité marquée. En rouge, le Kékfrankos est à l’origine de crus épicés, fruités et structurés, quand le Kadarka séduit par son élégance naturelle. Depuis quelques années, des cépages internationaux ont également fait leur apparition. Le Cabernet Sauvignon, le Merlot et le Pinot Noir s’adaptent bien à certains terroirs et commencent à faire leurs preuves.

Vigne de Furmint

Douceur, minéralité et fruité

Parmi les régions principales, impossible de ne pas citer Tokaj-Hevgalia, au nord-est du pays. C’est ici que l’on élabore le liquoreux du même nom, ainsi que des blancs secs complexes. Ils puisent leur richesse aromatique et leur incroyable minéralité dans les sols volcaniques. Toujours dans le nord, Eger intrigue par le Bikavér, un assemblage rouge à la structure intéressante et ses blancs élégants issus de terroirs argilo-calcaires. Dans le sud, Villàny profite d’une influence méditerranéenne et s’est spécialisée dans les rouges puissants et charpentés, parfois élevés en barriques pour encore plus de générosité. Non loin de là, Szekszàrd façonne des Bikavér plus souples qu’à Eger, et d’autres rouges racés. Près du lac Balaton, les vignes de Badacsony plongent leurs racines dans des terres basaltiques et volcaniques. Résultat, des vins blancs très aromatiques marqués par une somptueuse minéralité. Enfin, Somló, vignoble confidentiel du sud-ouest, impressionne par ses blancs puissants et minéraux qui traversent avec majesté l’épreuve du temps. Tous fascinent par leur style unique défini par des traditions séculaires.

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Le Liban, un héritage antique à la conquête du monde !

Avec son histoire vieille de plus de 5000 ans, le vignoble du Liban est considéré comme l’un des plus anciens de la planète. Il a été façonné au fil du temps par les civilisations méditerranéennes, entre influences phéniciennes, romaines et françaises. Désormais, il est à l’origine de vins renommés pour leur complexité, qui associent cépages locaux et internationaux.

Un parcours mouvementé

Ce sont les phéniciens qui ont été les premiers à y implanter la vigne et à commercialiser le vin produit, comme dans de nombreuses autres régions du bassin méditerranéen – l’Espagne et la Grèce par exemple. Les romains ont renforcé cette culture, et construit de majestueux monuments dédiés au divin nectar. Le temple de Bacchus, à Baalbek, en est un magnifique exemple. Son expansion a ensuite varié selon les diverses occupations. Sous les dominations byzantine, arabe et ottomane, le vin se retrouve au second plan mais ne disparaît vraiment jamais. Il profite d’un second souffle au XIXe siècle, avec l’arrivée des moines jésuites qui introduisent de nouvelles techniques de vinification, ainsi que des variétés françaises. Malgré les difficultés causées par les conflits, le secteur viticole ne perd pas de sa superbe et réussit l’exploit d’attirer l’attention des amateurs de vin du monde entier. Il compte aujourd’hui plus de 50 domaines, principalement situés dans la vallée de la Bekaa…mais regorge de bien plus de trésors encore.

Temple de Bacchus, Baalbek

Une mosaïque de terroirs

Du fait de sa géographie variée, entre littoral et reliefs montagneux, il propose une belle diversité de terroirs. Il est baigné par un climat méditerranéen fait d’hivers doux et d’étés chaleureux et compte 4 régions viticoles principales :

  • La Vallée de la Bekaa. Elle s’étend entre les chaînes du Mont-Liban et de l’Anti-Liban où la saison estivale chaude et sèche, combinée à des nuits fraîches, offre des conditions optimales pour l’épanouissement de la vigne. Ses raisins y atteignent une maturité optimale, ce qui explique que plus de 80% des volumes viennent d’ici. Le Cabernet sauvignon, la Syrah et le Cinsault y sont parfois plantés à une altitude comprise entre 900 et 1200 mètres. Les baies conservent donc leur acidité, ce qui se traduit par une vivacité naturelle et un bel équilibre à la dégustation.
  • Batroun. Sur la côte nord, elle bénéficie d’une influence marine qui modère les températures. Ses blancs vifs empreints de fraîcheur sont issus du Sauvignon Blanc, du Viognier, ou bien du Chardonnay, entre autres cépages.
  • Mont-Liban. Sur ces pentes montagneuses, les altitudes sont élevées, et l’amplitude thermique également. En rouge comme en blanc, les cuvées qui en découlent se démarquent par leur concentration aromatique.
  • Jezzine. Dans le sud, elle est certes plus confidentielle mais son climat plus frais et ses vignobles hautement qualitatifs la rendent unique. Une pépite à découvrir sans attendre.

Entre traditions locales et influences internationales

De manière générale, on retrouve des caractéristiques similaires dans les vins du Liban. Les rouges y sont riches et complexes, souvent créés à partir de variétés françaises telles que le Merlot, le Cinsault, ou le Cabernet Sauvignon. Ce sont des crus corsés, dominés par des parfums de fruits noirs, d’épices et de poivre. Certains peuvent patienter en cave durant des décennies. Les blancs, bien que moins célèbres, sont en plein essor grâce à leur vivacité et leur palette florale. Ils font la part belle au Chardonnay et au Sauvignon Blanc, mais aussi à des cépages autochtones. Nous pouvons citer l’Obeidi, très aromatique, et le Merwah qui se distingue par sa fraîcheur et ses cuvées harmonieuses. Enfin, les rosés, fréquemment issus du Cinsault et de la Syrah, sont légers et incroyablement fruités. De quoi ravir tous les palais.

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La Syrah, structure et fruité du Rhône à l’Australie

Soyeuse, fruitée et épicée à souhait, la Syrah s’est fait une place de choix parmi les cépages les plus appréciés au monde. Explorez cette variété aux multiples facettes qui a imposé sa personnalité de la Vallée du Rhône à la Nouvelle-Zélande.

Une variété emblématique du Rhône…

Ce croisement de Mondeuse Blanche et Dureza est originaire de la Vallée du Rhône septentrionale. Plusieurs appellations prestigieuses telles que Saint-Joseph, Cornas, Côte-Rôtie, ou encore Crozes-Hermitage lui rendent hommage chaque jour. Elle s’est aussi développée un peu plus au sud, assemblée au Grenache et au Mourvèdre, et rentre notamment dans la composition des flacons de Châteauneuf-du-Pape.

Si la Syrah est restée très présente dans son berceau de naissance, elle a également connu un succès tonitruant au-delà de ses frontières à partir des années 1990. En France, vous la croiserez facilement dans le Languedoc-Roussillon, en monocépage ou aux côtés d’autres variétés. Les appellations Faugères et Minervois en sont particulièrement friandes. Toujours en Europe, l’Espagne, le Portugal, la Grèce et l’Italie l’associent à des cépages locaux pour façonner des cuvées modernes. Mais c’est en s’exportant bien plus loin qu’elle brille véritablement.

Châteauneuf-du-Pape

…devenue internationale

En Australie, elle est le cépage rouge le plus planté du pays et répond au nom de Shiraz. Elle s’épanouit dans la Barossa valley et McLaren Vale où se fait riche et puissante. En Hunter Valley et Yarra Valley, elle gagne en élégance et en fraîcheur. Et à Coonawarra, elle se démarque par la structure et la minéralité qu’elle tire des sols calcaires. Tout près d’ici, en Nouvelle-Zélande, elle sévit principalement à Hawke’s Bay et Waiheke Island. Elle oscille alors entre épices et fraîcheur naturelle. Aux États-Unis, la Californie l’a accueillie à bras ouverts. La Napa Valley et la Sonoma Valley rivalisent d’opulence, quand la Central Coast joue sur la diversité organoleptique. Elle fait preuve de plus de concentration à Washington State, avec toujours cette vivacité assumée.

En Afrique du Sud, elle renoue avec ses racines européennes en proposant des notes épicées et des tanins fermes, mais répond à Shiraz, à l’instar de l’Australie. Enfin, l’Argentine et le Chili l’ont adoptée de manière plus confidentielle. Elle impressionne par ses vins concentrés et fruités, surtout à Mendoza et dans la vallée de Colchagua.

Versatile à la vigne et au verre

Bien qu’elle s’adapte avec aisance à de nombreux terroirs, la Syrah a une appétence toute singulière pour les sols granitiques, calcaires et volcaniques. Côté climat, elle est très versatile. Les plus chaleureux la rendent riche et pleine de fruits mûr et d’épices, quand les plus frais offrent des expressions florales et structurées. Sa flexibilité ne l’empêche pas de souffrir parfois du stress hydrique ou d’être sensible aux vents violents et à certaines maladies comme l’oïdium ou la pourriture grise.

Lorsque les vignerons l’emmènent à maturité optimale, elle séduit à coup sûr les amateurs de vin. En rouge, elle se pare alors d’une robe profonde aux nuances grenat à violacé. Sa palette aromatique signe la rencontre d’un florilège de parfums. Des fruits noirs avec la mûre, la myrtille, ou le cassis ; des épices avec le poivre noir et le clou de girofle ; des fleurs avec la violette ; des notes animales avec le cuir et le gibier lorsqu’elle passe du temps en cave. Dans sa jeunesse, elle révèle des tanins soyeux, une belle acidité et beaucoup de fruit. Un peu de patience et elle dévoilera toute sa complexité, ainsi que des fragrances de truffe et de sous-bois. Sa polyvalence s’étend aux vins rosés, elle leur donne tout son fruité et sa structure. Êtes-vous prêts à déguster cet incontournable de la scène viticole ?

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Les qvevris, ces amphores millénaires aux vins uniques

Avez-vous déjà entendu parler des qvevris, cet objet du vin profondément enraciné dans la culture géorgienne ? De leur origine millénaire à leur impact sur les cuvées, plongez dans un univers authentique, naturel et artisanal.

Un art devenu international

En Géorgie, l’un des berceaux de la viticulture mondiale, on estime grâce à des fouilles archéologiques que les premières qvevris existaient déjà il y a 8000 ans. On associe d’ailleurs à cette région les débuts de la domestication de la vigne et de la vinification. Ces grandes amphores en terre cuite, généralement enterrées, sont donc le fruit d’un art ancestral passé de génération en génération. Elles sont reconnues depuis 2013 en tant que patrimoine immatériel du pays par l’UNESCO.

Elles connaissent depuis quelques années un regain d’intérêt qui va bien au-delà de leurs frontières d’origine, s’installant dans d’autres régions viticoles aux quatre coins de la planète. L’Europe, notamment l’Italie, en est très friande, tout comme les États-Unis, ou encore l’Australie. Un succès que l’on doit à l’attrait croissant pour des méthodes naturelles ne nécessitant pas ou peu d’interventions chimiques ou technologiques.

Une complexité naturelle

Aujourd’hui, nombreuses sont les domaines à taille humaine qui se reposent exclusivement sur les qvevris pour élaborer leurs vins. Intéressons-nous aux étapes principales de ce processus spécifique. Après les vendanges, les jus, peaux, pépins, et rafles lorsque les vignerons le souhaitent, sont placés dans les qvevris. La fermentation commence alors naturellement via les levures indigènes. Le vin reste en contact prolongé avec tous ces résidus solides, dont les lies. Au fil du temps, il gagne en structure, tanins et complexité aromatique. Lorsqu’il s’agit de blancs, on obtient ce que l’on appelle des vins orange. Puis la jarre est scellée et recouverte d’une couche d’argile ou de cire d’abeille afin de l’isoler de l’air extérieur. Le nectar est vieilli dans ces conditions durant plusieurs mois, parfois même un an. Le fait d’être sous terre garantit une température stable et un élevage délicat.

Des levures indigènes qui jouent un rôle central dans la fermentation à l’impact du viellissement, les qvevris confèrent aux vins des qualités organoleptiques uniques. Les blancs se teintent de nuances ambrées ou orangées et évoquent une palette riche, quand la bouche est soutenue par une jolie trame tannique. De plus, leur forme ovale permet aux lies de rester plus longtemps en suspension, avant de venir se déposer au fond. Elles partagent leur intensité et leur matière avec le liquide. Enfin, la terre cuite est synonyme de micro-oxygénation lente et douce, à l’instar des fûts de chêne, le goût du bois en moins. Résultat, une rondeur et une texture remarquables, et des vins qui capturent l’essence du terroir.

Des saveurs à retrouver chez Vinho Sélection

Vous souhaitez partir à la rencontre de ces cuvées originales ? Nous vous proposons Tbilvino Qvevris 2021. Produit en Kakhétie, la plus vaste région viticole de Géorgie, il fait la part belle au cépage Rkatsiteli. Le jus et la peau fermentent et macèrent en qvevri lors d’une période allant de 5 à 6 mois. Dès les premières secondes, on perçoit l’impact de ces vases d’argile en admirant sa robe jaune orangé. Et cette impression se confirme au nez. Tour à tour, on décèle des notes de miel, de pin, de coing, de poire et de noix. L’ensemble explose, surprend parfois, et charme toujours. L’attaque légèrement tannique met les papilles en éveil à travers de délicieux amers. L’oxydation est présente mais maîtrisée, soutenue par une magnifique acidité qui empêche trop de lourdeur. La finale repose elle-aussi sur des amers, enrobée de tanins légèrement épicés. Elle persiste…et signe une cuvée à nulle autre pareille.

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Le Chili, terre de vins entre tradition et innovation

Sous la protection des Andes et de l’océan Pacifique, le Chili est devenu l’un des plus prestigieux vignobles d’Amérique latine. Un succès qu’il doit notamment à sa diversité de cépages et son environnement propice à la viticulture.

Influences espagnole et française

Pour histoire commence au XVIe siècle avec l’arrivée des colons espagnols. Ce sont les missionnaires catholiques qui, dès 1548, plantent les premières vignes pour élaborer du vin de messe. La production locale sort peu à peu du spectre ecclésiastique mais reste rudimentaire jusqu’au XIXe siècle. En 1818 le Chili devient indépendant et s’ouvre aux influences étrangères. Les variétés françaises font alors leur apparition, du Cabernet Sauvignon au Chardonnay, en passant par le Merlot, le Carménère et le Sauvignon Blanc. Les crus locaux font un bond qualitatif considérable qui continuera à s’accentuer avec le temps. Ainsi, les années 1980 marquent une nouvelle impulsion grâce à une génération de vignerons et investisseurs envieux de moderniser cette industrie viticole. Les techniques de vinification s’affinent et les flacons s’exportent désormais aux quatre coins de la planète où leur richesse leur vaut une reconnaissance internationale.

Carménère et terroirs multiples

Le Chili a l’avantage de profiter d’une incroyable diversité climatique, du désert d’Atacama au nord aux régions plus fraîches au sud. Il en tire le meilleur pour délivrer une vaste gamme, entre rouges puissants et blancs empreints de vivacité. Le Carménère en est devenu le cépage emblématique après avoir été longtemps confondu avec le Merlot. Zoom sur ses principales régions viticoles et leurs spécificités.

La Vallée de Maipo, près de Santiago, est l’une des plus anciennes et réputées. Elle allie climat méditerranéen et vignes implantées à différentes altitudes. Le Cabernet Sauvignon y est roi, ce qui a valu aux vins du coin le surnom de Bordeaux chiliens. Ils ont généralement un profil corsé, avec des tanins structurés, de beaux parfums de fruits noirs et une fraîcheur attribuée aux brises de la proche Cordillère des Andes. Descendez un peu au sud et parcourez la Vallée de Colchagua qui laisse un peu plus de place aux notes marines du Pacifique. Entre reliefs montagneux et littoral, argiles profondes et sables, le Carménère, le Cabernet Sauvignon et la Syrah s’y épanouissent parfaitement. Elle s’est spécialisée dans les rouges opulents au bouquet de fruits noirs mûrs, épices et chocolat. Rapprochez-vous de la côte et la Vallée de Casablanca apparaît avec sa fraîcheur caractéristique. Les blancs de Sauvignon Blanc et Chardonnay expriment les agrumes et les fruits tropicaux, tout en reposant sur une trame bien acide. Les rouges font la part belle au Pinot Noir, son élégance, ses fruits rouges.

Au pied du mont Aconcagua, plus haut sommet des Amériques, s’étend la vallée du même nom. Chaleur et sécheresse au programme, mais également des microclimats plus frais et des sols variés entre sable, argile et gravier. Cabernet Sauvignon, Syrah, Carménère, Chardonnay, Sauvignon Blanc au cœur de rouges intenses et structurés aux tanins formes, et de blancs croquants et aromatiques. Retour à l’influence méditerranéenne dans la Vallée du Maule. Petite originalité, le Carignan fait partie des cépages dominants ici. Résultat, des nectars rustiques sur les fruits noirs et les épices, qui ne manquent pas de puissance et complexité. La Vallée de Limari, située dans une zone aride, bénéficie de l’humidité de la Camanchaca, une brume marine qui traverse le désert d’Atacama. Le Chardonnay s’y complaît, tout comme le Sauvignon Blanc et la Syrah. Des blancs minéraux à l’acidité marquée y côtoient des rouges concentrés et épicés. Enfin, la Vallée d’Itata se distingue par ses précipitations et ses variétés historiques telles que l’espagnol Pais et le Cinsault à l’origine de rouges frais et légers. En blanc, le Muscat et le Chardonnay s’imposent et offrent une aromatique florale.

Conditions naturelles idéales, savoir-faire ancien mêlé aux techniques modernes et pluralité de cépages…la recette de la réussite au Chili !

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Le Chardonnay, quelles expressions à travers le monde ?

Depuis sa Bourgogne natale, le Chardonnay a parcouru beaucoup de chemin. Il est aujourd’hui l’un des cépages les plus cultivés et appréciés sur la scène internationale. Un succès que l’on attribue, entre autres, à sa polyvalence et sa capacité à délivrer des vins aux profils divers. Décryptage de cette variété emblématique.

Le roi de la Bourgogne

Son histoire est intrinsèquement liée à celle des grands vins bourguignons. Il est fait mention du Chardonnay pour la première fois au Moyen Âge, bien qu’il puisse être encore plus ancien. Il est un croisement naturel entre le Pinot Noir, autre roi de la Bourgogne, et le Gouais Blanc, probablement venu de Croatie et implanté par les romains. Son nom est un hommage au village éponyme dans sa région de naissance, il signifie « lieu planté de chardons » en vieux français.

Il s’est rapidement imposé en tant que cépage phare de la Bourgogne, tout particulièrement à Chablis et dans le Mâconnais. Et si pendant longtemps il reste dans l’hexagone, il traversera finalement les frontières pour aller s’épanouir aux quatre coins de la planète, notamment par le biais de la colonisation et grâce à l’expansion des routes commerciales. Sa popularité explose et on assiste à un engouement massif pour ses vins blancs de qualité, souvent opulents, boisés, aux notes de beurres et fruits tropicaux dans le Nouveau-Monde. Les techniques de vinification modernes permettent ensuite de modérer l’influence du bois pour offrir une diversité de styles, apporter de la fraîcheur et de la minéralité. Des États-Unis à l’Australie, découvrez comment il révèle son potentiel en fonction des terroirs qui l’accueillent.

Un éventail d’expressions

De manière générale il est très versatile mais apprécie tout de même considérablement certains terroirs. Les calcaires et marnes sont des alliés de taille. Il y puise minéralité, vivacité, senteurs de citron et de pomme verte. Même constat pour les climats frais à tempérés, ainsi que de hautes altitudes, des températures trop fortes pouvant effacer sa subtilité naturelle.

Ses multiples facettes en ont fait un acteur clé de la production de vin blanc. En effet, il est cultivé sur presque tous les continents viticoles :

  • États-Unis : il est le cépage blanc le plus présent en Californie. La Sonoma et la Napa Valley, ainsi que la Central Coast, sont réputées pour leurs chardonnays riches et boisés. L’Oregon et Washington misent plutôt sur la tension et profitent d’une influence maritime.
  • Nouvelle-Zélande : Marlborough, surtout connue pour ses vins de Sauvignon Blanc, est aussi une terre de Chardonnay. Il y est frais et dominé par des parfums d’ananas et d’agrumes. Central Otago est, quant à elle, régie par une superbe trame acide et des fragrances de fruits à noyau.
  • Chili : Casablanca et Leyda Valley bénéficient du courant froid de Humboldt, sur le littoral. Résultat, des vins vifs et minéraux délicatement citronnés, avec juste ce qu’il faut de fruits tropicaux.
  • Argentine : À Mendoza, on cultive le Chardonnay en hauteur. Une altitude élevée responsable de l’acidité très présente en bouche. La pomme rencontre la poire et les agrumes, le tout soutenu par des touches boisées.
  • Afrique du Sud : Stellenbosch et la plus fraîche Walker Bay partagent un florilège de saveurs. Du citron, des fruits tropicaux et de la tension dès les premières gorgées.
  • Australie : Yarra Valley et les régions côtières comme Margaret River sont dédiées aux flacons équilibrés et structurés, avec une acidité marquée et de jolis arômes de fruits tropicaux. Adelaide Hills et la Tasmanie, au climat moins chaleureux, jouent sur la subtilité et la minéralité.

Sans oublier l’Espagne, l’Italie, le Maroc, ou encore le Liban, aux volumes plus confidentielles mais qui lui font honneur avec justesse.

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Le vignoble de Géorgie, une viticulture millénaire

Avec plus de 8000 ans d’histoire, le vignoble géorgien fait partie des plus anciens au monde. Ce berceau de la viticulture incarne aujourd’hui la rencontre d’un savoir-faire ancestral et de pratiques modernes. Des célèbres qvevris aux vins qu’il propose, partez à sa découverte !

La tradition des qvevris

C’est grâce à des fouilles archéologiques que l’on a pu déceler son existence lors de la période néolithique. Dans ces trouvailles, des pépins de raisin et des vestiges de poteries que l’on utilisait alors pour la fermentation du vin. En effet, ils avaient développé une méthode spécifique qui a traversé les âges : la vinification en qvevris, de grandes amphores en terre cuite enterrées dans le sol. Elles engendrent une fermentation naturelle, communément avec les peaux, les rafles, et parfois les pépins, ainsi qu’une maturation du précieux nectar. Dans le verre, les rouges provenant de ce processus ont des tanins prononcés et une palette complexe. Les blancs, souvent catégorisés comme ambrés ou oranges, ont une robe profonde et des senteurs de fruits secs, de miel et d’épices.

Au fil du temps, la production viticole se perfectionne, se modernise et prospère, notamment au XIXe siècle sous l’Empire russe. Lorsque le pays obtient son indépendance en 1991, il opère un retour aux techniques traditionnelles et décide de mettre en lumière les cépages autochtones.

Une multiplicité de terroirs et cépages

Si la Géorgie a réussi à résister à l’épreuve du temps c’est, entre autres qualités, grâce à sa formidable diversité de terroirs. On peut citer quatre régions majeures ayant chacune ses particularités. La Kakhétie, sans aucun doute la plus vaste et la plus réputée, est responsable de 70% des vins locaux. Ses terres d’argiles, calcaires et sables baignent dans un climat continental idéal pour emmener les baies à maturité optimale. L’Iméréthie, elle, est plus humide et riche en alluvions. Racha-Letchkhoumi est composée de reliefs montagneux à l’origine de vins doux issus de cépages rares. Kartlie fait la part belle aux effervescents avec son environnement plus frais. Et Adjara, sur les rives de la mer Noire, profite de son influence subtropicale pour délivrer des cuvées empreintes de légèreté.

Mais qu’en est-il de ces fameuses variétés endémiques ? On en décompte environ 500 différentes, bien que certaines se démarquent, aussi bien seules qu’au cœur d’assemblages. Saperavi, cépage rouge phare, donne des flacons riches et tanniques, à la couleur profonde et connus pour leur potentiel de garde intéressant. Côté blanc, le Rkatsiteli s’impose à travers des notes de fruits à noyau, une acidité marquée et un superbe équilibre. Et le Mtsvane offre fragrances florales et texture soyeuse.

Vignoble de Tbilvino

Tbilvino au service des coutumes géorgiennes

D’abord créée en 1962 pour fournir une coopérative viticole de l’Union Soviétique, Tbilvino connaît un second souffle en 1999 lorsqu’il s’établi dans la Kakhétie. Son objectif principal ? La quête de la qualité en faisant briller à nouveau la vinification géorgienne. Petit à petit elle apprend à maîtriser les diverses techniques et rénove ses équipements afin d’être à la hauteur de ses ambitions. Sur leurs 160 hectares de vignoble, les frères Zura et Girorgi Margvelashvili prônent une production associant traditions viticoles et technologies modernes. Ce n’est donc pas un hasard si Vinho Sélection a choisi de leur faire confiance.

Vignoble de Tbilvino

Tbilivino Tsinandali 2022 réuni le Rkatsiteli et le Mtsvane. Les baies sont récoltées manuellement avant d’être fermentées en cuves inox. Le vin est ensuite bâtonné pour accentuer sa structure et son bouquet, et élevé en partie en barriques françaises. Rond et charmeur, il dévoile des parfums de raisin frais, de citron, de coing et de fleurs sauvages. Richesse, fraîcheur et finale saline au rendez-vous lors de la dégustation. Tbilivino Mukuzani 2021, monocépage en Saperavi, opte pour une fermentation malolactique et un élevage partiel en fûts durant 2 à 3 mois. La cerise noire rencontre la prune et l’amande dans un ensemble franc et juteux aux tanins délicats. Enfin Tbilivino Qvevris 2021, 100% Rkatsiteli, utilise des qvevris pour offrir une cuvée racée oscillant entre notes de noix, miel, coing, poire et pin. Une attaque tannique, de jolis amers et une trame acide remarquable.

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Le Monastrell, de l’Espagne à l’Australie

Que vous l’appeliez Monastrell, Mourvèdre ou Mataro, connaissez-vous véritablement ce cépage rouge ancien implanté de l’Espagne à l’Australie ? Place à un voyage gustatif qui débute sur le littoral méditerranéen…

Un cépage explorateur

Ses origines remontent à l’Antiquité, ce qui les rend difficiles à définir avec précision. Toutefois, les historiens s’accordent à dire qu’il viendrait d’Espagne, et plus précisément de Murcie et d’Alicante. Il se complaît parfaitement sur ces terres chaleureuses qui l’ont aidé à développer une belle résistance aux climats arides. Son nom serait un dérivé de l’espagnol « monasterio » qui signifie monastère. On l’explique par son utilisation par les moines au cours du Moyen Âge, période à laquelle les ecclésiastiques ont largement contribué à l’expansion de la viticulture. Il est ensuite arrivé en France, par le biais des colons espagnols ou des marchands. Il est alors renommé Mourvèdre et trouve son terroir de prédilection à Bandol, en Provence. Les embruns de la Méditerranée et les sols drainants lui permettent de révéler tout son potentiel.

Mais sa formidable aventure ne s’arrêtera pas là. Il conquiert tour à tour la Vallée du Rhône et le Languedoc-Roussillon où il agit en tant que cépage secondaire dans les assemblages, en compagnie notamment du Grenache et de la Syrah. Plus encore, il traverse les océans pour aller s’épanouir dans le Nouveau Monde. La Californie l’accueille à bras ouverts et il y prend le nom de Mataro. Même constat en Australie où il signe un parcours incroyable, s’adaptant de mieux en mieux aux régions chaudes de la Barossa Valley et McLaren Vale.

Renaissance internationale

A l’image de nombreuses autres variétés, il a été touché de plein fouet par la crise du phylloxéra. Sa superficie décline et les vignerons lui préfèrent des cépages plus faciles à conduire. Cependant, la seconde moitié du XXe siècle lui sera favorable grâce à un regain d’intérêt pour l’authenticité méditerranéenne. Il retrouve sa place sur la scène internationale en brillant dans des flacons concentrés aux notes de fruits noirs, d’épices et de garrigue.

Il appartient à la catégorie des cépages tardifs et a besoin de beaucoup de chaleur et de soleil pour parvenir à maturité optimale. Résistant à la sécheresse, on le reconnaît à ses grappes petites et compactes garnies de baies à la peau épaisse. Leur peau riche en tanins est en grande partie responsable des cuvées profondes et structurées qu’il délivre. Entre acidité marquée, superbe trame tannique et palette aromatique complexe, il séduit sur tous les territoires.

De multiples facettes

Dans le sud-est de l’Espagne, ses raisins gorgés de soleil produisent des rouges intenses aux tanins bien présents et à la concentration aromatique importante. Le bouquet est dominé par les fruits noirs, parmi lesquels la prune et la mûre, les épices, et parfois une touche de réglisse. Leur structure leur confère une bonne aptitude au vieillissement. En Californie, surtout à Paso Robles et dans la Central Coast, il se fait plutôt souple et accessible. La cerise noire rencontre la framboise, le poivre noir, la cannelle, et de délicats parfums floraux. Ils sont plus légers que leurs homologues européens et se distinguent par leur fraîcheur.

En Australie où on l’assemble, comme dans le Rhône, au Grenache et à la Syrah, il est généreux et chaleureux. Ses tanins fondus viennent soutenir de délicieuses fragrances de fruits rouges mûrs et noirs. Le nez peut également être ponctué de notes épicées et herbacées. L’Afrique du Sud et l’Italie le cultivent plus confidentiellement mais leurs vins valent tout de même le détour. Au programme, des épices, un fruité magnifique et une structure tannique intéressante.

Le Monastrell est une variété à l’histoire complexe, marquée par ses périples et son adaptation à divers climats et terroirs.

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Des vins frais aux plus complexes : la polyvalence du Pinot Grigrio

Le Pinot Grigio, aussi connu sous le nom de Pinot Gris, est un cépage aux multiples facettes qui occupe une place de choix sur la scène viticole internationale. Originaire de Bourgogne, il a su conquérir de nombreux pays à travers le monde et y délivre des cuvées aux profils éclectiques.

De la Bourgogne à l’Italie

Cette mutation du Pinot Noir a vu le jour dans le vignoble bourguignon avant de s’implanter à travers l’Europe dès le Moyen-Âge par le biais des moines cisterciens. Ce sont eux qui l’ont fait voyager en Suisse et dans le nord de l’Italie. En France, contrairement à ce que l’on pourrait penser au premier abord, il n’est pas l’apanage de la Bourgogne mais de l’Alsace. Quant à nos voisins transalpins, ils en ont fait une variété phare de la Vénétie et du Frioul dont les nectars ont atteint une belle popularité par leur fraîcheur et leur simplicité. Le Nouveau Monde l’a aussi accueilli à bras ouverts. Il s’épanouit aux États-Unis, en Californie et dans l’Oregon plus précisément, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Chaque région lui confère des caractéristiques distinctes que nous allons découvrir ensemble.

Un cépage adapté à divers terroirs

Il s’épanouit sous plusieurs terroirs, appréciant tout particulièrement les sols bien drainés et les climats tempérés. Ainsi, les sols calcaires de l’Alsace sont idéaux. Ils permettent une bonne gestion hydrique et offrent aux vins minéralité et acidité équilibrée. Les graves et cailloux de l’Italie poussent les vignes à plonger leurs racines en profondeur pour y puiser les nutriments nécessaires. Résultat, de la minéralité ici encore, et une légèreté extrêmement agréable. Idem pour les sols volcaniques de l’Oregon, qui sont aussi synonymes de complexité.

Côté climat, on le retrouve généralement sous trois influences. Un climat tempéré entre étés chaleureux sans trop d’excès et hivers froids mais pas rigoureux. Les raisins y mûrissent lentement et conservent une jolie acidité. Un climat continental plus rude tout au long de l’année, richesse et vivacité intéressante au rendez-vous. Un climat maritime modéré par l’Adriatique. Sa douceur favorise l’élaboration de vins frais et fruités. On reconnaît le Pinot Grigio à ses petites grappes aux baies teintées de rose. Vigoureux par sa peau épaisse mais moins productif que son parent le Pinot Noir, il résiste bien aux gelées de printemps. Parmi ses faiblesses, on peut citer sa sensibilité à la flavescence dorée et à l’oïdium. Il est cependant capable de résister au mildiou et à la pourriture grise.

Une acidité marquée

C’est notamment grâce à sa capacité à produire des flacons légers et rafraîchissants, mais également riches et complexes, qu’il a séduit les amateurs de vin aux quatre coins de la planète. Mais il a bien plus d’une corde à son arc. En version légère et délicate, il évoque le citron, la pomme verte, la poire et les fleurs blanches. Son acidité est vive et rafraîchissante, et sa finale souvent croquante. Plus structuré, il signe la rencontre de la pêche, l’abricot, la poire, le miel, les épices, la noix, et même quelques notes fumées. Sa palette aromatique est vaste, son corps imposant et son acidité modérée.

Voilà pour les blancs secs. Il donne aussi des vins doux jouant sur les fruits tropicaux, le miel et les épices douces. Sa sucrosité naturelle est équilibrée par son acidité marquée, et la dégustation se termine généralement sur une finale persistante. Des effervescents également, dominés par les agrumes, la pomme, la poire et les fleurs. Un cordon de bulles subtil, une superbe vivacité et une fin de bouche toute en fraîcheur. Enfin, il peut servir à façonner des vins orange. Fruits secs, épices et touche oxydative au nez pour ces flacons aux tanins légers mais perceptibles d’une incroyable richesse aromatique. Il est désormais temps pour vous d’explorer cette variété emblématique.

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